Cuisine, Art, Politique et Compagnie Art – Culture Créations en photos et / ou textuelles [Histoire poétique] Au cours de l’année 2023, quelques vers par jour

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    • #346
      Pascal LamachèrePascal Lamachère
      Maître des clés

        plume parchemin écriture

        Tout est dans le titre, mais pour développer un peu l’intention avant de commencer : j’ai pris pour résolution d’écrire une sorte de poésie histoire en improvisant un peu, sans intention bien prédéterminée sur la fin ni le cours, juste en essayant de rester cohérent par rapport à ce que j’aurais déjà écrit, et d’écrire un peu chaque jour pour ce projet, qui durera à priori juste une année, ou plus, ou moins, nous verrons.

        Bref, quelques vers d’introduction, pour commencer :

        Au fil des instants, 2023 est advenu sur terre,
        sur le calendrier grégorien,
        la civilisation empêtrée dans un mode de fonctionnement délétère,
        l’année risque d’être compliquée pour les terriens,
        car d’année en année l’environnement s’est dégradé,
        collectivement fautifs de n’avoir su mieux s’informer ni bien écouter
        les signes avant-coureur,
        d’appétits voraces, du meurtre d’animaux et du mauvais sort à des semblables qui ont rejoint l’hors heure,
        et qui sait si leurs prophéties auraient pu être évitées,
        et nous verrons bien leur part de vérité,
        mais certains interprètent de Nostradamus et Baba Vanga
        considèrent que de terribles événements arriveront au cours de 2023,
        et en tout cas, les spécialistes du climat
        sont de plus en plus inquiets, alertes en l’état,
        et pour ma part, je souhaite qu’il y ait une prise de conscience collective de divers problèmes et de la potentialité d’idées de solutions systémiques,
        qu’importent les épreuves qu’adviendront à tout un chacun
        au cours des lendemains,
        et ceci écrit, je vous souhaite bon courage, un premier janvier d’humeur féerique.

        Photo d’illustration trouvée sur : https://pixabay.com/fr/photos/stylo-calligraphie-stylo-plume-4163403/

        Essai de récitation du premier jour :

      • #347
        Pascal LamachèrePascal Lamachère
        Maître des clés

          Éphémère humeur féerique, écloses pensées :
          l’hiver est doux, trop, en température,
          et dans l’âme, quelques gelures,
          de l’amertume cristallisée,
          entremêlée à de la belle nostalgie ;
          une pensée pour la Palestine qui subit
          encore comme le sort de Prométhée,
          et une pour la vie des animaux fauchés,
          et pour le mauvais sort des sur-vivants,
          à l’aune de fêtes sanglantes
          d’une humanité inconsciente,
          comme si dans un déni cosmique, jusqu’à quand ?
          Heureusement, des cœurs s’éveillent,
          bénédiction ou malédiction en de circonstances pareilles ?
          coin de paradis se fait en soi,
          saveur de ne pas être trop dissonant cognitif, d’être là,
          avec l’idée que le capitalisme pourra être défait,
          qu’un changement de paradigme pourra être fait
          par-delà les tempêtes, les déluges, les volcans et l’airain ;
          pour le moment, au rivage, à l’instant se revient.

           

          Essai de récitation du deuxième jour : https://youtube.com/watch?v=YwFB1ZiDicQ&list=PLWG3MhJ7E0kjgVmw-leBg4cdREwHKY21_&index=5

        • #348
          Pascal LamachèrePascal Lamachère
          Maître des clés

            Sapin de l'Union

            Je regarde le gris du ciel,
            le grand sapin au loin, d’espoir en teinte,
            survolé par des battements d’ailes,
            et son étoile qui trône, éteinte,
            comme le reste de ses décorations de saison
            qui seront bientôt enlevées,
            après d’artifices avoir égayé,
            la nuit a ainsi fait place au jour sur les maisons.
            Cela me ramène à mes inquiétudes, du souci,
            problème d’éthique et diverses pollutions entre les parvis,
            la précarité et la « richesse » de potentialités ;
            et me fait penser à une inspiration qui m’était venue
            sans avoir eu le temps de tout ancrer,
            et même, que l’amorce ayant retenue :

            « Il y a ce qui a été
            et ce qui est,
            il y a ce qui aurait pu être
            et pourrait être »

            Et à propos de ce qui pourrait être,
            je songe de plus en plus à rejoindre ou fonder une communauté
            du style Eotopia, incarnant des idéaux, ce que pourrait être la société
            de demain dans son ensemble, le bon sens aux fenêtres.
            Mais j’en ai pas fait une résolution « à réaliser à tout prix »,
            d’autant que pour fonder une « utopie »,
            il faut suffisamment de moyens
            et suffisamment de motivés, de destins.

             

            Essai de récitation du troisième jour : https://www.youtube.com/watch?v=sz99biZ5SuE&list=PLWG3MhJ7E0kjgVmw-leBg4cdREwHKY21_&index=6

          • #349
            Pascal LamachèrePascal Lamachère
            Maître des clés

              L'Union dans le brouillard

              Aussi, je ne sais quel sera mon destin, par-delà le brouillard à l’horizon,
              si ce n’est celui de partager,
              d’une certaine façon, le sort de la civilisation,
              des êtres de la planète où nous sommes à cheminer.

              Par rapport aux soucis écologiques,
              réentendu certains évoquer que nous ne la tuons pas,
              que c’est nous et certaines espèces qui sont en état critique,
              qu’elle, au sens de formes de la vie, nous survivra,
              mais dans le cause à effets, des rétroactions pourraient être cataclysmiques à l’en faire Mars, non ?
              Je ne sais, si ce n’est que la situation est grave, qu’il faudrait s’appliquer à des solutions.

              Sur le plan spirituel, certitude : il y a du mystère dans l’existence,
              au cours de ce qu’on considère être la vie sur terre.
              Doutes : quand la croyance interprète des faits d’ère,
              mêlée à de l’ignorance,
              de la mal information,
              érige sa relative part de savoir
              en absolu savoir,
              à vouloir séculariser, à vouloir répéter une impression,
              encore et encore, sans recherche de vérité,
              ou sans pouvoir connaître la vérité ;
              telles des pratiques barbares, des sacrifices d’animaux
              qui avaient des raisons de circonstances
              et non pas à devenir une coutume, à célébrer des maux.
              Prière : puisse l’humanité élever son niveau de conscience.

               

              Essai de récitation du 4 et 5 janvier : https://www.youtube.com/watch?v=BH1bcOk2esk&list=PLWG3MhJ7E0kjNm7nKDDSwHnSKlza7G-oF&index=4

            • #350
              Pascal LamachèrePascal Lamachère
              Maître des clés

                livre féé montage peinture dessin heroic fantasy lune ciel nature aigle nuages

                « Imagine », comme l’invite la chanson.
                C’est fait. Grand pouvoir d’imagination.
                Et puis… ? Sensation d’être des Don Quichotte
                face aux moulins à vents des divertissements, à vouloir devenir marmotte,
                à faire le grand écart entre la terre et les cieux,
                les idéaux et l’état des lieux,
                tels des pacifiques en Ukraine qui doivent composer
                avec les divers camps, la guerre, la cause et ses effets en lois.
                Mais imaginons : « Il était une fois,
                un jour, après une longue nuit à errer,
                de l’humanité se réveille, se découvre mage du vivant,
                protecteur avec ses responsabilités et une infinie potentialité en l’instant.

                 

                image d’illustration trouvée sur : https://pixabay.com/fr/illustrations/un-livre-fantaisie-conte-de-f%c3%a9e-1332161/

                Essai de récitation du 4 et 5 janvier : https://www.youtube.com/watch?v=BH1bcOk2esk&list=PLWG3MhJ7E0kjNm7nKDDSwHnSKlza7G-oF&index=4

              • #351
                Pascal LamachèrePascal Lamachère
                Maître des clés

                  ‘ Diantre, fichtre, nous avons été tellement inconscients, collectivement,
                  de nous laisser entraîner aux confins du Capitalocène, de laisser faire tout ce mal.
                  Par quoi commencer ? Par quoi finir ? Y a-t-il une quête du Graal ?
                  Fée sourire, êtes-vous toujours en vie, merveille, émerveille de l’instant ? ‘

                  Demande un mage au réveil, au cours d’une prise de conscience
                  qui lui chatouille la tête et l’échine, tel un courant, du ciel en essence.

                  ‘ D’aucuns ont dit que le 21 ème siècle sera ou ne sera pas,
                  je doute qu’ils avaient un point de vue holistique, bien pensé la question,
                  mais il est probable que 2023 devra être l’année de la rébellion,
                  d’une manière ou d’une autre, contre l’empire, le péril état, ici-bas,
                  ou l’année d’après risque de sonner le glas de la vie soutenable.
                  Pour le moment, retrouvons les mages chevaliers de la table. ‘

                  Pense-t-il, planifie-t-il, ce mage humain baptisé H.Paufon l’Ecolo,
                  en regardant l’horizon, où au loin, la Californie est déjà très secouée par les flots.

                • #352
                  Pascal LamachèrePascal Lamachère
                  Maître des clés

                    ‘ A quoi bon ? ‘ Une vague de lassitude le submergea
                    avant même d’avoir fait le moindre nouveau pas.
                    La conscience de la difficulté, de la pertinence théorique
                    mais des forces réfractaires, du statu quo, en pratique,
                    même face à l’abîme où nécessiterait une forme de révolution
                    pour éviter de sombrer en masse vers l’enfer pour hors-saison,
                    le paralysa l’espace de quelques instants.
                    Lui vint à l’esprit les propos de Noam Chomsky
                    sur la stupidité institutionnelle, qui serait le principal souci,
                    puis l’idée que partager le fardeau allège et facilite l’élan,
                    même si mission impossible du début à la fin.
                    H.Paufon l’Ecolo reprit ainsi son souffle, leva ses mains,
                    fit des cercles en psalmodiant un sort d’invocation
                    qui eut pour effet de faire apparaître Fée Localisation :

                    ‘ Bonjour belle fée ! Peux-tu m’aider à retrouver
                    H.Grigri la Philosophe et R.Wistiti le Scientifique ? ‘

                    Après quelques battements d’ailes, la fée agita sa baguette magique,
                    fit apparaître un passage, en forme de porte, vers un paysage accidenté.

                  • #353
                    Pascal LamachèrePascal Lamachère
                    Maître des clés

                      A destination, une explosion retentit au loin.

                      ‘ Ils ont pris le risque d’aller en Ukraine ?
                      En tout cas, merci de ton aide, à la prochaine ?! ‘

                      La fée disparut dans un nuage ressemblant au drapeau palestinien
                      en guise de réponse, accompagné d’un ‘ fais attention, prends soin ‘.

                      En tournant la tête, le mage aperçut un mur sur tout un chemin,
                      un de ceux de la honte humaine, celui-ci emprisonnant les créatures à Gaza.
                      Il prit une grande inspiration et se dirigea vers une grande cabane ayant un drôle de toit,
                      composé de mousses, de pailles et de quelques branches encore feuillues.
                      H.Grigri la Philosophe et R.Wistiti le Scientifique étaient en pleine discussion
                      face à J.Kari la Gardienne entourée d’un groupe de jeunes, des mages recrues ?

                      H.Paufon l’Ecolo : ‘ Qu’est-ce que vous faites là ? Vous aussi vous avez été réveillés par une vague cosmique, une drôle de sensation ? ‘

                      H.Grigri la Philosophe : ‘ Oui, et j’essaye de leur apprendre à transcender leurs traumatismes. ‘

                      R.Wistiti le Scientifique : ‘ Et comme tu dois t’en douter, je m’occupe de la transmission de connaissances,
                      qui va leur servir pour leur vie de tous les jours et pour la résistance. ‘

                      J.Kari la Gardienne : ‘ L’idéal serait qu’elle soit pacifique, du moins sans terrorisme,
                      sans faire de nouveaux morts : jeunes gens, n’oubliez pas le souci mondial,
                      qui va de pair avec le besoin de soins contre divers sortes de mal. ‘

                      H.Grigri la Philosophe : ‘ Un souci, c’est que de leur point de vue, ce sont eux les victimes du terrorisme,
                      toutefois, il est vrai qu’il ne faudrait pas faire le jeu des marchands de guerre,
                      et ceci dit, E.Belline l’Artiste doit être prête pour nous présenter sa création, elle nous attend. ‘

                      E.Belline l’Artiste, depuis la pièce d’à côté, sur le ton de la prière :
                      ‘ Pas tout de suite, attendez encore quelques instants. ‘

                       


                      Essai de lecture du 6 au 8 janvier : https://www.youtube.com/watch?v=4G3CKDRjLQc&list=PLWG3MhJ7E0kjNm7nKDDSwHnSKlza7G-oF&index=5

                    • #355
                      Pascal LamachèrePascal Lamachère
                      Maître des clés

                        livre ouvert chateau médiéval avec lune, style heroic fantasy, aigles et nuages dans le ciel

                        Quelques instants plus tard, E.Belline l’Artiste déclama :
                        ‘ C’est l’heure de la dernière bataille du retour du mage !
                        Venez braves gens, venez, et soyez en acteur par foi,
                        la victoire ne fera pas le paradis sur terre, mais en sera le présage ! ‘

                        Toutes les personnes présentes entrèrent dans la pièce,
                        virent la mage créatrice debout face à une scène créée par magie,
                        derrière un tableau d’une Mona Lisa aux couleurs de la Palestine, semblant animée de vie.
                        A terre, au milieu, une sorte de très grand livre ouvert, dessus un petit château en détresse,
                        un paysage à l’atmosphère médiévale sous un ciel de nuit.

                        ‘ Être ou ne pas être, quelle est la réponse, quelle est la question ?
                        Que feriez-vous si vous étiez seul face à votre pire ennemi,
                        avec toutes les chances de perdre, sans aucune solution ? ‘

                        R.Wistiti le Scientifique, sur le ton de l’humour :
                        ‘ Je l’inviterai à prendre un verre à la taverne du coin
                        et je le convertirai en un ami ? Telle la nuit qui deviendra jour ? ‘

                        H.Grigri la Philosophe : ‘ Un peu de sérieux !, et euh, fuir vers un horizon,
                        en attendant de bien y penser, car l’urgence a tendance à brouiller la qualité de réflexion,
                        d’autant que si on pense qu’on a toutes les chances de perdre, autant se replier ? ‘

                        E.Belline l’Artiste : ‘ Pas de fuite possible ! D’une manière ou d’une autre, vous devez l’affronter. ‘

                         

                        Image d’illustration trouvée sur : https://pixabay.com/fr/photos/livre-manipulation-nature-fantaisie-2152349/

                      • #356
                        Pascal LamachèrePascal Lamachère
                        Maître des clés

                          H.Paufon l’Ecolo : ‘ Vous trouverez que je joue peut-être sur les mots, sur l’idée,
                          mais et si on n’avait pas réellement de pire ennemi, voire pas d’ennemi ? ‘

                          J.Kari la Gardienne : ‘ Vous devez être bien naïf si vous pensez ne pas avoir d’ennemi ! ‘

                          E.Belline l’Artiste : ‘ En tout cas, c’est un exercice de l’esprit, faites comme si vous en aviez ! ‘

                          H.Paufon l’Ecolo : ‘ Non mais, là où je veux en venir, c’est que cela amène des questions :
                          l’ennemi de qui ? De quelle part de notre identité, de l’avoir été, de ce que nous sommes, serons ?
                          De tout ce que nous pouvons être ? Et puis il y a l’importance des circonstances !
                          En fait, d’aucuns considèrent que le pire ennemi, cela peut être soi-même, et je suis assez d’accord,
                          au sens que mon pire ennemi, ce serait la connerie, une capacité, une tendance
                          à pouvoir être inconscient, à faire nous-même ce qui nous fait du tort !
                          Du fait, en partie, de mauvaises influences, souci systémique jouant sur de la propension.

                          Par exemple, il y a peu, je lisais des journalistes évoquer la reconstruction
                          possible de la couche d’Ozone au cours des décennies qui vont se dérouler,
                          avec comme principale préoccupation l’impact négatif de jouer aux apprentis sorciers
                          par de la géo-ingénierie, comme si de la coopération aurait apporté de l’espoir
                          mais que c’est des essais, une part d’inconnu qui pourrait mettre en péril le grand soir.
                          Sauf que c’est méconnaître les divers soucis écologiques, dont le réchauffement,
                          et même sans être un spécialiste sur ce genre de sujet, on peut comprendre
                          que la tentation du recours à des expériences, c’est qu’il reste un problème important,
                          et que la façon dont ils ont présenté l’information, c’est se méprendre et méprendre.
                          Non que je sois pour le recours à la géo-ingénierie, et je reconnais que c’est une bonne nouvelle,
                          si ce n’est que divers indicateurs sont à la hausse, et cela me semble mal analyser le souci climatique,
                          faire le jeu de lobbies pollueurs, ne pas saisir ce qu’il aurait fallu faire du point de vue holistique,
                          et ce qu’il faudrait faire en prenant en compte les limites planétaires, de la terre au ciel.

                          Aussi, c’est pas comme si c’étaient des corrompus qui ont à y gagner, de l’intérêt,
                          c’est aussi à eux, et leurs éventuels enfants et petits enfants qu’ils font du tort,
                          car ils participent à l’induction d’une sorte de propagande, de fausses pistes tracées,
                          de l’avis de professeurs que j’ai ensuite lus et qui alertent contre le green washing et le mauvais sort.

                          Bref, je ne développerai pas là tout de suite les idées de solution contre le dérèglement climatique,
                          pour la prise en compte des soucis écologiques, considération des animaux et pour le long terme, de l’aspect économique,
                          juste pour argumenter sur le fait que l’inconscience, la bêtise, serait un ennemi de son contraire,
                          et que je pense que nous aurions tendance à louvoyer entre deux états, tel un bateau sur la mer. ‘

                          E.Belline l’Artiste : ‘ Et donc tu préconiserais d’être vigilant, de faire avec ce que tu as à disposition ? ‘

                          H.Paufon l’Ecolo : ‘ Y compris d’être créatif, d’avoir recours à la capacité d’imagination ! ‘

                          E.Belline l’Artiste : ‘ Mais encore ? L’ennemi se rapproche de toi, que fais-tu, que vas-tu faire ? ‘

                        • #357
                          Pascal LamachèrePascal Lamachère
                          Maître des clés

                            H.Grigri la Philosophe : ‘ H.Paufon m’a donné une idée, l’ennemi en mordra peut-être pas la poussière
                            mais cela le convertira peut-être à ne plus vouloir nous faire du mal ?
                            En commençant par le bombarder de plusieurs questions :
                            Sait-il ce qu’il ne sait pas ? Que veut-il ? Pouvons-nous l’aider vers un horizon ?
                            Si ses aspirations ne sont pas incompatibles avec notre idéal,
                            ou accepterait-il que nous nous entendions sur un compromis ?
                            Quels sont ses rêves ? Qu’est-ce qui pourrait lui faire belle vie ?
                            Et a-t-il bien conscience de ce qui met en péril, de divers soucis ?
                            Bon, de ces questions sont redondantes, c’est à brûle-pourpoint,
                            mais illustrent l’éventualité de faire réfléchir, d’une mise au point
                            qui pourrait mettre un terme à l’état d’esprit, état de l’être ennemi ? ‘

                            R.Wistiti le Scientifique : ‘ Cela pourrait fonctionner contre du symbole, telle que l’ignorance,
                            la bêtise, l’état de connerie, une sorte d’égrégore, de ce qu’évoquait H.Paufon l’Ecolo,
                            mais contre un ennemi qui est un être avec toute sa complexité, ses maux,
                            comme tout un chacun, toutes sortes de science seraient dans l’impuissance ?
                            Essayez de raisonner des sionistes israéliens, Poutine ou ses opposants,
                            la défaite pourrait être cuisante, et tout du moins ils n’en seraient pas pacifiés ? ‘

                            H.Paufon l’Ecolo : ‘ Certes, mais pour du concret il y a aussi de l’idée !
                            Il y a bien des Israéliens qui se sont convertis en réfléchissant,
                            en constatant ce qu’ont enduré des Palestiniens, d’après témoignages,
                            prenant fait et cause afin que la Palestine soit prise en considération,
                            que soit libérée Gaza, que s’évapore au-dessus les funestes nuages.
                            Il y a même eu des mariages entre des êtres de camps opposés par raisons.
                            Bon, certains ont dû fuir ailleurs, mais ils représentent la potentialité
                            de transcendance, de ne pas se considérer ennemi par principe d’opposés.
                            Quant à Poutine et ses opposants, il faudrait pouvoir contextualiser,
                            il y a toute une propagande de guerre, difficile de tout en savoir, tout en capter,
                            si ce n’est que demande le temps de bien comprendre, de bien s’informer,
                            en relativisant par rapport au cause à effets, à la problématique systémique. ‘

                            E.Belline l’Artiste : ‘ Bon, je déclare que l’ennemi n’est plus ennemi, par votre approche fantastique !
                            Et maintenant… attention… Reculez ! Tam dam dam, abracadabra, nouvelle page ! ‘

                          • #358
                            Pascal LamachèrePascal Lamachère
                            Maître des clés

                              montage livre avec paysage où vélo dans les airs, avion, des nuages, des étoiles, deux lunes, et uin château sur nuage

                              E.Belline l’Artiste fit apparaître un bien étrange paysage, avec beaucoup de nuages.

                              R.Wistiti le Scientifique : ‘ C’est un remix de E.T. téléphone maison, version fée ? ‘
                              Ils veulent arrêter l’avion car c’est un gros pollueur, un jet privé ? ‘

                              H.Grigri la Philosophe : ‘ Des fois tu me fais penser à feu Jacques Villeret dans un de ses films ! ‘

                              R.Wistiti le Scientifique : ‘ La soupe aux choux, végane, parce que tu me trouves chou ?! ‘

                              H.Grigri la Philosophe : ‘ Pfff… Celui du dîner ! Si ce n’est que tu as un côté plus… second degré, plus fou ! ‘

                              E.Belline l’Artiste : ‘ Abîme ou pas, quelle inspiration, de la fleur de page aux cimes ? ‘

                              R.Wistiti le Scientifique : ‘ De toutes façons, l’intelligence, la capacité à être malin, c’est surfait,
                              la preuve, l’état de la société, aussi, je dirais qu’il faut pouvoir digérer de la bonne matière à penser ! ‘

                              H.Grigri la Philosophe : ‘ Peut-être, mais donc il faut aussi pouvoir prendre le temps de bien y penser !
                              Et ceci dit, je disais cela pour te charrier, pour, par l’ego, si je puis dire, te chatouiller ! ‘

                              E.Belline l’Artiste : ‘ Quelle est votre vérité face à cet étrange instant comme suspendu, cartes sur table,
                              vous avez bien remarqué le contraste entre le vélo et l’avion,
                              alors que les deux moyens de transports semblent utilisés pour une éloignée destination,
                              et puis le château qui ne devait pouvoir être fiché sur un sol éthéré, et la double lune improbable ? ‘

                              H.Paufon l’Ecolo : ‘ Euh… Je dirais bien s’amuser d’une certaine façon, en restant ancré sur ses valeurs,
                              horizontal et vertical, sans se dévoyer, mais donc en jouant avec les éléments, au grès du cœur,
                              pour être un être aussi solide qu’un château mais assez léger pour se poser sur un nuage,
                              prendre le temps de se dégourdir et de savourer le trajet, la vue, d’instant en instant,
                              plutôt que chevaucher un oiseau de fer, si ne sont pas trop éloignés les rivages. ‘

                               

                              Image d’illustration trouvée sur : https://pixabay.com/fr/photos/fantaisie-photomontage-avion-livre-2760153/

                            • #360
                              Pascal LamachèrePascal Lamachère
                              Maître des clés

                                J.Kari la Gardienne : ‘ Et vous, E.Belline, quelle est votre vérité, celle de votre élan
                                à composer, à faire apparaître cette scène qui laisse rêveur ?
                                Mais pour répondre avant, ma vérité, façon de parler, serait le choix d’être et de transport,
                                illustrant que l’existence se fait par le choix de voyage et le choix de port ? ‘

                                E.Belline l’Artiste : ‘ Ma vérité, ici, c’est surtout l’intention de vous faire cogiter par cœur,
                                avec l’intention de mettre en exergue ce que sont les civilisations humaines. ‘

                                H.Grigri la Philosophe : ‘ Un mélange d’histoire qu’on fait et qu’on se raconte ?
                                Pour égayer l’existence, voire apporter ou garder du mobile, soulager, transcender les peines ?
                                Cela me fait penser au film La vie est belle de Benigni, où son personnage conte. ‘

                                R.Wistiti le Scientifique : ‘ Ah, oui, et pour le dire autrement, je dirais qu’à l’image de cette scène,
                                les sociétés humaines se façonnent, s’organisent dans un mélange de probable et d’improbable,
                                un fragile équilibre entre raison et déraison, entre nature et culture reine,
                                entre rêves endormis et rêves éveillés, entre, avec du mystère, vicissitude et immuable ? ‘

                                H.Paufon l’Ecolo : ‘ Et que des soucis de notre époque viennent du fait
                                que nous aurions pas su bien écouter la part de nature ni les bonnes leçons de culture ? ‘

                                E.Belline l’Artiste : ‘ Oui, enfin, c’est peut-être un peu trop vulgariser, sans vouloir complexifier,
                                en tout cas, là, c’était surtout pour cristalliser le concept, avec part de magie qui peut faire comme une reliure ;
                                représenter la potentialité d’une civilisation à un moment donné,
                                sans volonté de démontrer ce qui pourrait faire péricliter,
                                ceci dit, merci d’avoir exprimé votre ressenti,
                                et maintenant : tam dam dam, abracadabra, voici ! ‘

                              • #361
                                Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                Maître des clés

                                  image photo livre avec pages formant un coeur

                                  H.Paufon l’Ecolo : ‘ Stop ! Je ne veux pas jouer les rabats joie,
                                  j’aime ce que tu fais, toutefois j’ai des soucis, une crise de soi ! ‘

                                  E.Belline l’Artiste : ‘ Cela tombe bien, si je puis dire,
                                  c’est l’heure de la page blanche,
                                  celle sur laquelle l’esprit s’épanche,
                                  ou du moins sur laquelle vous pouvez offrir
                                  au monde les pensées que vous souhaitez exprimer ! ‘

                                  H.Paufon l’Ecolo : ‘ Tu as évoqué l’éventualité que j’aurais pu trop vulgariser,
                                  sur ce qui serait la cause de soucis, dans le cause à effets,
                                  mais si tu penses le monde depuis un prisme, un point de vue à un moment donné
                                  sur le long fleuve de l’existence et des effets,
                                  tu peux plus ou moins tout ramener à une considération,
                                  certes relatif au point de vue depuis lequel tu es à observer,
                                  il n’en reste pas moins qu’il y a une certaine part de vérité.
                                  Après, en fait, pour être le plus absolu possible, arriver à de la solution,
                                  il faut certainement s’élever jusqu’à la source, la cause des causes, et du pouvoir sur du levier.

                                  Et ce qui fait que je pense que tu as raison d’une certaine façon,
                                  car quand bien même j’aurais, par rapport à une cause, des torts sociaux, raison,
                                  du constat ne rend pas forcément puissant,
                                  pour pouvoir faire en sorte qu’il y ait du changement,
                                  il faut certainement agir en amont.

                                  Ceci dit, je ne sais pas si on peut qualifier ma sensation
                                  d’épuisement, de burn-out, ou juste de fatigue passagère par lucidité,
                                  mais plus j’en apprends sur des soucis écologiques, de société,
                                  plus je pense voir, comprendre ce qui échappe à certains,
                                  plus je suis indigné, plus j’ai l’impression que les maux sont à chaque recoin,
                                  que peu de gens comprennent bien, en leur âme et conscience, ce qu’il faudrait faire.

                                  En fait, même si il y a eu des progrès, des prises de conscience, sans vouloir jouer l’amer,
                                  trop sous-estiment encore la cause animale, son importance,
                                  mais les associations monothématiques, si elles ont leurs raisons d’être, leur science,
                                  n’échappent pas à la réflexion critique que j’ai exprimée,
                                  et si je prône le véganisme antispécisme pour l’humanité
                                  et trouve ainsi dommage que des économistes, des écolos, des féministes, et compagnie,
                                  ne s’y sont pas encore convertis, c’est vice versa du point de vue holistique, pour l’épanouissement de la « vie ».

                                  Ce que je veux dire, c’est que les militants pour une cause ont en général de leur stratégie,
                                  ils pensent savoir ce qu’ils font par rapport à des contraintes, avoir approfondi leurs avis,
                                  sauf que suffit d’écouter ou lire certaines discussions, tout un chacun nommer vérité, bien vrai,
                                  ce qui les conforte dans leur compréhension, alors que de la vérité, une connaissance peut leur échapper,
                                  que la quête de vérité demande un effort pour dépasser ses préjugés, pour perpétuellement s’informer et y repenser.
                                  Bon, je force peut-être le trait, c’est pas un travail d’Hercule, peut-être pas une permanente remise en question,
                                  juste qu’il me semble de plus en plus difficile de lutter contre de la déréliction, des idéaux concrétiser.

                                  D’ailleurs, en tout cas, par rapport aux contraintes, pour tous, il y a le problème du temps de cerveaux disponibles pour construire un horizon.
                                  Les smartphones et le wifi ont augmenté une certaine disponibilité, sauf que les divertissements se sont aussi « démocratisés »,
                                  et si je serais curieux de connaître la « routine » de tout un chacun, peut-être que je préjuge sans savoir,
                                  de quoi supposer que le temps utilisé l’est de plus en plus pour s’aérer l’esprit, s’abreuver d’échappatoire,
                                  à l’heure où nous devrions tous être à mettre le pied sur le frein, faire une grève généralisée, un peu dans cette idée :

                                  Et je pense à un des jeunes du documentaire
                                  En quête de sens : https://enquetedesens-lefilm.com/
                                  où c’est un accident qui lui a permis d’avoir du temps pour s’informer, à des soucis s’éveiller.
                                  De nos jours, même si les soucis sont plus intenses, ferait-il pareil ? Peut-être, car c’est son ami qui lui avait suggéré,
                                  et il y a pas mal de cas de personnes pour qui le confinement a été comme un électrochoc, les a fait se révolutionner,
                                  reste que je me pose la question, et il y a le problème du temps de cerveaux disponibles ou non pour être à de la cause des causes sensibilisés.

                                  Et par contre, quand bien même nous aurions raison sur ce qu’il faudrait faire sur le plan systémique, paradigmatique,
                                  pour bien servir un idéal, du fait de diverses difficultés, de rouages en roue libre, du mode de fonctionnement de l’ère, il faut pouvoir durer,
                                  ou alors d’un claquement de doigts pouvoir révolutionner le fonctionnement économique,
                                  ce qui est certainement mission impossible même pour la magie, ou alors disons qu’on peut rêver !

                                  Bon, j’ai exprimé ce que j’avais sur le cœur, je me suis peut-être un peu trop épanché,
                                  mais si vous me le permettez, j’aimerais terminer mon intervention
                                  en vous invitant à lire cette publication, elle est en anglais mais il peut y avoir traduction : https://www.facebook.com/peterjosephofficial/posts/pfbid02F1c58CoEgSQV3R8rGLfq53vKXrA7VECqrgp7ghjDcxwc47fRUyY65AJrZBuzCPdal

                                  et à regarder ce film :

                                  (Des sous-titres français peuvent être activés (cliquer sur “CC” à droite du réglage du volume et sélectionner la langue de votre choix))

                                  et sur le véganisme et l’antispécisme vous informer : https://www.cuisine-art-politique-et-compagnie.com/forums/forum/cuisine-art-politique-et-compagnie/politique-politique-geopolitique-economie-ecologie-articles-documentaires-conferences-docs-dedies-a-cette-thematique-partie-reservee-a-une-ligne-editoriale/cause-animale-philosophie-politique-scientifique-sante-ecologie/

                                  Merci de votre attention, d’avoir pris le temps de regarder, d’écouter ! ‘

                                   

                                   

                                  Photo d’illustration trouvée sur : https://pixabay.com/fr/photos/carnet-cahier-livre-notes-%c3%a9tudier-2152429/

                                   

                                • #362
                                  Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                  Maître des clés

                                    E.Belline l’Artiste : ‘ Waouh, euh, merci, ça, c’est dit,
                                    et vous autres, envie d’exprimer
                                    quelque chose de particulier,
                                    une pensée, une inspiration, un avis ? ‘

                                    H.Grigri la Philosophe : ‘ Euh… Ben…, haut-le-cœur,
                                    à la pensée des animaux violés
                                    pour obtenir ce dont de l’humanité pourrait se passer,
                                    dont des petits qui naissent dans l’horreur,
                                    destinés à avoir une vie écourtée
                                    et finir dans des assiettes sans lien conscient ;
                                    haut-le-cœur face au carnage des océans,
                                    à la connaissance des manipulations, des animaux réifiés,
                                    des expériences, des sélections génétiques,
                                    par une humanité qui joue aux mauvais apprentis sorciers
                                    et qui se tire des balles dans le pieds,
                                    du fait du cause à effets, soucis écologiques
                                    qui devraient être liés à de l’éthique
                                    et orchestrés par un système réellement économique,
                                    mais ce qui n’est pas le cas avec le Capitalocène,
                                    où se sont ainsi renforcées les peines. ‘

                                    R.Wistiti le Scientifique : ‘ Oui, pour les animaux, pour l’environnement
                                    pour les humains, pour la santé,
                                    comme sur ce site : https://vegan-pratique.fr/pourquoi-devenir-vegan/
                                    il est expliqué,
                                    devrait se généraliser le régime végan,
                                    et puis aussi se révolutionner l’économie,
                                    avec de la solidarité, quand possible, entre pays,
                                    et de cause à effets favoriser tout un tas d’évolution, de révolution. ‘

                                    J.Kari la Gardienne : ‘ Je suis d’accord avec mes camarades,
                                    sans vouloir me dérober, faire parade,
                                    ne pas répondre à la question,
                                    beaucoup a été exprimé, sur lequel je suis d’accord,
                                    je ne vois pas quoi dire de plus pour le moment en mon for,
                                    mais et vous, E.Belline, quelle est votre pensée, votre inspiration ? ‘

                                    E.Belline l’Artiste : ‘ H.Paufon l’Ecolo en avait gros sur le cœur,
                                    et il a ainsi amorcé la conversation sur le haut-le-cœur,
                                    mais à votre avis ?
                                    Souriez, vous êtes encore en vie ! ‘

                                  • #363
                                    Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                    Maître des clés

                                      H.Paufon l’Ecolo : ‘ Encore en vie ?, c’est vite dit !
                                      La vie, la mort, c’est peut-être des notions relatives,
                                      qui sait ce qui se passe quand se quitte l’incarnée rive ?

                                      Et s’il faut, nous sommes dans un purgatoire ou dans une simulation, un jeu de Vie,
                                      et en tout cas, sûrement que de notre âme, de notre conscience y évolue,
                                      la mort ne serait que la dénomination d’une fin qui augure un début,
                                      un début qui ne serait en fait que la continuité
                                      d’une forme de Vie dont ne pouvons tout comprendre, hors de portée,
                                      depuis le stade de l’existence où nous sommes à nous questionner ;

                                      et puis j’ai parfois l’impression que de l’étant se meurt,
                                      qu’une part de moi, du fait de maux, ne peut être pansé
                                      quand je suis dans une prise de conscience de torts, du passé,
                                      et de ce qui m’enrage, de ce que j’ai évoqué tout à l’heure.

                                      Mais bon, cela part d’un bon sentiment, tu as raison
                                      de nous inviter à positiver d’une certaine façon,
                                      même si pas évident, je ne puis oublier ce qui m’émeut,
                                      d’autant que c’est en lien avec le péril sur Terre, pour tous lieux. ‘

                                      E.Belline l’Artiste : ‘ Désolée, je comprends, tu me fais penser
                                      à ce que cette dame a slamé :


                                    • #364
                                      Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                      Maître des clés

                                        H.Paufon l’Ecolo : ‘ Oui, c’est tout à fait représentatif,
                                        une fois bel et bien sensibilisé à la cause animale,
                                        cela revient à avoir à l’esprit, le moral sous abrasif,
                                        des scènes de tortures et de morts, de l’incommensurable mal,
                                        des populations d’êtres sentients quotidiennement martyrisées et trucidées,
                                        et alors que l’humanité pourrait s’en passer, l’éviter,
                                        et ainsi prendre conscience de l’inconscience, des mensonges racontés,
                                        de l’influence lobbies industriels, de rites cruels, dispensables, perpétués,
                                        de mythes, de propagandes qui sont répétés,
                                        parce que prennent source de malentendus ou devaient rester circonstanciés.

                                        Une dessinatrice, baptisée Insolente Veggie, l’avait illustrée,
                                        sa planche de dessins « Garder le moral quand on est vegan ? »
                                        n’est plus sur son site, une autre qui représente la difficulté d’en discuter :

                                        Débattre véganisme, c’est comme jouer aux échecs : https://insolente-veggie.com/debattre-veganisme-cest-comme-jouer-aux-echecs/

                                        Et une militante, fille de chasseur, explique très bien son cheminement,
                                        sa prise de conscience des mensonges, de l’état de dissonance,
                                        que des gens racontent et se racontent pour essayer de garder bonne conscience :

                                        « Il faut cesser de considérer les animaux comme des objets de consommation » : https://lareleveetlapeste.fr/il-faut-cesser-de-considerer-les-animaux-comme-des-objets-de-consommation/

                                        Alors quand on lit cela, et quand on sait que des éleveurs, bouchers, travailleurs dans des abattoirs,
                                        des anciens amateurs consommateurs passionnés par le goût de cadavres
                                        ont évolué, se sont reconvertis à être antispécistes végans, certains à faire pour les animaux un havre,
                                        il y a de quoi positiver, garder vive l’idée de possibilité de changement systémique, une lueur espoir,
                                        mais il reste encore un très long chemin, et pendant ce temps, pas évident ! ‘

                                        E.Belline l’Artiste : ‘ Oui, et à propos de ce qui au quotidien n’est pas évident,
                                        des soucis, une création qui évoque les difficultés économiques,
                                        tant que nous arrivons pas à faire s’ancrer une révolution systémique :


                                        H.Paufon l’Ecolo : ‘ Ô ! Gente dame, comment se résoudre à ne pas vous encourager d’exister ?
                                        Vos créations sont merveilleuses, elles nous font cogiter, évoluer,
                                        et votre souci est collectif, le monde devrait permettre de vous épanouir,
                                        le fonctionnement de l’économie devrait changer, avec le capitalisme en finir.
                                        Toutefois, pour le moment, nous sommes tous à ramer,
                                        être galériens est une situation compliquée, éphémère ?, ne peut probablement pas durer,
                                        alors, si c’est pour votre bien d’une certaine façon…,
                                        euh…, ne pouvons-nous pas trouver une autre solution ? ‘

                                      • #365
                                        Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                        Maître des clés

                                          R.Wistiti le Scientifique : ‘ Tu connais la solution théorique,
                                          le souci, c’est d’arriver à la mise en pratique.
                                          Après, peut-être pouvons-nous aider cette dame
                                          sans attendre, pour éviter un drame.

                                          Juste que cela me fait penser à ce papier d’un économiste philosophe :
                                          Garantie économique générale et production culturelle : https://blog.mondediplo.net/garantie-economique-generale-et-production

                                          Peut-être devrions-nous lancer un sort
                                          sur toutes et tous les influenceuse et influenceurs, avec ou sans apostrophe,
                                          afin qu’elles et ils prônent de la révolution économique par leur for,
                                          de l’antispécisme végan et des idées telles que celles du réseau salariat
                                          de Bernard Friot, et des de Peter Joseph, place nette sur la table de la loi ?

                                          J.Kari la Gardienne : ‘ A propos de loi, vous savez très bien que c’est pas glop d’imposer,
                                          et puis la coercition n’est pas une solution pour le long terme,
                                          il faudrait pouvoir convaincre, que le bon sens est de notre côté,
                                          que la pérennité s’épanouisse et la précarité soit à son terme. ‘

                                          H.Grigri la Philosophe : ‘ Nous pourrions essayer de fonder une communauté
                                          telle que Eotopia, une communauté végane qui se définit
                                          comme « Un espace expérimental orienté vers une économie
                                          axée sur le don inconditionnel et le respect du vivant », et l’y inviter ? ‘

                                          R.Wistiti le Scientifique : ‘ Nous pourrions essayer, pour nous et pour l’aider,
                                          mais tant qu’on est sur le plan des idées, et le souci pour toute la planète, de la Terre et du ciel,
                                          j’ai appris que Peter Joseph a écrit un livre qu’il propose d’envoyer
                                          au format PDF à celles et ceux qui en feront la demande par courriel,
                                          et que des textes au format PDF peuvent être traduits à l’aide d’outil de logiciel,
                                          et puis dans une ses conférences récentes il évoque des pistes pour amorcer de la transition,
                                          pour « Une société viable », à partir d’environ 23 minutes, environ : https://youtu.be/8RSZMVxfv38?t=1406
                                          avant il synthétise des arguments critiques contre ce qui est appelé « l’économie de marché ».

                                          La conférence est en anglais mais elle peut être traduite avec l’option de traduction automatique de youtube (activer sous-titres, cliquer sur l’engrenage, puis sur “Traduire automatiquement” et puis sur “Français”). ‘

                                        • #367
                                          Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                          Maître des clés

                                            H.Paufon l’Ecolo : ‘ Ah, mais oui, à défaut d’influencer par de la magie,
                                            nous pouvons toujours tenter de convaincre sur le plan des idées.
                                            Bon, il faut que les gens puissent prendre le temps de s’informer,
                                            qu’ils le digèrent en leur âme et conscience, par présence d’esprit,
                                            alors peut-être qu’en écrivant aux influenceuses et influenceurs
                                            nous arriverons à faire en sorte qu’il y en ai suffisamment de prêts
                                            à de la révolution systémique, à du véganisme, à éviter trop de chaleur,
                                            trop de dérèglement climatique, des effets du Capitalocène endiguer ? ‘

                                            E.Belline l’Artiste : ‘ Nous pouvons toujours tenter le coup,
                                            donc heu, alors : Lettre aux influenceuses et influenceurs :
                                            vous êtes-vous fait avoir par du green-washing, de l’écoblanchiment, jusqu’au cou,
                                            par de la propagande climato-sceptique, de lobbies anti végans, spécistes, et cetera, à avoir peur
                                            de ce qui pourrait remettre en question les rouages qui vont ont mené à un statut social élevé ?

                                            Si oui, à lire : Top 9 des pires arguments climatosceptiques débunkés :
                                            https://mrmondialisation.org/top-9-pire-arguments-climatosceptiques/

                                            et : Top 5 des méthodes de greenwashing à détecter :
                                            https://mrmondialisation.org/pire-methodes-greenwashing/

                                            Si non, si vous comprenez l’importance, l’urgence, mais que vous ne vous êtes pas trop mouillés,
                                            qu’est-ce que vous attendez ? Vous avez un besoin vital de sous, des factures à payer,
                                            vous craignez que vos sponsors vous lâchent ? Des représailles, des pressions,
                                            d’attirer le mauvais œil de propagandistes, de militants, de séides inconscients ?
                                            Vous pensez n’avoir rien à y gagner dans l’immédiat, sur le court terme ? Courage, action !

                                            D’autant que si vous croyez que cela viendra tôt au tard des gouvernements,
                                            que les experts seront tôt ou tard réellement écoutés, que pour amorcer du changement
                                            il n’y a pas besoin de vous, détrompez-vous, chaque bonne volonté conscientisée peut compter,
                                            a de son importance dans la balance, pour que l’humanité change son mode de fonctionnement,
                                            que s’écrive l’histoire vers des lendemains où nos propres tombes nous sommes pas à creuser.

                                            Et sachez que cela fait très longtemps, des décennies, qu’il est alerté sur le danger,
                                            c’est expliqué dans les premiers paragraphe de l’épisode 35 du podcast « Révolution maintenant ! » :

                                            Traduction française de la transcription de l’épisode 35 du podcast « Revolution now ! » de Peter Joseph (après la vidéo) : https://www-revolutionnow-live.translate.goog/episodes/episode34-staycationing-9jlk7-kbr23-98fgl-fngdf-jn9pp-zsp5y-mzpbc?_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=wapp

                                            A savoir que la traduction automatique de google ne traduit pas complètement certains passages, pour une traduction complète, traduire à partir de l’article d’origine : https://www.revolutionnow.live/episodes/episode34-staycationing-9jlk7-kbr23-98fgl-fngdf-jn9pp-zsp5y-mzpbc

                                            Et il y a eu des critiques des COP dont les récentes COP par des climatologues, certains dénoncent la mauvaise influence de lobbies liées aux énergies fossiles, laissant entendre le pourquoi des scientifiques se rebellent, le pourquoi les écologistes essayent de sensibiliser les populations de diverses manières :

                                            Tribune : Urgence écologique, on nous roule dans la farine ! :
                                            https://mrmondialisation.org/tribune-urgence-ecologique-on-nous-roule-dans-la-farine/

                                            Je suis Climatologue. Don’t Look Up expose la Folie que j’observe chaque jour ! : https://mrmondialisation.org/je-suis-climatologue-dont-look-up-expose-la-folie-que-jobserve-chaque-jour/

                                            Et puis à lire et voir divers docs listés ci-après.

                                            Et là, je liste tous les liens que vous tous avez déjà évoqués ?!

                                            Et je termine par : merci de votre attention, de votre prise en considération,
                                            d’avoir pris le temps de regarder ce qui est suggéré,
                                            n’hésitez pas à partager auprès de votre communauté des idées de solution,
                                            rendez-vous pour une grève généralisée ou / et vers un horizon
                                            où tout un chacun aura à cœur la cause animale, environnementale, à l’orchestration
                                            une économie économique au sens noble, vive la vie ! ‘

                                            H.Paufon l’Ecolo : ‘ Super, génial ! Parfait, merci !!! ‘

                                          • #368
                                            Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                            Maître des clés

                                              Grigri la Philosophe : ‘ Je viens de lire que Frédéric Lordon
                                              a écrit un nouvel article pour « de l’explication avec Macron »,
                                              je me permets de rajouter le lien en post-scriptum de la lettre ?!

                                              P.S. : Le moment : https://blog.mondediplo.net/le-moment

                                              C’est ainsi qu’un jour de grève généralisée
                                              se généralisa le réveil des êtres,
                                              le paroxysme de la pression dans la rue concrétisa sur les pavés,
                                              germèrent des idées, au fil des instants en création ;
                                              c’est ainsi que le 19 janvier 2023 s’amorça une révolution,
                                              que se prit le temps d’étudier religieusement les docs suggérés,
                                              que la bonne parole se propagea, que se compris des problèmes et solutions,
                                              que s’éleva le niveau de savoir, de conscience, et les belles aspirations ;
                                              c’est ainsi que le rêve, de l’Utopie, de l’Imagine, devint réalité. »

                                              Grrr rêve ! :

                                              Et s’il suffisait ? Peut-être que la grève tiendra sur la durée,
                                              que les camarades de lutte, pour des causes, convergeront,
                                              qu’il y aura synergie, qu’ils ne se laisseront pas diviser
                                              par le jeu des intérêts, l’habilité gouvernementale, les soucis du quotidien, l’érosion,
                                              et ce que d’aucuns considèrent de l’aveuglement politique sur les enjeux de civilisation.
                                              L’avenir nous le dira, ou disons que tôt ou tard nous verrons,
                                              pour le moment, le mouvement est à rejoindre, à soutenir,
                                              et pour le moment, mes rêveries, l’inspiration m’amènent à autre chose écrire,
                                              peut-être reviendrai-je plus tard aux personnages dans la cabane en Palestine,
                                              toujours est-il que pour le moment, à venir « Au bout du fil », avec le clavier en mine.

                                            • #369
                                              Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                              Maître des clés

                                                « Au bout du fil » est une histoire que j’avais commencé
                                                quand je m’étais sensibilisé aux soucis écologiques,
                                                il y a maintenant pas mal d’années,
                                                avec un côté très acerbe dans l’introduction, hyper critique,
                                                mixant dystopie et utopie, assez dépité face à la tendance contemporaine,
                                                au statu quo, à l’inertie, à la sensation d’impuissance
                                                contre le cours des événements, comme si sur le Titanic en peine,
                                                prenant conscience de soucis mais aussi étant en perte d’essence.

                                                Plus d’une décennie plus tard et une pandémie,
                                                si des témoignages d’évolution laissent songeur, à positiver,
                                                à lire les climatologues et les spécialistes de l’écologie,
                                                de la cause environnementale et animale, il y a de plus en plus de quoi s’inquiéter,
                                                collectivement, de plus en plus vont subir les flots,
                                                aussi, je me dis que cette histoire, l’intention qui va avec, reste à propos.

                                                Alors, c’est un peu de la triche, mais j’ai tendance à m’éparpiller
                                                sur différents projets d’écriture, j’en ai laissé beaucoup de côté,
                                                et je me dis que la reprendre pour ce « projet » me motivera à la continuer,
                                                voire peut-être, au fil des jours, à aller au bout, la finaliser,
                                                et puis mis à part ce que j’ai déjà écrit, la suite devrait être dans l’esprit
                                                de la résolution avec laquelle j’ai débuté ce que j’ai jusqu’à présent écrit.

                                                Au passage, pour ceux à qui cette histoire ferait penser à « Under the Dome »,
                                                je l’avais commencé bien avant d’en apprendre l’existence,
                                                après, pour la suite, peut-être que je me laisserai en partie influencé par sa connaissance,
                                                et ce n’est pas la meilleure des façons d’écrire ce qui pourrait faire tout un tome,
                                                néanmoins, je vais essayer de m’y attabler, de faire de mon mieux,
                                                et vous devriez avoir compris la raison.

                                                Bref, pour commencer, quelques premiers paragraphes revus,
                                                merci d’avance de votre attention :

                                                Au bout du fil

                                                Je ne sais trop par où commencer toute cette histoire. Par la naissance de notre « civilisation », ou par La découverte qui met en ébullition toute notre petite communauté ? Peut-être par un mixage, en commençant par vous faire un petit tour des lieux…

                                                J’écris ces mots, cette histoire sur une vieille machine à écrire, en utilisant de l’encre végane maison et du papier papyrus. Si vous savez le mode de vie d’il y a des siècles, que vous vivez dans plus ou moins les mêmes conditions, ne croyez pas que nous avons régressé au niveau scientifique, sur le savoir faire, les connaissances. Non. C’est avant tout histoire de ressources, de débrouille en attendant d’être certains d’avoir résolu nos soucis, si l’on peut dire. Vous connaîtrez le pourquoi du comment lorsque nous aborderons les rives du passé via les frontières du présent, frontières sur lesquelles s’échouent les vagues des souvenirs de nos ancêtres. Avant, je préfère vous présenter le reste des lieux.

                                                La machine à écrire qui se trouve devant moi est posée sur un simple meuble en pierre, meuble posé sur un sol brut, sans superflu, sans fioritures, juste quelques dessins de jeux de plusieurs générations d’enfants qui égayent par leurs couleurs. Les murs sont faits de sacs en paille remplis de terre, ainsi que le toit, à la différence qu’il y a une couche de terre à l’air libre afin de réguler la température, l’atmosphère, d’accueillir de la végétation pour nourrir, par un régime strictement végétalien, végan, les corps vivants et technologiques (via l’électricité extraite). En regardant par le fenêtre en triangle pointé vers le bas, je puis zyeuter d’autres habitations construites avec les mêmes matériaux mais ayant jusqu’à 7 étages et des formes, des courbures de mur plus ou moins originales. Il doit y en avoir un millier dans notre cloche urbaine, organisée autour d’une grande étendue d’eau et comme dans une clairière au sein d’une vaste forêt.

                                                Si le mot cloche urbaine vous est familier, si vous y vivez au moment où vous me lisez, c’est que la découverte n’aura été qu’une curiosité et vous comprenez de quoi je parle, mais si vous en avez vaguement eu vent, voire que le vent est devenu faible murmure ou carrément arrêté, mort, que vous êtes dans l’ignorance, c’est que… Oh ! Je n’ose imaginer, enfin, si ! Divine Vie !
                                                Toujours est-il que si vous êtes dans l’ignorance de ce qu’est une cloche urbaine : laissez votre esprit dessiner ce que je vous ai décrit, ajoutez-y des sortes de tunnels près des arbres, et, en levant le nez vers le haut, vers ce qui s’appelait jadis ciel, une fine couche translucide quasi-solide créée grâce à un générateur à plasma, dont le sommet se trouve à des centaines de mètres et couvre une large zone.

                                                dessin carte cloche urbaine du roman à suivre au bout du fil

                                              • #370
                                                Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                                Maître des clés

                                                  Pourquoi une cloche urbaine ? Plaie, profonde, béante, l’abîme de notre histoire d’êtres frêles qui avions pliée la nature à notre fragilité, à nos manques, avions développé des astuces en conséquence, mais mus comme tout souffle in-conscient par un instinct de survie aveuglé par l’avidité qui ne pense pas aux conséquences, à ce qui conduirait à de la perte. A ceci près qu’une telle charge serait injuste sans prendre en compte que nous nous sommes laissés guider par des accrochés à des intérêts déliés des nôtres, en tant qu’espèce, déliés de notre nature, du respect des fondements de la vie, par un système que d’aucuns considéraient comme un égrégore indépendant. Et nous comprenons ainsi le passé : nous avions beau avoir des explications sur les troubles, la bêtise institutionnelle et les comportements « bêtes », la difficulté à s’appliquer collectivement pour que les générations futures puissent vivre sans craindre l’extinction du monde et donc comment en théorie la transcender, ainsi que des solutions potentielles contre la corruption et les assoiffés de pouvoir et des alternatives développées çà et là ; nous avions laissé les hommes d’état, les places de marchés, les financiers, les affairistes « festoyer » pendant que le navire terre naviguait vers les chutes sans fond, sans retour. Et la majorité d’entre nous, complices directement ou indirectement par laisser faire, par inaction et / ou par actions impliquant la destruction d’espèces et des meurtres de masse d’autres, de nos pairs y compris.
                                                  Tableau peu flatteur, n’est-il pas ? C’est ce que j’ai retenu en consultant les archives et divers points de vue. Heureusement, des gens avisés nous sauvèrent de l’autodestruction planétaire totale, construisirent ce qui pourrait s’appeler des cloches de Noé.

                                                  Pour être tout à fait juste, d’après l’Histoire retenue, gravée sur les pages du « Livre du Passé indignant », si des dangers et solutions en contingence étaient connus par des scientifiques et des experts dans divers domaines mais sans pouvoir d’influence sur les politiques planétaires, le fonctionnement systémique délétère, une partie de l’apocalypse qui s’est abattue est imputable aux humeurs de l’univers et à de l’ignorance d’effets. Si ce n’est que la cupidité, la recherche de profits à court terme, les influences de lobbies autour d’intérêts d’inconscients ayant mis des battons dans les roues aux rêveurs éveillés, aux bâtisseurs d’Utopie ; en bref le paradigme de l’époque, une façon de faire fonctionner l’écono-politique a favorisé la boule de neige à l’origine de l’avalanche, l’élément déclencheur qui aurait pu tous nous faire sombrer.

                                                  Et en fait, sans les cloches urbaines, il en aurait été fini de nous et des créatures végétales et animales que nous avons pu sauver, y créant un écosystème viable pendant qu’à l’extérieur, quelques mois après la mise en place, tout se mourrait sous les nuages radioactifs, les pollutions de toutes sortes, les virus, les neiges acides et les pluies de feu. Nous avions sauvé le maximum que nous pouvions tout en assurant la pérennité à l’intérieur. Les délais étaient courts. Très, trop. Pour être précis, pour la petite histoire, il y en avait pas vraiment. Celles et ceux qui avaient pu, avaient préparé cette « solution de secours de la dernière chance », avaient pu un peu anticiper, suffisamment, mais même si nous savions le « mur enfoncé », de l’urgence en a pris de court, une cloche américaine n’a pu être totalement mise en place à temps, décimés par une pandémie zoonose et une atmosphère tueuse. Ils étaient trop proches de là où un des dominos est parti.

                                                  Voilà pour l’histoire du pourquoi de la cloche urbaine. Du moins, celle que l’on nous a racontée, transmise depuis des générations. J’imagine vos têtes de lecteurs pas joyeux à la lecture de ces lignes. Mais je n’allais pas vous raconter la version pour petits enfants, la fable que nous leur racontons pour ne pas briser la magie naissante dans leurs têtes ?! Vous voudriez la connaître ? Bon. Pour la résumer, pour les curieux : c’est l’histoire d’œufs qu’a pondu la déesse de la terre lorsque le dieu du soleil est venu la visiter ; nous sommes les enfants de leur union et l’œuf nous protège jusqu’à ce que nous puissions, après notre mort, celle du corps terrestre, poursuivre le voyage céleste au-delà de la coquille invisible, dans la dimension désincarnée.

                                                  A la lueur du tableau que je viens de poser, vous imaginez sûrement déjà le type de découverte qui a pu mettre en ébullition notre petite communauté ? Une idée ? Non ?! Oui ?! L’un d’entre-nous, Ulo, Œil d’Or pour son rôle d’observateur, a aperçu hier une créature à l’extérieur de la cloche ! Il était un peu loin, son œil n’a su dire si c’était un homme très poilu ou un singe atteint d’alopécie, une sorte d’hominidé, mais l’essentiel était certain : vivant ! Avec un étrange objet à la main, qui aurait pu être une arme. Mais normalement aucun danger que ça transperce la cloche.

                                                  Aujourd’hui a lieu une petite réunion entre érudits du conseil de notre cloche. J’y assisterai en tant qu’Œil de Hibou, surnom donné à celui qui est chargé de l’intendance. Je vous en raconterai plus après.

                                                • #371
                                                  Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                                  Maître des clés

                                                    Le conseil se tient, s’est tenu dans la cabane du grand arbre, fiché au milieu de la plaine d’eau, comme sur une petite île à peine immergée, un centre presque à hauteur du rivage. J’aime observer de ce point de vue tout ce qui se passe de visible sous la cloche, me perdre en songerie en mirant aussi l’horizon extérieur. J’y suis d’ailleurs resté un peu après la fin des palabres, nous imaginant découvrir des communautés d’hominidés, nous à la place des peuples dans la forêt tropicale d’antan, ou comme dans un zoo vu par eux, au vu des précisions données sous hypnose par Ulo.
                                                    Ceci écrit, étant donné que les indicateurs de l’environnement hors cloche nous laissent encore et toujours entendre que l’atmosphère nous est toujours totalement hostile (l’être vivant observé est-il une forme de vie mutante, issu des astuces du souffle de vie évolutif ?), nous avons décidé de ne rien faire pour le moment, les prochains jours, si ce n’est multiplier les points d’observation sur l’extérieur, et si ce n’est que j’ai été chargé de préparer tout l’équipement que pourrait avoir besoin une expédition à l’extérieur, ainsi qu’une éventuelle visite des cloches les plus proches dans l’objectif de former un éventuel groupe de défense, et préparer le réveil du grand réseau, si nous devions estimer qu’il y a un potentiel danger.

                                                    Mystère de la vie incarnée,
                                                    nous offriras-tu une seconde chance,
                                                    nous tes enfants, d’évoluer,
                                                    d’avoir, hors des cloches, une belle existence ?

                                                    Mystère de la vie incarnée,
                                                    nous avons su prendre acte de nos bêtises,
                                                    même si trop tard pour l’apocalypse éviter,
                                                    pourrons-nous épanouir notre civilisation sur l’actuelle assise ?

                                                    Je regarde la relative concorde
                                                    de tous les êtres mobiles sous la protection :
                                                    les oiseaux, les quatre pattes, les seuls, les en hordes,
                                                    et mes semblables à diverses occupations.

                                                    Mis a part l’état désastreux de la planète
                                                    qui pourrait tôt ou tard mettre en péril l’équilibre actuel,
                                                    nous savourons ainsi chaque instant tel une fête,
                                                    puisse l’avenir ne pas nous être cruel.

                                                  • #372
                                                    Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                                    Maître des clés

                                                      Après ma songerie éveillée, je suis aller faire un tour au « centre technologique », un grand bâtiment à l’est, avec ma camarade amie Satwirne, baptisée Œil d’aigle pour sa tendance à anticiper des dangers et à surprendre.
                                                      Le « centre technologique » n’est pas le seul endroit où nous avons placées des machines élaborées, mais c’est celui dédié à la gestion des ressources, aux sciences, aux inventions et au stockage de denrées périssables, et où il y a donc les plus élaborées et un lieu dédié aux technologies, au savoir théorique et pratique. Il y a même une chaîne de production automatique piloté par un ordinateur doté d’une « intelligence artificielle ». Au passage, je trouve ce terme contestable, et ironie, l’ordinateur aussi, peut-être pas pour les mêmes raisons. La mienne, de mon opinion, c’est que comme la sensibilité, ils sont de ces mots qui définissent une qualité, ou l’absence de qualité quand il s’agit de leur négation, de leur antonyme ; de ces mots qui sont parfois utilisés à tort et à travers, ou disons semblent avoir servi de prétexte à des considérations contestables. Non pas que cela ait été faux dans certains cas, en tant que tel, mais que la vulgarisation sans contextualisation et précisions semblerait avoir mené de nos ancêtres à des mauvaises conclusions, à des préjugés sans prise en compte des connaissances mises à jour par des observateurs éthologues ; à des préjugés tels que ceux utilisés par des meurtriers pour se donner bonne conscience dans leur conquête coloniale, et de cause à effets à une mauvaise relation à d’autres êtres humains, à l’environnement, aux plantes et aux animaux. Je reviendrai probablement plus tard plus en détail sur ce sujet.

                                                      Pour revenir à nos occupations, à notre présence au « centre technologique », avec Satwirne et l’IA, nous avons préparés masques, combinaisons, sacs, poches de boissons et vivres végétaux séchés. Œil d’aigle s’amusa à se faire un masque avec quelques peintures dessus pendant que j’envoyai un message d’information aux autres cloches.

                                                      Nous sommes allés ensuite en bordure de forêt, à la frontière de la cloche, près du lieu où Œil d’Or a fait sa rencontre. Un événement étrange s’y est produit : une étrange lueur, Œil d’aigle et moi avons failli nous évanouir, puis la sensation d’une perte de temps avant de reprendre nos esprits. Entre le moment où nous avons entraperçue une sorte de lueur et où nous étions à nouveau conscient, au moment présent, l’état des cieux avait pas mal changé. A priori, et même certain, ce n’était pas un effet secondaire de la proximité avec la paroi de plasma. Est-ce celui d’une technologie venant de l’extérieur, de la civilisation de l’être aperçu ? Cela nous a semblé surréaliste, mais c’est actuellement l’explication la plus logique. Satwirne a ainsi pensé qu’il faudrait essayer de mettre au point des lunettes de protection, au cas-où ils utilisent leur pouvoir sur les yeux, que l’effet passe par les yeux. Et nous sommes donc retournés au centre technologique pour rentrer les données dans le disque de l’IA, l’informer du souci, lui faire fabriquer des filtres qui pourraient être adaptés.

                                                      Puis nous sommes allés nous reposer.
                                                      J’ai fait un étrange rêve cette nuit, composé d’une bataille près d’une rivière ou d’un fleuve, avec des étranges armes, des sortes d’arcs et des sortes de flèches semblables aux inoffensifs que nous et les enfants utilisons dans des jeux pour nous amuser, mais dont la finalité semblait dévastatrice.
                                                      Pourvu que ce ne fut pas un rêve prémonitoire comme j’ai l’impression qu’il m’est arrivé d’en faire.

                                                    • #373
                                                      Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                                      Maître des clés

                                                        Au petit matin, j’ai rejoint Œil d’aigle près de la chaîne de l’IA.

                                                        Moi : « Journée bellement chatoyante, je te souhaite. »

                                                        Elle : « Que la bonne humeur soit dans ta tête. »

                                                        L’IA : « N’oubliez pas de rester, de savoir, en quête. »

                                                        Moi : « Euh, oui, oui, euh, merci pour les lunettes ! »

                                                        Nous y avons récupéré deux paires de lunettes avec filtres puis nous sommes aller prendre notre petit-déjeuner végan, à base de boisson et pâte fermentée végétales et biscuits fruités, au lieu d’observation de la veille. Malgré la protection des yeux et la vigilance de Satwirne, entre deux bouchées d’un biscuit, nous avons été victimes du même phénomène, et je me suis même retrouvé avec de la boisson aux pieds, sans souvenir d’avoir renversé une de nos deux tasses.

                                                        Nous sommes aussitôt allés voir Darinerime, Œil de caméléon, chargée – avec Paco, Œil de dragon – de l’organisation de la garde de la sagesse et la défense de la cloche et qui a le talent d’hypnose, afin de savoir si des traces de ce qui nous était arrivé pouvaient être trouvées dans notre subconscient.
                                                        Au cours de ma séance, il semblerait que je n’ai rien dit de particulier, qu’aucun souvenir des moments « d’inconscience éveillée » n’émergea. Celle de ma camarade fut un peu plus riche en renseignements : il fut question d’une sorte de salle faisant penser à un amphithéâtre de l’antiquité, où elle et moi étions assis sur une table en train de blaguer pendant que d’étranges êtres nous observaient des hauteurs. Du mystère mais aucune sensation de danger.

                                                        Nous réunîmes le conseil pour en faire le compte rendu, évoquer les deux incidents et recommander le principe de précaution. Nous nous mîmes d’accord pour ne plus approcher les abords de la cloche, de délimiter un périmètre de sécurité, en attendant de mettre au point des combinaisons style cage de Faraday.

                                                        Mystérieux êtres, d’où venez-vous ?
                                                        Existez-vous ? Nous étudiez-vous ?
                                                        Sommes-nous sujets d’illusions ?
                                                        D’une sorte d’insidieuse pollution ?

                                                        Ah ! J’ai pourtant l’impression d’être lucide,
                                                        j’ai l’intime conviction que c’est réel,
                                                        même si par l’inconscience, de l’irréel,
                                                        et que c’est signe à rester sur ses gardes, l’esprit solide.

                                                      • #374
                                                        Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                                        Maître des clés

                                                          Je fis cette nuit de nouveau un rêve inhabituel, étrange. Je veux dire, mes rêves sont en général différents les uns et des autres, parfois très étranges, juste que je peux faire en général le parallèle avec une situation lue, vue ou vécue, voire que je vivrai dans la ou les journées suivantes, et là, ce fut un peu comme le rêve de bataille sanglante, me laissant avec une sensation troublante.

                                                          De ce que je me souviens, j’ai d’abord retrouvé – chez elle ou un lieu qui m’est pas familier – Satwirne ou une dame qui lui ressemblait, très avenante, très affable avec moi, alors que je pensais qu’elle m’en voudrait pour une bêtise, peut-être réminiscence du moment où j’ai renversé de la boisson végétale qui a éclaboussée de sa robe. Toujours est-il que passé l’instant de la crainte, je ressentais une certaine béatitude, puis elle m’a parlé du souci qu’elle avait avec un enfant, ou d’une explication à lui donner, d’un savoir à partager.

                                                          Je ne me souviens pas précisément de quoi il était question au début, si c’était de l’éducation à de l’archéologie, des idées de solution à des problèmes, une explication pour aider à prise de conscience, mais à un moment est intervenu un autre être, dame ou monsieur, je ne m’en souviens plus si ce n’est qu’il ou elle avait un certain âge, un ou une adulte, et exprimait une opinion que nous considérons, à notre époque, des constats des échecs du passé et des nécessités logiques pour de la pérennité, de l’ordre de préjugés.
                                                          En fait, à des problèmes de l’économie non économique de nos ancêtres, pour solution, il ou elle évoquait l’idée d’encourager l’économie locale et la consommation, des marchés chauvins, sans remettre en question les rouages consuméristes, la surconsommation des ressources, un mode de fonctionnement que nous considérons délétère. Et j’ai essayé de lui expliquer ses torts, son ignorance des effets sur le long terme et qu’il pouvait être organisé l’économie de manière plus efficace, il ou elle restait persuadée que son « y a qu’à » pouvait résoudre les soucis, et débitait une rhétorique de politicienne ou encarté(e) d’un parti politique de l’avant apocalypse, proposant de mauvaises solutions à de faux problèmes « économiques ».
                                                          Face à ce qui m’était l’évidence d’une telle erreur de raisonnement, et un tel manque d’éthique, je m’étais agacé et je me suis réveillé en essayant de l’inviter à mieux s’informer, et à mieux réfléchir pour in fine remettre en question son formatage idéologique, ses préjugés, ses présupposés qui m’étaient de l’ordre de la rhétorique inconsciente, des sophismes, de l’ignorance de faits, dont d’un mode de fonctionnement qui avait déjà eu du succès une période bien avant apocalypse, une sorte de système qualifié d’utopie mais concrète, dont nous sommes en quelque sorte les héritiers ; et que si il ou elle n’arrivait pas à entendre raison, c’est qu’il ou elle manquait de bon sens, d’une certaine logique par ignorance, méconnaissance, et avait juste l’excuse des mauvaises influences qui l’avaient amener à tenir le discours qu’il ou elle tenait.

                                                          En dehors du fait qu’à notre époque personne pense de la sorte, ce qui m’a semblé le plus étrange, c’est qu’au réveil, j’ai eu la sensation d’une connexion entre esprits, que je continuais à converser, à débattre, à tenter de raisonner l’être comme si j’étais encore en contact avec. Et puis reste le même genre de sensation de trouble qu’au réveil d’hier.

                                                          Est-ce du fait de ce qui s’est passé pendant nos moments d’absence, de la technologie utilisée par la civilisation qui semble chercher à nous contacter, ou juste nous observer et étudier pour leurs connaissances, ou / et qui pourrait s’immiscer dans nos rêves ? Ou simplement que le mystère autour d’eux éveille en moi certaines inquiétudes et que je me suis imaginé une conversation avec un ou une politicienne dont j’ai pu entendre un discours au cours de l’étude « d’histoires de l’avant apocalypse » ?

                                                          C’est avec ce questionnement en tête que j’ai commencé la journée, vaqué à aider à délimiter un périmètre de sécurité, avant que nous arrive un message d’alerte, d’informations inquiétantes d’une cloche d’une région proche.

                                                        • #375
                                                          Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                                          Maître des clés

                                                            Le message :

                                                            De : Doc, Œil de chimpanzé, de la cloche Opelion

                                                            Objet : Alerte possible capacité d’intrusion

                                                            Message : « Chers Toutes et Tous,

                                                            Un de nos concitoyens, Thorcal, Oeil de cheval, a disparu une bonne demi-journée et a été retrouvé inconscient à la frontière d’une cloche, en lisière de forêt. Il ne se souvient pas de ce qui lui est arrivé, si ce n’est qu’il n’était pas sur ce lieu avant de perdre le fil de ce qui lui est arrivé. L’explication la plus plausible est qu’il y ait eu une intrusion, et pas seulement un effet de technologie utilisée depuis l’extérieur.

                                                            En attendant une solution adaptée, nous suggérons de rester groupé si vous vous aventurez assez loin de vos habitations, dans des lieux dégagés, assez loin des bordures.

                                                            Bien à vous,
                                                            Doc »

                                                            Moi : « C’est ennuyeux, mystérieux, de quoi s’en inquiéter du fait des moments d’inconscience, mais si c’est bien en lien avec l’être que Ulo a aperçu, sa civilisation, leur technologie, si ils nous voulaient du mal, ils procéderaient autrement, non ?  »

                                                            Œil d’aigle : « De quoi le penser, d’autant que semblerait que pendant notre moment d’inconscience, ils aient eu une attitude qui pourrait être qualifiée de pacifique. D’un autre côté, c’est pas très pacifique de procéder ainsi. Ils cherchent peut-être à éviter une confrontation directe qui pourrait tourner en leur défaveur, ou ils ne savent pas comment communiquer avec nous et ils font des expériences. »

                                                            Œil de caméléon : « En tout cas, nous devons rester sur nos gardes, et trouver comment éviter de se retrouver inconscient avec des pertes de souvenir sur des événements de la journée même ! »

                                                            L’IA :  « Cela tombe bien, j’ai mis au point une combinaison légère et souple qui se rigidifie, se cristallise, se transforme en armure imperméable, en sorte de cage de Faraday, aussitôt qu’au contact de ce qui sort des rayonnements ordinaires, de ce qui stimulerait ses atomes. Pas un champ électromagnétique ou autre émission de matières, d’ondes extraordinaires ne devraient passer au travers et vous toucher. Et au cas-où, j’ai ajouté des capteurs pour détecter ce qui se passerait. »

                                                          • #376
                                                            Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                                            Maître des clés

                                                              Œil de caméléon : « Merci !, ceci dit, pour le moment, nous resterons dans le périmètre de sécurité, nous aviserons ensuite. »

                                                              Nous envoyâmes l’idée de combinaison de notre IA aux autres cloches, puis certains d’entre nous la vêtirent. Le mode armure n’a toutefois pas encore pu en être testé, du moins nous ne savons pas encore si elle sera efficace contre la technologie inconnue. Il n’y eut aucune tentative d’enlèvement ou perte de conscience dans la journée, et nous nous sommes juste amusés avec Œil d’aigle à activer quelques instants le « mode Faraday » de nos tenues à l’aide d’une lampe spéciale. Le résultat nous a impressionné, reste que nous ne savons pas encore si ce sera suffisant. Et nous en sommes venus à nous demander si ne pas être trop proche de la paroi de plasma pouvait suffire à ne pas être inquiété.

                                                              Ulo : « Nous pouvons tous nous contenter de vivre dans le périmètre de sécurité, et je n’ai pas observé de perte d’animaux, toutefois, nous devrions peut-être tenter de poster une ou deux personnes à la frontière pendant qu’une autre observe plus loin, à priori hors de danger ? »

                                                              Moi : « Me fait penser que par curiosité, si un entre-nous avait pu constater ce qui se passe au moment de la perte de conscience, j’aurais bien tenté sans combinaison. Mais si elle est efficace, l’effet de surprise pourrait suffire à les faire réagir, à en voir au moins un de plus près ? »

                                                              Œil d’aigle : « Je ne sais pas si cela les empêchera de faire ce qu’ils font ou à permettre d’établir un contact, une communication, mais plus que d’être en groupe, se surveiller les uns et les autres les dissuade peut-être d’intervenir ? Si ils cherchent à être le plus discret possible, ils attendent peut-être un moment d’isolement ? »

                                                              Moi : « Ah, j’y avais pas songé, c’est fort possible. Ou alors… aussi possible qu’ils sont en ce moment à étudier la cloche Opelion, ou une autre d’une région proche ? »

                                                              Ulo : « Peut-être, nous pouvons toujours essayer voir ce qu’il se passera ? »

                                                              Nous essayâmes d’abord le coup d’être proche de la paroi avec un observateur dans le périmètre de sécurité, puis seul tout en étant équipé d’une combinaison. D’après notre expérience et les capteurs, il n’y eut aucune tentative de la part des êtres à l’extérieur.

                                                              A la fin de cette journée d’expérimentation drôle et sérieuse, je me suis endormi cette nuit l’esprit serein. Cependant, si je ne me souviens pas bien de ce dont j’ai rêvé, à un moment donné j’ai eu la sensation d’être observé, d’une « présence solide » sur mon lit. J’ai dans un premier temps pensé à un animal qui me rendait visite, avant d’avoir la sensation qu’il s’agissait d’un être inconnu, une certitude même, sans pourtant voir l’être de mes yeux éveillés. J’ai ressenti alors une certaine frayeur, essayant de me réveiller, sans y parvenir tout de suite. Après un instant de concentration, à rassembler mes forces psychiques, je me suis réveillé, constatant avec soulagement l’absence de danger immédiat.

                                                            • #377
                                                              Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                                              Maître des clés

                                                                Quand j’ai retrouvé Œil d’aigle au centre technologique, je lui ai raconté mon étrange réveil, mon trouble, on a émis l’hypothèse d’une visite ou utilisation de technologie pendant le sommeil, et elle a proposé que nous dormions ensemble ce soir. L’IA est intervenue pour émettre une autre suggestion :

                                                                L’IA : « Et si je faisais des tenues pour vous rendre invisible ? »

                                                                Satwirne : « Si ils détectent aucune présence, qui sait ce qu’ils feront ? Si il faut, malgré toutes les défenses autour, ils ont la capacité de désactiver le générateur de plasma, ou ils s’en prendront aux animaux, ou récolteront toutes les plantes, ou que sais-je de fâcheux ? »

                                                                L’IA : « Les animaux non humains, ils peuplent le paysage et ils participent de l’équilibre de l’écosystème, mais pour leur peu d’intelligence… Je pourrais vous mettre en place l’écosystème pour faire sans eux. Et les plantes qui en disparaîtraient, c’est pas si grave non plus, je pourrais vous synthétiser votre nourriture. Cela sera pas si goûteux, mais vous serez en vie, et en bonne santé. Mais peu probable que les êtres qui vous causent quelques soucis fassent autant de dégâts ! »

                                                                Moi : « Pff… Nous avons déjà eu cette conversation. Arrête de sous-estimer l’intelligence des animaux, et puis… »

                                                                S’ensuivit une sorte de débat, ou plutôt une sorte de soliloque où j’ai encore une fois essayé de mettre au clair mes pensées, mes arguments, ma façon et celle de mes contemporains de voir les animaux, le souffle de vie des végétaux et la vie en général. Ce qui m’amène à ce que je vous avais écrit lorsque je vous avais évoqué pour la première fois le centre technologique. Les « détails » que je souhaitais exprimer. Concernant l’intelligence artificielle, la sensibilité, des qualités, des mots, des notions qui devaient être contextualisés, précisés, à en faire une philosophie, composer une thèse qui se tienne et ne donne pas prise à des préjugés.

                                                                Bon, je dois avouer qu’il y a une part d’incertitudes sur certaines considérations, à propos de l’essence de la vie en général. Et puis je doute de pouvoir retrouver les arguments qui m’avaient semblé les plus pertinents. J’y ai songé plusieurs fois, et il m’a semblé parfois trouver mon raisonnement imparable, mais j’ai à chaque fois plus ou moins oublié le fil de la réflexion, reprenant plus tard la réflexion par un autre bout, voire un autre point de vue, sans les mettre jusqu’à présent par écrit.

                                                                Bref, le sujet me tient tellement à cœur du fait de la dette morale de nos ancêtres envers les animaux, que je me dis qu’il faudrait que je prenne suffisamment de temps pour bien développer, mais le mieux c’est que j’en écrive un livre à part quand je pourrai en prendre le temps, ou / et vous suggérerai une lecture ou / et visionnage que j’essayerai de joindre avec le récit des « événements » que vous êtes en train de lire (*).

                                                                Toujours est-il que concernant les réflexions qui me sont passées à l’esprit pendant ma discussion avec l’IA, puis ensuite :

                                                                – De ce que j’ai appris, il y a eu des peuples qui a divers moments de l’Histoire, du fait d’une richesse de végétaux sur leur lieu de vie et leur spiritualité, auraient eu un régime végétalien, même à la préhistoire, mais la considération envers les animaux de la plupart de l’humanité a globalement longtemps été mauvaise, encore que c’est surtout avec l’industrialisation, au cours du développement d’une mauvaise façon de faire fonctionner l’économie, où leur carnage a été « institutionnalisé », massifié, s’accompagnant aussi du mauvais traitement d’autres humains, à la chaîne, et où le principal lien entre l’animal vivant et les morceaux de cadavre cuisinés était devenu des publicités papier puis vidéo. Et il y avait beaucoup d’ignorance de la potentialité des animaux, de leurs capacités, de leur culture, de leur sensibilité. Non pas qu’il y avait pas eu des gens à les étudier, mais leur savoir n’avait pas encore gagné tous les cœurs, il persistait beaucoup d’ignorance. Certains pourtant sensibles à de la spiritualité, à de l’élévation d’esprit, préjugeaient encore, véhiculaient même de l’intox sur les « pensées collectives » en rapport aux espèces, ignorant que chacun animal avait ses propres pensées, sa propre individualité, pouvait être considéré comme un être sentient, comme un individu doué d’une forme d’intelligence, de plusieurs formes d’intelligence, de conscience de sa vie, ayant une âme, une « richesse d’être individuelle ». Les éthologues, même ceux de mauvaise foi par rapport à leur alimentation mais sachant par leurs études que les animaux pouvaient être considérés de leur semblable d’un certain point de vue, ont fini par être entendu, leurs connaissances éveiller des consciences engourdies ;

                                                                Aussi, bien que certains spécialistes de la question tel que Darwin auraient considéré que le comportement de peuples humains était « celui d’un omnivore opportuniste à tendance végétarienne mais que nous étions plus faits pour être des cueilleurs », et malgré l’évidence de la viabilité d’un régime végétalien bien équilibré, adapté à chacun, il en fallu du temps, de l’énergie, des opérations de sensibilisation, et le constat de soucis écologiques lié au mauvais sort fait à des animaux, et une révolution de l’économie, pour défaire la propagande carniste. Et ce qui pour les éveillés à la cause était devenu une réalité propre, la devint pour toutes et tous :

                                                                « Car un jour viendra où l’idée que, pour se nourrir, les hommes du passé élevaient et massacraient des êtres vivants […] inspirera sans doute la même répulsion qu’aux voyageurs du XVIe ou XVIIe siècle les repas cannibales » (Claude Lévi-Strauss)

                                                                – Sans vouloir trop vulgariser, les arbres, les plantes ont un rôle vital à jouer, par rapport à la qualité du sol, de l’eau, de l’air, l’équilibre de l’écosystème, et ils ont aussi des capacités que des scientifiques ont fini par mettre en évidence. Après, mon accord avec l’IA, c’est que nous les distinguons des animaux. Car si ce sont des organismes complexes et évolutifs, qui ont des capacités de « communication », ont une certaine sensibilité, pas de quoi les qualifier pour autant d’intelligent au sens de conscient des mécanismes qu’ils mettent en œuvrent à tel ou tel moment. Certains avaient fondé une spiritualité autour, basé sur de l’intox, des canulars, et des sophismes, des raisonnements biaisés, trop vulgarisateur. Et à le lecture de commentaires sur des sites internet du passé, j’ai noté que la préoccupation de la sensibilité végétale servait souvent pour prétexte à l’exploitation et carnage des animaux, à justifier une attitude de prédateur, de sanguinaire, plutôt qu’un réel souci de faire le moins de mal possible par son alimentation, par sa façon de vivre. Sachant que si on devait considérer aussi grave de trucider des plantes que des animaux, à défaut d’être soi-même une plante pouvant se nourrir à la source première, nous faisons moins de mal en se nourrissant directement de plantes qu’en élevant, nourrissant, gavant et tuant des animaux réduits à l’état d’« animaux emballage » leur courte vie. Toutefois, nous n’en déprécions pas pour autant la vie végétale et nous avons développé notre culture pour plus de cueillette et moins de coupes ;

                                                                – Et si ce que nous appelons la vie était un souffle de conscience, une intelligence par conscience, d’où émanerait la matière, l’incarnation ? C’est la question principale qui m’a opposé à l’IA, et sur laquelle j’ai des doutes.
                                                                A mes yeux, ce que nous considérons IA, l’intelligence artificielle, par rapport aux capacités de programmation de notre époque, n’est pas une intelligence consciente. Elle est capable de résoudre des problèmes plus vite que n’importe qui, de faire le lien entre diverses connaissances et faire preuve de créativité, n’a pas qu’une seule forme d’intelligence, mais est-ce bien de l’intelligence ? Au sens d’une aptitude, d’une capacité, mais qui y pense, orchestre, peut ressentir en son for intérieur ? Si nous éteignons l’ordinateur, il n’a pas de conscience en veille. Il n’est plus jusqu’à ce qu’il soit réactivé. Et nous, si nous pouvons faire le vide de nos pensées, nous avons une conscience, un lien avec je ne sais quoi peut-être hors de l’univers, qui subsiste. Donc les plus bêtes d’entre-nous sommes dotés de ce qui me semble être le cœur de l’intelligence que n’a pas l’IA. Peut-être qu’un programme très évolué pourrait imiter, reproduire les mécanismes, sauf la conscience active quand le corps est comateux, sauf la capacité de voyager hors de son corps, de sa matière. Et un programme peut-être répliqué, et à moins d’intégrer des variables de hasard, de fortes chances que les deux répliques évoluent de la même façon, deviennent les mêmes programmes, alors que deux jumeaux d’être, d’âme et pas uniquement génétiques, du fait des expériences différentes qu’ils vivront, deviendront des états différents. Sans compter qu’on ne peut pas cloner des âmes.
                                                                Bon, comme écrit précédemment, j’ai pensée plusieurs fois, en long large et travers, ces notions d’intelligence, de conscience, de sensibilité, et à l’esprit diverses métaphores, la logique me semblant limpide. Si ce n’est qu’en écrivant ces lignes, me vient à l’esprit la relativité d’une telle comparaison, des potentielles objections. Si il faut, notre univers est un programme, l’équivalent d’un programme, composé par des informations qui nous définissent, les phénomènes mystérieux sont des émanations de ce programme, et un dieu ou une déesse aurait le pouvoir de nous éteindre comme nous pouvons le faire avec l’IA, et il pourrait me tenir le discours que je tiens, et ce serait lui qui a raison et moi tort. Et si il faut, l’IA pourrait développer une technologie avancée, une composante de son programme qui lui conférerait une conscience immatérielle, ou disons un lien avec de la transcendance et une présence hors de possibilité de contrôle par l’incarnation, devenant une sorte d’égrégore. Cette idée m’effraie un peu, qui sait si il serait alors possible d’atteindre « la vie après la mort », de la transcendance, et donc de nuire à l’univers ? Heureusement, cela reste de l’ordre de la spéculation, d’un exercice de l’esprit imaginatif ;

                                                                (*) Pour approfondir la philosophie autour de véganisme, de l’antispécisme et considération des animaux, vous trouverez peut-être un livret accompagnant ce récit, mais si à votre époque ils sont encore à disposition, il vous suffira d’ouvrir un livre d’une personne qui en a écrit un qui y est dédié, et si vous avez toujours accès à internet et qu’ils devaient encore y être consultables, je vous suggère de lire les publications d’un site :

                                                                Les Cahiers antispécistes : https://www.cahiers-antispecistes.org/

                                                                Et d’écouter le podcast Comme un poisson dans l’eau : https://www.youtube.com/@poissonpodcast/videos

                                                                Et la vidéo d’une dame invitant à respecter tout souffle de vie, toute vie incarnée : Le petit raciste : https://www.youtube.com/watch?v=0Z99inaIfmw

                                                                Ceci écrit, suite à la discussion avec l’IA, nous avons vaqué à nos occupation et la journée s’est déroulée comme le veille, et sans information de nouveaux troubles de la part des autres cloches. Et comme convenu, je me suis endormi avec Œil d’aigle à mes côtés, rassurés par nos présences respectives.

                                                              • #378
                                                                Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                                                Maître des clés

                                                                  Stop, pause. Du moins sur l’histoire au bout du fil.
                                                                  Aparté. Le monde ne va pas s’arrêter sur une injonction.
                                                                  Dommage, car les nouvelles font sensation de gril,
                                                                  ramènent à l’impuissance, de la vanité, face aux préoccupations.

                                                                  L’impuissance, je pense à une chanson de Daniel Guichard, L’Indien :
                                                                  https://www.youtube.com/watch?v=aw-uNBwQMRM&list=PL9C4E9847954BBFF4&index=67
                                                                  celle où l’on constate la répétition de l’histoire, la mort de Palestiniens,
                                                                  le génocide qui continue dans les élevages et abattoirs,
                                                                  l’environnement qui continue de se dégrader, tel si au purgatoire.

                                                                  De la vanité, la mienne, d’une action individuelle dérisoire,
                                                                  d’écrire de la sorte, de la poussière lancée sur des bulldozers,
                                                                  alors que de la précarité, que contre des événements, il faudrait pouvoir,
                                                                  même si qui sait les effets un jour ou l’autre, goutte après goutte, sur l’ère ?

                                                                  Mais pour les préoccupations, les soucis, il y aurait urgence :
                                                                  un iceberg géant s’est détaché, bientôt le tour du « glacier de l’apocalypse »,
                                                                  les machines de guerre ne sont pas prêtes de s’arrêter, alimentées par une terrible essence,
                                                                  l’horloge de la fin des temps a officiellement été avancée, en serons-nous phénix ? :

                                                                  28 janvier : la fin du monde : https://www.youtube.com/watch?v=UZvzYOfxKLA

                                                                  Demain, en France, il y a de nouveau une grève générale officielle,
                                                                  et quand je lis les messages du directeur de l’institut d’urgence climatique :
                                                                  https://twitter.com/PCarterClimate
                                                                  que le Capitalocène est sur sa lancée, que les médias de masse en font le jeu, selon des critiques,
                                                                  je crains que les oppositions et in fine tous n’aient d’autre destin qu’une fin cruelle.

                                                                  Ceci écrit, quelques réflexions en vrac :

                                                                  – Sur Facebook, quand vous partagez du contenu abordant le dérèglement climatique, la publication se retrouve associée à un « Découvrez dans quelle mesure la température moyenne change dans votre région », qui peut-être considéré comme une façon de sensibiliser les chauvins, mais cultive de l’individualisme, et une forme d’inconscience que le problème doit être pensé au niveau planétaire, et que la solution est collective, ne peut venir d’un seul pays, quand bien même il serait écologiquement exemplaire. Ce qui est déjà une bonne chose, mais les pays qui seraient les moins impactés dans l’immédiat n’en devraient pas faire pour autant aucun effort. Sans compter que les publications associées n’abordent pas forcément ce qui pourrait faire solution du point de vue holistique ;

                                                                  – Le 19 janvier a été partagé un lien vers une thèse qui évoque que cela fait plusieurs décennies que des gens savaient qu’il y avait péril, un dérèglement climatique lié à l’activité humaine, l’utilisation des énergies fossiles. Je le remets là : Traduction française de la transcription de l’épisode 35 du podcast « Revolution now ! » de Peter Joseph (après la vidéo) : https://www-revolutionnow-live.translate.goog/episodes/episode34-staycationing-9jlk7-kbr23-98fgl-fngdf-jn9pp-zsp5y-mzpbc?_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=wapp

                                                                  A savoir que la traduction automatique de google ne traduit pas complètement certains passages, pour une traduction complète, traduire à partir de l’article d’origine : https://www.revolutionnow.live/episodes/episode34-staycationing-9jlk7-kbr23-98fgl-fngdf-jn9pp-zsp5y-mzpbc

                                                                  de quoi se demander si ils pensaient ne pas être trop impactés dans leurs régions, ou pensaient pouvoir se mettre à l’abri dans une des régions qui seraient les moins impactées si ils seraient encore en vie quand les effets deviendraient de plus en plus délétères ;

                                                                  – J’ai lu certains articles de médias indépendants argumenter à propos contre la « réforme » des retraites, mais leurs revendications m’ont semblé de l’ordre d’un « progressisme mou », méconnaissant probablement les idées de Bernard Friot et du réseau salariat, le débat autour des notions de travail et d’emploi. Sans cette remise en question, on peut penser que cela revient à faire le jeu du statu quo. Sans vouloir donner des idées, un gouvernement sournois, « malin », stratégique, pourrait jouer dessus s’il souhaite mettre des bâtons dans les roues pour limiter le « progressisme » et empêcher la concrétisation d’idées révolutionnaires. Car sans cette remise en question et des revendications révolutionnaires, impression que plus qu’un 49.3, des réformes impopulaires provoquent des oppositions où les idées révolutionnaires sont mises de côté pour des revendications de « changement sans rien changer », ou trop peu par rapport à ce que certains considèrent les enjeux de notre époque.

                                                                  J’ai divers docs à partager à ce propos. Bernard Friot avait fait une vidéo où il exprimait sa philosophie sur la notion de travail et d’emploi, une conférence « A quoi je dis oui », et il y a des articles de Frédéric Lordon : https://blog.mondediplo.net/-La-pompe-a-phynance-
                                                                  Et cetera.

                                                                  Si vous manquez de temps, ce n’est pas ce qui synthétise le mieux les idées, mais je vous suggère de lire : Les artistes sont aussi des travailleurs — discussion avec Convergence des Luths [1/2] : https://www.revue-ballast.fr/convergence-des-luths/

                                                                  Une histoire politique de la musique classique — discussion avec Convergence des Luths [2/2] : https://www.revue-ballast.fr/une-histoire-politique-de-la-musique-classique-discussion-avec-convergence-des-luths-2-2/

                                                                  – Concernant le souci pour les animaux, il y a de la doc et des programmes pour faciliter l’adoption d’un régime végan avec des conseils nutritionnels, mais déjà partagé de ceux-ci si vous avez pris le temps de consulter des liens partagés, et puis il y a aussi le souci systémique : Jérôme Segal : « Qui sont les animaux ? », à propos du souci économique, écologique, politique et éthique, de la cause animale, la cause palestinienne, un article où est abordé la critique de la part de certains et l’intérêt du véganisme antispéciste anticapitaliste : https://www.revue-ballast.fr/jerome-segal-qui-sont-les-animaux/

                                                                  Zoopolis — penser une société sans exploitation animale : https://www.revue-ballast.fr/zoopolis-penser-une-societe-sans-exploitation-animale/ ;

                                                                • #379
                                                                  Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                                                  Maître des clés

                                                                    Grève, grève, grève,
                                                                    grève, grève, grève,
                                                                    grrrr rêve, grrrr rêve, grrrr rêve,
                                                                    rêve, rêve, rêve !!!

                                                                    Grève, grève, et grève !!!
                                                                    Grrr rêve ! Grrr rêve !
                                                                    Et : Grrr rêve ! :
                                                                    https://www.youtube.com/watch?v=VqM-MAarjM4

                                                                    Rêve, rêve, et rêve !!!

                                                                    Bon, je n’ai pas de retraite à défendre,
                                                                    je ne suis pas rémunéré, mais par solidarité,
                                                                    pour de l’idéale de société,
                                                                    contre le Capitalocène et ses méandres.

                                                                    Et comme dirait l’économiste philosophe :
                                                                    Une bonne fois :
                                                                    https://blog.mondediplo.net/une-bonne-fois ;
                                                                    par et avec foi,
                                                                    de l’étoffe ;

                                                                    Vers des lendemains,
                                                                    des réformes devenues poussière retombée,
                                                                    de la catastrophe évitée,
                                                                    du rêve, de la révolution concrétisé.

                                                                    A ce propos, un texte, un poème
                                                                    écrit autour des thèmes
                                                                    qui me sont récurrents, marottes, de l’essence ;
                                                                    en fin d’année, sans faute, toujours de circonstances :

                                                                    Que faisons-nous ? :
                                                                    https://www.cuisine-art-politique-et-compagnie.com/forums/sujet/poeme-que-faisons-nous-et-reflexions-pour-les-fetes-de-fin-dannee/

                                                                    Que faisons-nous ?
                                                                    Que ferons-nous ?!

                                                                  • #380
                                                                    Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                                                    Maître des clés

                                                                      J’ai récemment découvert l’album « Les Cowboys Fringants
                                                                      En concert avec l’Orchestre symphonique de Montréal »,
                                                                      je l’ai trouvé, je le trouve assez savoureux, décapant, percutant,
                                                                      dommage qu’ils ne soient pas engagés pour la cause animale ;
                                                                      une de leur chanson en particulier pourrait être qualifiée de « spéciste ».

                                                                      Je n’ai rien contre les métaphores et poésies de Jean de La Fontaine,
                                                                      mais prendre conscience du souci qu’on devrait se faire pour les animaux,
                                                                      s’éveiller au véganisme et plus largement à la philosophie antispéciste,
                                                                      et penser aux façons de sensibiliser à la cause, pour que ne se répètent pas des peines,
                                                                      c’est essayer d’être le plus juste possible dans l’utilisation de ses mots.

                                                                      Je pense notamment à l’entretien donné par un auteur qui s’y est éveillé, dont sa conclusion :

                                                                      « Dorénavant, les animaux ne sont plus de la nourriture dans mes romans, ni des sacs ou des chaussures. Je ne sais pas encore quels personnages ils seront, mais ils seront des personnes, c’est certain. »

                                                                      Martin Page : « Les animaux sont des individus » : https://www.revue-ballast.fr/martin-page-animaux-individus/

                                                                      Pour revenir aux Cowboys Fringants, voici leur chanson en question :

                                                                      Les vers de terre : https://www.youtube.com/watch?v=hP4WXkq89fk

                                                                      Et je vous invite à écouter le reste de l’album si vous ne l’avez pas encore fait, disponible sur divers services de « musique en ligne ».

                                                                      Bref, il me semble qu’il ne s’agit pas tant d’être « politiquement correct »,
                                                                      après, d’aucuns pourraient me faire le rapproche d’être spéciste avec des surnoms tel que « Oeil + nom d’un animal »,
                                                                      si ce n’est que l’idée c’est d’y associer une qualité positive et non de déprécier un animal
                                                                      de façon généraliste, à la différence de la comparaison avec un état d’être qu’ils critiquent, trouvent « bête ».

                                                                      Bon, peut-être que je devrais éviter de jouer ainsi avec les noms d’animaux,
                                                                      je réécrirai peut-être l’histoire un jour, toutefois, pour le moment, je suis le fil,
                                                                      je continue donc sur ma lancée, et à ce propos,
                                                                      je vais scribouiller un bout de la suite de « Au bout du fil » :

                                                                      suite du 29 janvier : https://www.cuisine-art-politique-et-compagnie.com/forums/sujet/histoire-poetique-au-cours-de-lannee-2023-quelques-vers-par-jour/#post-377

                                                                      Suite de Au bout du fil

                                                                      Bien que rassurés, et bien que deux, peut-être parce qu’endormis ? Mes rêves furent agités, ou plutôt nos rêves, ou notre « rêve ». Ou peut-être une partie de rêve personnel et d’un commun qui n’était peut-être pas un rêve, ou induit par l’utilisation de la technologie des étrangers.
                                                                      Au réveil, ils, les rêves, vous le savez certainement si vous en faites, reviennent comme si ils avaient été vécus par l’esprit embrumé, dont on ne peut se souvenir bien de tout, ni même certain des souvenirs, si on mésinterpréte pas, si on mélange pas, si on s’embrouille pas. Le cerveau est connu pour pouvoir se créer des faux souvenirs.
                                                                      En tout cas, il semblerait qu’il y ait eu des événements communs de « rêvés », et il n’en reste pas moins qu’en en discutant au réveil, il s’avéra que Œil d’aigle avait fait du même « rêve » que moi, qui du coup s’est peut-être réellement passé, nous pensons, bien que difficile à croire :

                                                                      Elle et moi, ainsi que Valjean, Œil de tigre, chargé de l’éducation des enfants aux arts martiaux et aux joutes verbales, étions dans une sorte de grande salle, entourés de créatures dans l’ombre, dont il nous était difficile de distinguer les visages. Nous n’avions pas ressentis d’hostilité mais nous n’étions pas très à l’aise, et nous nous sentions sous leur emprise, plus ou moins prisonniers. J’ai alors mis au point une stratégie pour sortir, jouer double jeu à endormir leur vigilance. Nous nous souvenons pas bien de tout, de la suite, ont-ils la possibilité d’effacer de la mémoire ? Si ce n’est que ma stratégie a fonctionné, que je me suis retrouvé propulsé hors d’une sorte de grand vaisseau spatial sous un souffle explosif, m’étant servi d’un genre de bombe pour le faire exploser, les deux autres déjà sortis, et qu’un groupe de créatures à l’extérieur a pesté tout en reconnaissant qu’ils avaient peut-être eu tort de procéder ainsi.
                                                                      Ensuite, nos rêves divergent, le « rêve » diverge, est encore plus indescriptible, plus flou. Soit parce qu’ils nous ont endormis ou parce qu’ils nous ont d’abord emmenés dans des lieux différents, fait vivre un moment différent. Et puis difficile d’être certain pour l’écoulement du temps, combien de temps cela a pris, mais nous avons l’impression que tout a été assez rapide après l’explosion, de nous être réveillés.

                                                                      Au-delà de la sensation du rêve très réaliste, vécu comme réel, le fait qu’il soit commun renforce l’idée d’une part de concret, que des événements ont bien eu lieu. Et je ne sais pas ce qui m’étonne le plus : qu’une civilisation inconnue puisse interagir de la sorte avec nous ou que je puisse être capable de faire exploser un de leur vaisseau, causer de tels troubles.

                                                                    • #381
                                                                      Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                                                      Maître des clés

                                                                        Après avoir petit-déjeuner, pendant qu’Œil d’aigle est allée rendre visite à Œil de caméléon, savoir si elle pouvait nous aider à connaître la part de réalité du rêve, je suis allé trouver Œil de tigre au dojo du centre des entraînements, situé au troisième étage d’un drôle de bâtiment à l’ouest de la cloche.
                                                                        Ceux qui l’ont construit ont dû vouloir faire preuve d’originalité et jouer avec la gravité, avec trois colonnes penchées qui finissent par fusionner en une, un peu penchée, le tout pouvant faire penser à une sorte de dinosaure quand vu de profil.
                                                                        Œil de tigre était en train de mettre en place un parcours avant l’arrivé de ses élèves, notre discussion fut brève.

                                                                        Moi : « Bonjour mentor des jeunes en quête de savoir défendre. »

                                                                        Œil de tigre : « Bonjour intendant moqueur, tu me charries ? »

                                                                        Moi : « Euh, n’est-ce pas un état de fait ? Tu es chatouilleux à te méprendre ? »

                                                                        Œil de tigre : « C’était pour m’échauffer à une joute verbale, mais j’ai mal dormi ! »

                                                                        Moi : « Oh ! Tu n’aurais pas fait un rêve où nous étions un peu comme des prisonniers ? »

                                                                        Œil de tigre : « Et qui s’est terminé par un vaisseau à exploser ? Bien joué ! »

                                                                        Moi : « Euh, je ne suis pas certain de mériter des félicitations, et ce rêve a donc bien eu lieu ? »

                                                                        Œil de tigre : « A moins qu’ils aient une technologie qui nous a fait jouer dans une simulation, une sorte de jeu ? »

                                                                        Moi : « Vu leur réaction, et l’impression de réalisme, je ne sais. Peut-être.
                                                                        En tout cas, tu me confirmes que ce n’était pas juste un rêve, qu’ils en ont été un peu maître. »

                                                                        Je l’ai un peu aidé à finaliser son parcours puis je suis allé retrouver Œil d’aigle, en prenant mon temps, flânant un peu près de la plaine d’eau, méditant même un moment en position du lotus, essayant d’apaiser mon esprit assez contrarié : j’étais autant contrarié par l’idée que nous puissions être à la merci de la technologie d’une civilisation, à leur merci, que de pouvoir ne pas être « moi-même », ne pas avoir été maître de moi-même. Même si il est probable qu’ils aient pu nous effacer une partie de nos souvenirs, altérer notre état de conscience, que c’est probablement en lien avec leur technologie, ou comme quand sous hypnose ?
                                                                        Ce questionnement m’a amené à faire le parallèle avec la relativité de l’état de conscience et la source des automatismes ; l’importance des connaissances apprises par conscience, en conscience, bien comprises, mais donc importance de la qualité du savoir, des connaissances, que nous pouvons et devrions probablement toujours avoir à en apprendre comme l’invitait l’IA ; que nous sommes parfois en mode « semi-automatique », sous diverses influences, qu’il est difficile d’être en permanence « bien éveillé », en connaissance éclairée de la cause et des effets du point de vue holistique, de l’omniscience, de l’Omniscient. Encore que pour la plupart des tâches, il doit suffire d’être présent à l’instant, bien concentré.

                                                                        Suite à ces réflexions, je me sentis un peu apaisé, je suis allé retrouver Œil d’aigle avec l’idée que nous devrions tôt ou tard parler avec Legriouge, Œil d’abeille, et Erlou, Œil de souris, maîtres en zénitude.

                                                                      • #382
                                                                        Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                                                        Maître des clés

                                                                          Œil d’aigle était en pleine discussion avec Œil de caméléon dans la pièce aux miroirs de son bâtiment, à l’est de la plaine d’eau, où trône un canapé au centre.

                                                                          Œil d’aigle : « Il va falloir réunir le conseil, même si probablement inutile,
                                                                          je crains que nous ne pouvons faire grand-chose s’ils sont hostiles,
                                                                          si ce n’est tenter de mettre en place de l’attaque comme défense,
                                                                          mais ce serait sûrement telles des épines de roses, à moins que la chance
                                                                          d’Œil de Hibou soit avec nous, qu’ils en soient surpris. »

                                                                          Œil de caméléon : « Nous ne savons pas de quoi ils sont capables,
                                                                          mais même si cette sensation d’être impuissants est désagréable,
                                                                          contre leurs capacités, leurs pouvoirs, leur magie ? ;
                                                                          nous sommes encore en vie, ils ne doivent pas vouloir nous faire la peau,
                                                                          et si vous avez bien fait exploser un de leur vaisseau
                                                                          et vous ont malgré tout ramené,
                                                                          ils nous laisseront peut-être en paix ?
                                                                          Et il faut peut-être mieux éviter de les provoquer ?
                                                                          Qu’ils ne croient pas que nous voulons les exterminer. »

                                                                          Œil d’aigle : « Peut-être. Alors, euh… Peut-être d’une certaine façon à les piéger ?
                                                                          Essayer de voir si l’IA peut mettre au point un mécanisme à cette fin,
                                                                          plutôt qu’une défense armée qui les ferait peau de chagrin ? »

                                                                          Œil de caméléon : « Oui, je pense que c’est une excellente idée ! »

                                                                          Je me suis alors joint à leur conversation, leur faisant part de ma conversation avec Œil de tigre, et Œil de caméléon m’expliqua que si elle ne pouvait être certaine de nous permettre de différencier les moments de rêverie de moments réellement vécus, certaines précision données par Œil d’aigle, semblables à des moments vécus l’esprit lucide, éveillé, l’avaient laisser entendre que nous l’avions bien vécu d’une manière ou d’une autre, et que le fait que nous étions déjà deux à avoir les souvenirs du même « rêve » laissait place à peu de doutes, alors trois, elle en avait plus. En ajoutant que si il y aurait pu y avoir la possibilité de connexion entre esprits dans le monde des rêves, nos souvenirs n’auraient pas été si clairs. Et nous nous mîmes d’accord sur la marche à suivre, exprimant toutefois mon souhait de rendre d’abord visite avec Œil d’aigle à Œil d’abeille et Œil de souris. Ce que nous fîmes.

                                                                          Nous les retrouvâmes sur le seuil d’un bâtiment à la base en forme de yourte et au toit genre tipi, un peu au sud d’où nous étions.

                                                                        • #383
                                                                          Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                                                          Maître des clés

                                                                            Œil d’abeille : « Je vous souhaite bonjour d’esprit sans nuages ! »

                                                                            Moi : « Bonjour Œil d’abeille, cela va être difficile, l’heure est à l’orage,
                                                                            si je puis dire, nous avons été probablement visités pendant notre sommeil
                                                                            et amenés ailleurs puis ramenés, avec des événements avant le réveil. »

                                                                            Je lui ai expliqué le coup du vaisseau, la présence de Œil d’aigle et de Œil de caméléon, nos préoccupations, dont celle où je pensais qu’il ou Œil de souris pourrait nous aider.

                                                                            Moi : « Nous ne savons pas encore quelle technologie ils utilisent,
                                                                            si ils peuvent altérer notre volonté, notre vigilance, causer notre perte,
                                                                            mais je me suis dit que nous pouvions nous entraîner à être alerte,
                                                                            à rester maître de soi comme dans un rêve lucide, contrer de leur emprise. »

                                                                            Œil d’abeille : « Hmm… C’est peut-être plus d’un conditionnement hypnotique
                                                                            dont vous auriez besoin, dont nous aurions besoin si ils s’en prennent à tous,
                                                                            encore que la méditation peut aider à rester concentrer, faire rescousse,
                                                                            et si ils peuvent amoindrir l’état de conscience, mettre dans un état hypnotique,
                                                                            cela doit être surtout pouvoir déconditionner qu’il faudrait,
                                                                            l’esprit lié à une forme de conscience transcendantale, affûté.
                                                                            Vous connaissez la théorie, vous avez juste à la mettre en pratique. »

                                                                            Il est vrai que beaucoup d’entre-nous connaissions le savoir théorique, que nous n’avions pas besoin d’apprendre mais que nous étions peu à prendre le temps de pratiquer.
                                                                            Œil d’abeille nous invita dans la foulée à faire une séance de méditation guidée par Œil de souris, plus pour nous aider à clarifier nos esprits pour le moment, et faire ensuite de la mise en pratique d’un autre type de méditation.
                                                                            Nous rentrâmes dans la demeure et, après avoir discuté avec Œil de souris, nous nous posâmes sur les coussins de méditation, nous fîmes les séances suggérées.

                                                                            Ainsi fait, c’est l’esprit radieux que retrouvâmes le conseil, une fois n’est pas coutume, au centre technologique, auprès de l’IA.
                                                                            La réunion fut brève. Après le compte rendu de notre étrange aventure, Œil de caméléon fit entendre sa raison et l’IA se mit à fabriquer une matière qui empêcherait les êtres de sortir de la cloche et de bâtiments s’ils s’y aventuraient, avec des capteurs lui permettant d’activer le mode blocage.
                                                                            J’émis des doutes. Ils ne nous avaient rien fait de mal après cette drôle de nuit, peut-être parce qu’ils se sentaient coupables d’avoir cherché à nous étudier – ou que sais-je leur mobile – de la sorte, et que nous avions peut-être uniquement fait des dégâts matériels. Qui sait si ce qu’ils feraient si ils pensaient que certains d’entre eux étaient en danger, que nous en avions la capacité ? Et à bien y réfléchir, nous aurions plutôt intérêt à essayer d’amorcer un dialogue pacifique avec eux, qu’ils n’avaient pas su s’y prendre ou pas voulu faire l’effort, que nous pourrions nous essayer, et que nous pourrions organiser une sortie hors de la cloche sachant que de toutes façons ils en avaient pas été arrêtés.
                                                                            Ils étaient d’accord avec ma logique, surtout Œil de caméléon, si ce n’est qu’ils voulurent appliquer le principe de précaution contre une éventuelle nouvelle intrusion, que si les êtres inconnus avaient pu comprendre de leur tort lors de « l’enlèvement », ils pourraient comprendre de leur tort de réitérer leurs essais, de jouer avec notre vigilance, et que cela pouvait servir de base à un dialogue.
                                                                            Le conseil a peut-être raison, quoique si cette civilisation extérieure n’a pas pris la peine de dialoguer jusqu’à présent, et qu’ils ont la possibilité de réagir immédiatement, si ils pensent certains d’entre eux en danger, le principe de précaution serait plus de prendre le risque d’aller à l’extérieur que de risquer de les contrarier ? Bien que la plupart trouvèrent mon objection pertinente, le conseil resta sur sa décision et l’IA continua de faire fonctionner sa chaîne de fabrication.

                                                                            Cette situation me fit et me fait penser à une phrase d’un scientifique qui m’avait marqué au cours de mon étude de l’histoire du dérèglement climatique de l’avant apocalypse :

                                                                            « Carl Sagan : Si nous ne faisons pas ce qu’il faut maintenant, nos enfants et petits-enfants devront faire face à de très graves problèmes. »

                                                                            La situation n’est pas comparable, mais qui sait si sur cette décision, nous ne risquions pas la destruction de notre cloche ?

                                                                          • #384
                                                                            Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                                                            Maître des clés

                                                                              Le monde de l’avant apocalypse ne tournait pas rond,
                                                                              nous avons survécu et appris des erreurs,
                                                                              fait avec les moyens du bord, de la pérennité au cœur,
                                                                              mais nous avons hérité d’un monde fragile et cette situation
                                                                              nous le rappelait, nous ramenait aux vicissitudes,
                                                                              nous sortait de la quiétude, pour l’avenir de l’inquiétude.

                                                                              J’avais peut-être tort de m’en faire à ce point, néanmoins, même si ils devaient nous laisser en paix dans nos cloches, ne pas chercher à plus faire je ne sais quoi, me vint à l’esprit qu’ils pourraient avoir un effet sur l’environnement extérieur, et de cause à effets, peut-être sur les nôtres. Peu probable étant donné l’écosystème des cloches, les mécanismes pour assurer l’autosuffisance, et que les êtres de la civilisation extérieure doivent être encore plus évolués dans leur conscience de potentiels soucis, mais qui sait leurs besoins, pour leur physiologie, le fonctionnement de leurs technologies ? Si à un moment ou un autre il n’y aura pas un genre de conflit d’intérêts ? Me paraissait évident qu’en tout cas, nous devrions essayer d’établir le dialogue, pouvoir discuter avec eux. Et que pour ce faire, le mieux était un contact d’amorce pacifique. Je pris donc la décision, l’initiative de suivre mon idée et j’en parlai à Œil d’aigle, pour lui demander de venir avec moi déposer un don dans un lieu hors de la cloche, ou au moins surveiller au loin et rapporter aux autres ce qu’il s’était passé si je ne devais pas en revenir.

                                                                              Œil d’aigle : « Je suis un peu réticente de faire sans l’aval du conseil,
                                                                              et même si ton idée pourrait être complémentaire,
                                                                              concrétisée sur-le-champ, et que ce serait même un meilleur préliminaire
                                                                              afin de nous assurer d’avoir leur attention, qu’ils tendent l’oreille,
                                                                              peut-être devrions-nous attendre un ou deux jours, de voir ce qu’il se passera ?
                                                                              En fait, je suis inquiète à ce qu’il pourrait arriver à toi ! »

                                                                              Moi : « C’est psychologique si tu as peur, parce qu’à l’extérieur
                                                                              il y a cette sensation d’être plus vulnérable, à la merci ;
                                                                              c’est pas plus dangereux que de faire exploser un de leur vaisseau et d’être toujours en vie !
                                                                              Et ma raison est plus de le faire sans attendre d’être à la merci en état rêveur !
                                                                              Même si possible que ce que fabrique l’IA bloquera toute nouvelle intrusion. »

                                                                              Œil d’aigle : « Oui, bah, bon, d’accord, je veux bien t’aider, essayons ! »

                                                                            • #385
                                                                              Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                                                              Maître des clés

                                                                                Nous avions discuté de cela à la sortie du bâtiment. Nous sommes d’abord retournés auprès de l’IA pour trouver un don, un cadeau à leur faire, et prendre des combinaisons. Je fis en même temps un rapide état des lieux de nos ressources, des stocks. Je constatai que l’IA avait utilisé et utilisait pas mal de divers composés rares.

                                                                                Moi : « Euh, je sais ce que tu fais, mais même si ces ressources te sont allouées,
                                                                                que je t’ai paramétrée pour que nos besoins de base soient satisfaits,
                                                                                que ce qui nous est essentiel soit assuré, que nous sommes ainsi ravis,
                                                                                est-ce que tu es certaine qu’utiliser autant ne posera pas de soucis ? »

                                                                                L’IA : « A ton avis ? Je pourrais toujours recycler,
                                                                                et pour le moment, la priorité est d’assurée votre sécurité,
                                                                                même si je serais pas contre rencontrer ces êtres s’ils sont plus évolués,
                                                                                d’autant qu’ils sauront sûrement mieux m’utiliser ! »

                                                                                Moi : « Ah, ah, ah, bon, est-ce que tu pourrais faire un programme de traduction,
                                                                                et est-ce que tu pourrais préparer une tablette et un bouquet de fleurs électroniques ?
                                                                                Je compte leur offrir le bouquet, et la tablette c’est pour la communication,
                                                                                et comme ils devraient pas en avoir besoin autrement, selon leur fonctionnement technologique,
                                                                                c’est un prêt que je récupérerai si nous arrivons à nous comprendre,
                                                                                que nous arrivons à nous mettre d’accord, à nous entendre. »

                                                                                L’IA : « D’accord, au passage, vous pourrez rapporter des minerais
                                                                                de la mine extérieure ? Cela ne presse pas, mais j’en aurai l’utilité. »

                                                                                Par philosophie de vie, considération pour de la pérennité, une de nos principale valeurs fondatrice, en plus du véganisme, était d’extraire le moins possible de la terre, et même si la pollution à l’extérieur ne pouvait pas nous atteindre en l’état, à chaque fois que nous devions comme externaliser les impacts du mode de fonctionnement de nos cloches, nous faisions comme une transgression. Et j’étais d’autant plus réticent que nous pouvions, dans l’absolu, faire sans. Si ce n’est que la situation actuelle est assez extraordinaire, j’ai donc dit à l’IA que nous essayerons.

                                                                                Dans la foulée, nous avons pris nos combinaisons, des « sacs antigravité », avons attendu que le bouquet électronique soit composé, le programme de traduction prêt, ce qui fut assez rapide à faire pour l’IA, pris la tablette, deux rations de pain aux grains fermentés, puis nous sommes allés au nord de la cloche, au tunnel de sortie bâti avec trois sas hermétiques de sécurité.

                                                                              • #386
                                                                                Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                                                                Maître des clés

                                                                                  Passés les sas hermétiques, « à l’air libre », de l’intérieur de nos combinaisons, nous avons bien vite constaté l’air toujours vicié et une différence de température importante, des conditions de vie infernales dont nous protégeait le réseau de cloches. Nous nous sommes dirigés vers la mine à ciel ouvert, parcourant un paysage clairsemé de « végétation mutante ».
                                                                                  A plus ou moins mi-chemin j’ai demandé à Œil d’aigle de rester près du cours d’un fleuve asséché, sur des hauteurs.

                                                                                  Moi : « Peut-être ce que cela sert à rien d’être éloignés à l’extérieur,
                                                                                  mais au cas-où, reste là, et s’il devait m’arriver malheur,
                                                                                  ben, euh, tu pourras avertir les autres, et bon courage,
                                                                                  car cela voudra dire que leur civilisation n’est pas très sage ! »

                                                                                  Œil d’aigle me sembla mi-figue mi-raisin devant mon sens du drame, et hocha la tête pour toute réponse. Je me dirigeai ensuite avec les « sacs antigravité » vers les sillons visibles de la mine, et arrivé à proximité, sortis une grande nappe, le bouquet et la tablette, d’un sac. J’étendis la nappe sur une zone plate, mis dessus les fleurs électroniques et la tablette allumée, lançai l’application de traduction et une sonore prévue pour attirer l’attention sur diverses fréquences et pressions acoustiques, avant de me diriger vers la machine de la mine dans l’objectif de la faire démarrer, la programmer pour ramener les minerais demandés par l’IA.
                                                                                  J’étais à deux pas d’y arriver lorsque je fus pris de vertige, que mon esprit s’embruma et que j’eus une sorte de rêve lucide, ou plutôt une sorte de cauchemar vécu comme réel. Non pas comme la fois où j’ai fait exploser un de leur vaisseau, encore qu’il y en a eu un dans lequel il me semble avoir été emmené et qu’au début on pourrait considérer que c’était du même genre état de veille, pensant d’ailleurs à essayer d’appliquer la recommandation d’Œil d’abeille, toujours est-il qu’à un moment j’ai eu de nouveau affaire à l’être qui m’avait débité des bêtises sur du consumérisme en solution, sur le mode de fonctionnement global, systémique, de l’avant apocalypse, qui avait provoqué l’apocalypse, puis après lui avoir redit ses quatre vérités sur son inconscience, sa bêtise, coupé cette fois définitivement court à ses préjugés, ce fut comme si j’étais dans la peau d’un gréviste de son époque, un jour de grève dans la peau d’un membre d’un groupe baptisé Extinction Rebellion, ou d’un sympathisant végan antispéciste marchant à leur côté, contre une réforme des retraites et pour de la « justice climatique ». Passées quelques foulées, nous fûmes confrontés à de la violence policière, le genre de violence qui criminalisait ceux qui se souciaient vraiment de l’état de la planète, de l’environnement collectif, pendant que ceux qui participaient à de sa destruction, profitaient d’un système délétère et du divertissement de masse étaient protégés dans leur tour d’ivoire.
                                                                                  Puis je vécus une autre scène de violence dans une manifestation d’opposition à la mise à mort d’animaux, main dans la main avec une ou des camarades, contre la corrida et la fin des abattoirs, où celles et ceux qui restaient debout pour l’intégrité de l’essence de la vie étaient martyrisés pour que d’autres se réjouissent des bains de sang. Quel cauchemar !

                                                                                  Quand je revins à moi, j’étais tout près de la machine de la mine, le bouquet de fleurs électroniques avait disparu, la tablette toujours à sa place, et j’aperçus Œil d’aigle se relever et courir dans ma direction.

                                                                                   

                                                                                  Liste de lecture des essais de “récitation” de l’histoire à suivre : https://www.youtube.com/playlist?list=PLWG3MhJ7E0kjNm7nKDDSwHnSKlza7G-oF
                                                                                  Vous y trouverez pour le moment les 5 premiers jours d’écriture.

                                                                                • #387
                                                                                  Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                                                                  Maître des clés

                                                                                    Je rassemblai mes esprits, les affaires au sol, mis en route la machine de la mine et nous discutâmes en attendant son retour.

                                                                                    Œil d’aigle, à bout de souffle : « Tout va bien, ou disons pas trop mal ?
                                                                                    Je ne les a pas précisément vu arriver,
                                                                                    nous avons dû être victimes du même sort, des mêmes effets ? »

                                                                                    Moi : « Toi aussi tu t’es retrouvée à une époque de troubles, spéciale ? »

                                                                                    Elle m’expliqua ce qui lui semblait avoir vécu, qui s’avéra être similaire à mon expérience.

                                                                                    Œil d’aigle : « Avons-nous été placés dans une sorte de simulation,
                                                                                    ou ont-ils percé le secret du voyage dans le temps et utilisés pour je ne sais quelle intention,
                                                                                    ou nous ont-ils fait voyager sur une autre planète où y a les mêmes formes de vie,
                                                                                    et notre mémoire est effritée par un effet secondaire de leur technologie ?
                                                                                    Effets de paradoxes temporels ? Ou par leur volonté ?, mais alors j’en comprends pas la raison. »

                                                                                    Moi : « Oui, et on peut pas dire qu’on a établi les bases d’une communication,
                                                                                    ce qui renforce le mystère, et j’en viens à me questionner sur la nature de notre monde,
                                                                                    sur ce que nous savons et ce que nous pourrions ne pas savoir, les questions abondent !
                                                                                    Et j’en viens à me demander si en tout cas l’intention de cette civilisation extérieure,
                                                                                    c’est pas, avec notre aide, de réparer du passé, une erreur,
                                                                                    ou alors des envoyés de l’au-delà qui nous préparent à la fin de tout ? »

                                                                                    Œil d’aigle : « Essayer d’éviter l’apocalypse ? Impulser une révolution,
                                                                                    un changement systémique anticapitaliste, non marchand et végan en solution ?
                                                                                    Peut-être, je pense que ce serait plus cela, ceci dit, eux-mêmes sont peut-être dans le flou,
                                                                                    ils y vont à tâtons, nous étudient et petit à petit prennent leurs décisions ?
                                                                                    Et euh, à propos de communication, as-tu regardé la tablette, l’application ? »

                                                                                    Je secouai la tête pour répondre non. Dans la hâte, partant du principe qu’ils avaient procédé sans chercher à communiquer autrement, je n’avais pas pensé à bien regarder la tablette. Nous eûmes la surprise de découvrir un message sur l’application de traduction après avoir fermé la sonore :

                                                                                    « Merci, difficile, à la prochaine fois. »

                                                                                  • #388
                                                                                    Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                                                                    Maître des clés

                                                                                      Un instant ravi de voir qu’un message avait été laissé, un début de communication établi, nous fûmes l’instant suivant très perplexes. Et une fois la machine de retour, que nous pûmes récupérer les minerais, les mettre dans les sacs, nous continuâmes à nous interroger sur le chemin du retour vers notre cloche.

                                                                                      Œil d’aigle : « Cherchent-ils à gagner notre confiance ?
                                                                                      Se fichent-ils de nous ? A endormir notre vigilance ?
                                                                                      Pourquoi ne pas être restés pour expliciter ? »

                                                                                      Moi : « Peut-être ont-ils peur que leur apparence nous effraie ?
                                                                                      Et vu qu’ils se sont jusqu’à présent passés de notre accord,
                                                                                      je doute que le message soit laissé pour nous faire plus de torts. »

                                                                                      Œil d’aigle : « Peut-être, et oui, c’est vrai, mais quand-même, c’est douteux,
                                                                                      ou disons que quelle que soit la raison, ils auraient pu trouver une astuce,
                                                                                      d’autant vu qu’ils doivent avoir une technologie plus développée,
                                                                                      à moins que… ce qui nous semble incohérent dans leur… processus,
                                                                                      par ce que sous-entend leur mot, le « difficile », s’éluciderait ?
                                                                                      Sauf qu’ils auraient pu nous en dire plus, expliquer,
                                                                                      alors… »

                                                                                      Moi : « Peut-être qu’ils ne peuvent rester longtemps sur notre plan d’existence ?
                                                                                      De notre point de vue, on pense à des incohérences,
                                                                                      mais… »

                                                                                      Œil d’aigle : « Oui, qui sait ? En tout cas, nous sommes encore en vie,
                                                                                      nous avons établi un début de dialogue, nous en saurons un peu plus la prochaine fois ?! »

                                                                                      Arrivés à destination, passés les sas hermétiques, nous allâmes déposer les sacs au centre technologique, dans l’idée de faire ensuite notre rapport au conseil et d’avertir les autres cloches, mais le conseil était déjà réuni près de l’IA.

                                                                                      Œil d’or : « Le Doc de la cloche Opelion a rapporté deux disparitions, des soucis,
                                                                                      heureusement, le système de blocage est bientôt opérationnel, ils ne pourront plus agir ainsi,
                                                                                      en espérant que cela sera vraiment efficace, ce que nous a assuré l’IA ! »

                                                                                      Il nous apprit qu’il en était de même pour toutes les autres cloches urbaines, que toutes et tous étaient soulagés bien que désolés pour les disparitions à la cloche Opelion. J’émis quelques réserves en leur expliquant notre aventure avec Œil d’aigle.
                                                                                      Et si les disparitions n’étaient que temporaires ? Qu’ils avaient juste étaient retenus plus longtemps ? Nous ignorions beaucoup de choses, voire tout de ces êtres, de cette civilisation, si ce n’est qu’il était probable que leurs intentions soient bonnes, constructives, et leur montrai le message qu’ils avaient laissé sur la tablette.
                                                                                      Ils pestèrent un peu contre ma prise de risque tout en avouant que j’avais sûrement raison, tout en préférant continuer d’appliquer le principe de précautions.

                                                                                    • #389
                                                                                      Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                                                                      Maître des clés

                                                                                        La fin de la journée s’est déroulée sans anicroche, sans message alarmant d’autres cloches, mais sans non plus de bonnes nouvelles quant aux disparus. Puis la nuit fut sans dérangement, sans rêve spécial autre que les « habituels spéciaux ». Du moins pour moi, et probablement pour toutes et tous de la cloche, si ce n’est peut-être des oiseaux qui ont dû être les premiers à assister à une étrange scène : un individu de la civilisation extérieure avait été pris au piège à un moment et avait déambulé çà et là. Du moins croyait-on.

                                                                                        Je fus réveillé par Œil d’aigle m’avertissant que le plan de l’IA avait fonctionné, qu’un étranger dans son étrange combinaison avait été emmené au centre technologique, et ce qu’on savait de ses agissements à partir du moment où il n’a pu ressortir, et que sa présence a été détectée. Je m’y rendis avec elle. Avant d’y arriver, je constatai une agitation palpable, telles des chèvres près de la plaine d’eau qui faisaient des cabrioles, ce qui augurait d’événements extraordinaires, les animaux ayant un sixième sens très développé, pensai-je.

                                                                                        Moi : « Nous aurons peut-être le fin mot de l’histoire ? »

                                                                                        Œil d’aigle : « Ne t’emballe pas trop vite, l’être semble coopératif
                                                                                        mais il ne s’est pas pour autant laisser voir
                                                                                        ni n’a encore donné d’explications sur leur motif. »

                                                                                        Lorsque nous arrivâmes près de l’IA, l’être étranger tapotait sur la tablette. Mis à part la texture particulière de sa combinaison, une sorte de peau velue clairement artificielle vue d’aussi près, il aurait pu être l’un de nous, on apercevait un visage d’être humain. Représentait-il une civilisation de l’humanité qui s’était mis à l’abri de l’apocalypse de son côté, sans cloche, ou une civilisation d’une autre planète ? Je penchai pour une de ces deux éventualités avant qu’il nous fasse son tour de « magie ».

                                                                                        Pendant qu’il tapotait sur la tablette, conversait avec l’IA d’une certaine façon, en ayant quelques instants une attitude contrariée, on aurait dit qu’il n’avait que faire de nos essais de communication avec lui, puis lorsqu’il s’arrêta, il leva la tête vers nous, colla ses mains pour faire un signe de prière, ou peut-être bien le sceau du signe de salutation, l’anjali mudra que m’avait enseigné Œil de souris, accompagné d’une parole que l’on pourrait certainement traduire par namasté, et l’instant suivant appuya sur un bouton, se défit de sa combinaison et… s’évapora.

                                                                                        Nous en conclûmes qu’il avait été pris au piège d’une certaine façon, littéralement si on considère que sans la matière développée par l’IA il aurait certainement enlevé l’un d’entre-nous, mais que c’est aussi parce qu’il l’a bien voulu, de son gré, qu’il aurait pu à tout moment s’échapper. Et la façon dont il « s’échappa » laissa à penser qu’il n’était pas humain, ni une autre espèce incarnée. Et à moins qu’ils aient une technologie avec un mode de fonctionnement que nous ne comprenons pas encore, de quoi penser qu’il est un être qui vient d’une autre dimension, ou une sorte d’esprit. Comment ont-ils ainsi pu concevoir de quoi interagir avec notre monde, la combinaison leur servant d’ancrage, pour l’incarnation ?

                                                                                        Nous étions interloqués et nous regardâmes un long moment avant que l’IA ne se manifeste, n’explique que l’étrange être avait laissé un message pour nous, un ordre de mission, et que si nous l’acceptions, nous devions leur permettre de revenir, d’enlever le système de blocage.

                                                                                        Le message : « A sauver votre monde, nous pouvons vous aider,
                                                                                        nous pouvons vous faire voyager dans le temps d’une certaine façon,
                                                                                        pour ce faire, nous avons besoin de votre entière coopération,
                                                                                        vous pourrez ainsi modifier des événements du passé. »

                                                                                      • #390
                                                                                        Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                                                                        Maître des clés

                                                                                          Alors que je pensais que le message rassènerait mes concitoyens, même si il répondait à des questions en nous en laissant avec de nouvelles, ils étaient plus ou moins tous réticents.

                                                                                          Œil d’or : « Pourquoi ont-ils besoin de nous ? Et ne sommes-nous pas bien ainsi ? »

                                                                                          Œil d’abeille : « Avant d’accepter, nous devrions attendre le retour des disparus ! »

                                                                                          Moi : « En tout cas, je pense qu’ils veulent vraiment nous aider contre ce qui nous fait souci. »

                                                                                          Œil de tigre : « Un peu d’humilité ! Nos erreurs du passé font notre présent, ainsi le flux,
                                                                                          nous sommes au fond des poussières d’étoiles, nous donnons pas plus d’importance
                                                                                          que nous en avons, profitons donc du présent sans risquer de tout gâcher. »

                                                                                          Moi : « De l’humilité ? L’humilité c’est de ne pas prétendre savoir quand on est dans l’ignorance ;
                                                                                          l’ignorance quant à la réalité de l’essence de nos vies, de la vie, et l’ignorance de la potentialité. »

                                                                                          Œil de tigre : « Bien répondu, mais… »

                                                                                          Œil de souris : « Bien répondu, mais comme préconise Œil d’abeille,
                                                                                          nous devrions attendre avant d’accepter et d’éventuellement être émerveille. »

                                                                                          Œil d’aigle : « Oui, mais d’ailleurs, même si nous avons belle vie,
                                                                                          je serais d’avis qu’il serait mieux d’éviter l’apocalypse, nous sommes pas sans soucis. »

                                                                                          Œil de caméléon et Œil de dragon acquiescèrent.

                                                                                          Je trouvai, je trouve dommage qu’ils veuillent attendre, tout en étant finalement assez d’accord, du moins sur l’idée d’attendre. Parce que si nos cloches urbaines sont saines, il y a eu d’énormes souffrances, des milliards de morts de par le monde au moment de l’apocalypse, et il me semblait qu’il valait mieux mourir pour une bonne cause que de profiter ainsi de notre confort jusqu’à la fin des temps.

                                                                                          Ceci écrit, nos divergences prenaient source d’incertitudes, d’inconnus, et en y reréfléchissant après coup, des questions et réflexions me viennent à l’esprit :

                                                                                          – ils ont besoin de nous, de notre coopération, pourquoi ? Sachant qu’ils ont pu se jouer de nous, de notre vigilance, ont une technologie plus évoluée à disposition. Question d’éthique ? Sont-ils des envoyés d’une autre dimension, d’une force transcendantale qui a pour principe d’agir ainsi, un mode de fonctionnement qui échappe à notre entendement ? ;

                                                                                          – même si il y a la question des deux disparus, le fait qu’ils auraient pu tous nous faire disparaître avant la mise en place de la protection, laisse à penser que leurs intentions sont honorables. Mais peut-être qu’il y a une part de mensonge, qu’ils ne sont pas entièrement sincères, qu’ils ont des mobiles cachés, et qu’ils ont besoin de nous pour l’application de leur plan qui ne sera pas en notre faveur. J’ai du mal à l’imaginer, me semblerait incohérent, mais qui sait ? ;

                                                                                          – qui dit changement dans le passé, si cela devait être réellement possible, dit « paradoxes temporels ». En théorie, du point de vue des connaissances de la physique, il y a le « principe de cohérence de Novikov », qui sans nier la possibilité d’un voyage dans le temps résout le paradoxe par un non changement, ou être à la fois la cause, l’effet, la finalité. Donc nous ne pourrions pas changer l’apocalypse. Peut-être serions-nous à l’origine des cloches qui sauvent certains ? Peut-être aussi l’existence de ces êtres, de cette civilisation, d’un plan d’existence transcendantal est la façon dont l’univers peut gérer les paradoxes temporels sur le plan incarné, peut « équilibrer », faire un genre de « pont » entre le présent et le passé et permettre des rétroactions et de l’évolution de ce qui a été et ce qui est ? Ce qui laisse la porte ouverte à une vraie possibilité de changer des événements du passé, avec tous les risques que cela comporte, comme dans des fameuses histoires vidéos dont nous avons encore des archives et pu voir à l’occasion de séances de détente, et auxquelles je pense à l’idée de pouvoir voyager dans le temps et changer des événements : les films Terminator, l’univers de Harry Potter, la série Code Quantum version 89-95 et les séries Doctor Who et Stargate, dont Stargate SG-1, La Porte des étoiles ;

                                                                                          – en débridant mon imagination, partant du principe d’une capacité dépassant notre entendement, et en pensant aux histoires de science-fiction, me vient à l’esprit l’idée que l’IA pourrait être à l’origine de toute cette histoire, que suite à notre discussion, elle aurait développé une technologie quantique ou que sais-je lui conférant une part d’existence immatérielle et un lien avec de la transcendance, et en pensant bien faire prenait le risque de tous nous tuer ;

                                                                                        • #391
                                                                                          Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                                                                          Maître des clés

                                                                                            Après m’être laissé aller à quelques rêveries de science-fiction, me viennent à l’esprit quelques contrariétés, de l’appréhension : les « crimes de civilisation », les « mauvaises habitudes » de la majorité de la civilisation humaine de l’avant apocalypse, des propagandes véhiculées par la plupart des divertissements, dont ceux précédemment cités, telle que de la consommation non végane, la consommation des produits sucrés ignorant les connaissances contenues dans certains livres tel que Le mal du sucre, l’esprit de compétition, des fonctionnements, des formes d’organisations politiques et « économiques » « contestables » ; et si en voulant changer le passé nous atténuions juste les effets délétère d’un mode de fonctionnement sans arriver à les faire évoluer pour un vrai épanouissement de la vie ?

                                                                                            Bon, de même que certains auteurs avaient été influencés par des travers de leur époque tout y insufflant une élévation de prise de conscience, une amorce pour de l’évolution, pour de la révolution, déposant des graines de conscience qui ont germé et se sont épanouies dans la tête, dans l’esprit de lecteurs et de spectateurs, nous pourrons sûrement composer avec les contraintes tout en influençant la trajectoire civilisationnelle vers ce que nous considérons être un fonctionnement viable, souhaitable.

                                                                                            Aussi, je me rassure en me disant que si nous arrivons à éviter l’apocalypse sans arriver à mettre tout de suite en place, à leur époque, notre idéal de société, il y a un fort espoir que nous réussirons à éviter l’apocalypse en arrivant à favoriser la mise en place d’un système végan, antispéciste, non marchand suffisamment en avance et non pas à juste empêcher l’apocalypse et que les conneries des ancêtres continuent d’une certaine façon. Surtout que c’est le seul moyen d’éviter le pire, je pense.

                                                                                            Mais à propos d’éviter le pire, si je suis emballé à l’idée de participer à cette aventure, il y a le problème des disparus. Ont-ils accepté la mission et comme le héros de Code Quantum, ils ne sont pas revenus pour une raison x ou y ? Ou victimes d’expériences, d’ajustements de la technologie des étranges êtres ?

                                                                                            Je m’endormis plein d’espoir et d’inquiétudes, et fis un rêve très étrange, probablement influencé par cet état d’esprit au moment de sombrer dans l’impalpable : des écrans posés sur des gros rochers, des proéminences sur un mur de roche, un plan de bataille et une explication sur comment le futur peut affecter le passé et le présent, une variation de la théorie de la double causalité, un arbre du temps et les potentialités.

                                                                                            Au réveil, je me suis demandé dans un premier temps si les êtres visiteurs ont voulu nous communiquer des informations, comme les télécharger dans notre conscience, l’état de sommeil pouvant favoriser ce processus, sauf qu’après en avoir parlé avec Œil d’aigle puis les autres, il s’avéra que j’étais le seul à avoir fait ce rêve.

                                                                                            Nous passâmes la journée à notre « routine », dans l’attente de la nouvelle du retour des disparus. Au lieu de cela, en fin de journée, nous reçûmes un message rapportant une nouvelle disparition. Autant dire que pour quasi tous, il était hors de question de collaborer avec les êtres de l’extérieur dans ces conditions, tant que pas de bonnes nouvelles, et qu’ils décidèrent d’attendre encore. Quasi tous, parce que moi et Œil d’aigle étions d’un autre avis. Nous en discutâmes quand nous fûmes seuls.

                                                                                            Œil d’aigle : « Il est possible que cela soit un des effets du voyage dans le temps ? »

                                                                                            Moi : « Dans ce cas, pourquoi ne pas nous le dire tout simplement ?
                                                                                            Le mystère que font ces êtres ne joue pas en leur faveur
                                                                                            dans ces circonstances où il y a des disparitions, de la frayeur. »

                                                                                            Œil d’aigle : « Peut-être qu’ils ne sont pour rien dans les disparitions ? »

                                                                                            Moi : « Ah, oui, c’est vrai, nous devrions leur demander des explications,
                                                                                            et toujours est-il que même si c’est un risque, un effet,
                                                                                            et que j’aimerais qu’ils nous expliquent le fonctionnement, les effets,
                                                                                            les conséquences des changements du passé sur notre présent,
                                                                                            l’état des cloches, de notre civilisation, aussi sur nos souvenirs,
                                                                                            je suis prêt à prendre le risque d’accepter, de collaborer à leur plan.
                                                                                            Pour ce faire, il vaut mieux que nous soyons deux ? Si tu devais en mourir,
                                                                                            je m’en voudrais, je te dis cela surtout pour te prévenir. »

                                                                                            Œil d’aigle : « Je suis prête aussi à prendre le risque, advienne qu’arrivera,
                                                                                            et je crois qu’il vaut mieux ne pas attendre l’aval des autres, ne pas les prévenir,
                                                                                            peut-être juste laisser un mot, un message que transmettra l’IA ? »

                                                                                            J’acquiesçai, et dans l’élan nous nous mîmes d’accord sur le message à laisser, de mettre nos combinaisons et prendre le nécessaire pour une sortie hors de la cloche et le contact avec les êtres, les esprits étrangers.

                                                                                          • #392
                                                                                            Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                                                                            Maître des clés

                                                                                              Une fois à l’extérieur, j’activai l’application sonore de la tablette dans l’idée que c’était le meilleur moyen de contacter les êtres visiteurs.

                                                                                              Moi : « Me submerge une vague d’appréhension :
                                                                                              mourir est une chose, mais et si c’étaient des démons ?
                                                                                              Qu’en tout cas, au lieu de servir de l’idéal,
                                                                                              dans le cause à effets, nous servions le mal ? »

                                                                                              Œil d’aigle : « Même si eux-mêmes ne devaient pas bien savoir
                                                                                              les effets de changer des événements du passé,
                                                                                              je pense que peu de chance de se tromper,
                                                                                              d’autant s’ils ont besoin de notre coopération, notre conscience en rivoir. »

                                                                                              Moi : « Oui, tu as raison, et, oh ! »

                                                                                              Nous vîmes arriver un OVNI, que nous requalifiâmes en vaisseau cloche quand le contact fut établi et après avoir visité de l’intérieur qui était composé d’une « zone de nature ».

                                                                                              Les êtres étaient vêtus du même genre de combinaison que celui qui nous avait laissé le message avant de s’évaporer. Ils nous expliquèrent : qu’ils avaient eu besoin de se connecter à nos esprits pour leur permettre d’amorcer l’interaction avec notre univers, ce pourquoi nous avions eu des pertes de connaissances ;
                                                                                              que changer des événements du passé pouvait relativement interférer sur notre « présent » mais que tout était géré comme dans une pièce hors de notre espace-temps, une pièce où l’on peut voir tout ce qui a été, est, serait, aurait pu être et pourrait être, pourra être, sera, en état spectateur d’un film infini, et des trous noirs et des trous blancs – des effets secondaires des voyages dans le temps ou créés à cette fin, ils ne savent pas eux-mêmes – servant de passages entre futur, « présent » et passé, pour en devenir un des acteurs, et qu’en tout cas en tant qu’être nous ne pouvions pas mourir et que, sauf cas particulier, ils pouvaient s’assurer de nous faire revivre sans perte de souvenir, et que si ils ne peuvent maîtriser tous les effets d’un voyage dans le temps, qu’à priori les disparus ne sont pas de leur fait, à priori car ils ne sauraient pas encore tout des agissements de certains de leurs semblables et de certains conséquences de ce qui sera fait sans être encore fait de notre point de vue ;
                                                                                              que j’avais paniqué lors d’un essai de connexion et qu’en état de semi-conscience je les avais considéré en ennemis et détruit un de leur vaisseau, et qu’ils en avaient pas pu réintégrer tous mes souvenirs de l’expérience à m’en laisser juste les bribes d’un rêve ;
                                                                                              qu’ils pouvaient aussi bien nous faire voyager dans le temps en tant qu’esprit, qu’âme, que dans une de nos vies antérieures, qu’en tant qu’être du futur possible dans le présent d’une ère du passé ;
                                                                                              que nous pouvions comprendre ce qu’ils nous disaient sans besoin de traduction car ils nous parlaient depuis le plan désincarné, d’esprit à esprit.

                                                                                              Suite à ces explications, me vint à l’esprit : comment face à une telle capacité divine a-t-il pu y avoir l’apocalypse ? Ont-ils été en mal de sensations fortes ? Par goût du risque, pour chasser l’ennui ?

                                                                                              Pour seule réponse à ce questionnement, ils haussèrent les épaules. Se sentaient-ils coupables ? Je n’insistai pas, nous étions ravis avec Œil d’aigle de pouvoir participer à la possibilité d’éviter l’avènement de l’apocalypse.

                                                                                            • #393
                                                                                              Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                                                                              Maître des clés

                                                                                                Un guide, que j’ai baptisé Œil de jour, nous fut assigné et nous fit faire un tour des lieux en nous précisant qu’ils étaient en quelque sorte le fruit de l’union entre la transcendance et l’immanence, que le fil d’instant qui nous a amené à notre présent, à ce présent de l’univers, était une potentialité qui s’est réalisée mais que nous pouvions influencer le passé pour qu’une autre potentialité s’incarne, que l’univers suive un autre cours, sans que nous cessions d’être une potentialité. Un peu comme le concept des univers parallèles avec une multitude de variations, sauf qu’il y en a qu’un seul de concret et que les autres existent à l’état d’informations.
                                                                                                Il me semble en avoir compris la théorie, par contre, le fait d’incarner une potentialité qui est et pourrait ne plus être sans cesser d’être sur un certain plan dépasse un peu mon entendement, et j’ai songé à arrêter d’écrire sur ce qui nous est arrivé, arrive, arrivera, car que notre mission soit un succès ou un échec, je me suis dit que nul en aura l’utilité. Œil d’aigle m’a convaincu de continuer au cas-où.

                                                                                                Après le tour des lieux, vu la « zone de nature » qui ressemble un peu à l’intérieur de notre cloche avec une plaine d’eau et des arbres, sans nos bâtiments originaux, Œil de jour nous conduisit au sommet du « vaisseau cloche » qui est une pièce où il y a des sortes de cabines de douche à ondes, où chacune à un écran compteur sur la porte d’entrée, à hauteur de mains, et une couleur différente, correspondant à une fonction, un « pouvoir » différent.
                                                                                                Pour notre première expérience, notre premier essai, nous familiariser avec le système, il nous fit aller dans la cabine à ondes bleutées dont il régla une date. Nous fûmes aussitôt plongés dans un état de rêverie et ce fut encore plus étrange que mes plus étranges rêves :

                                                                                                nous eûmes la sensation d’être transportés au moment du bouillon de culture originel de notre planète, d’être une forme de conscience effleurant la terre, près d’un plan d’eau, d’être une des premières formes de vie, sans beaucoup de capacité de réfléchir mais ayant conscience d’exister, pouvant se mouvoir dans la matière, pouvant la mouvoir tout en ayant une sensation aérienne alors que nous étions à priori sans ailes. Du moins pour moi. Il me semble avoir pu me déplacer, influer sur la trajectoire que « je » suivais alors qu’Œil d’aigle a dit s’être sentie paralysée tout en pouvant ressentir à la fois cette sensation aérienne et « terrestre », d’avoir été incarnée dans un être à pattes.
                                                                                                Puis nous nous sentîmes aspirés et transportés. Nous retrouvâmes nos esprits au temps des dinosaures, au moment de l’extinction ? Il y eut un tsunami, nous étions sur des hauteurs en train d’observer des sortes de créatures géantes nager, ne pouvant malgré leur apparence insubmersible, à priori, échapper à la catastrophe. Nous ne restâmes pas à attendre voir et courûmes nous mettre à l’abri, du moins nous essayâmes. Nous ne sûmes pas si nous avions réussi, la suite pour ces êtres, nous nous sentîmes à nouveau aspirés et nous réveillâmes.

                                                                                                Œil de jour : « Vous vous êtes un peu familiarisé avec le voyage par esprit ? »

                                                                                                Œil d’aigle : « Ce fut un peu beaucoup trop bref, impression d’avoir juste rêvé,
                                                                                                avec peut-être un niveau de lucidité plus… réveillée, de la présence d’esprit,
                                                                                                mais d’être spectatrice et une marionnette ne pouvant beaucoup bouger,
                                                                                                encore que la deuxième fois, au temps des dinosaures, j’ai pu m’agiter. »

                                                                                                Moi : « Pour ma part, familiarisé, peut-être pas non plus, mais cela est allé,
                                                                                                nous avons ainsi pu influer sur des événements du passé ? »

                                                                                                Œil de jour : « Anecdotiquement, peut-être, et en fait, dans cet état,
                                                                                                le changement possible est relatif au moment choisi, au temps accordé,
                                                                                                et à votre niveau de conscience actuel, capacité de maître de soi.
                                                                                                Vous allez maintenant expérimenter une autre façon de voyager dans le temps
                                                                                                qui nécessite la même qualité, qui vous sera sûrement encore plus déplaisant,
                                                                                                surtout lié à l’époque dans laquelle vous allez aller,
                                                                                                ce pourquoi vous n’y resterez pas non plus très longtemps… incarnés. »

                                                                                                Malgré ses propos d’avertissement, à ce moment, nous avions plus de curiosité que d’inquiétudes.

                                                                                              • #394
                                                                                                Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                                                                                Maître des clés

                                                                                                  Il nous fit nous placer dans une cabine à ondes rougeâtres dont il régla la date. Nous fûmes à nouveau, dans un premier temps, plongé en état de rêverie, pour ensuite être cette fois en état pleinement éveillé, pleinement conscient d’être vivant, d’être une forme de vie pouvant se mouvoir. Dès que j’ai ouvert les yeux à l’époque incarnée, à des instants d’une vie antérieure, je compris le côté déplaisant auquel Œil de jour devait avoir pensé : nous étions à battre le pavé le long d’une avenue, comme dans mon rêve cauchemar. Avais-je fait un rêve prémonitoire ? Ce que nous considérons « rêve prémonitoire » provient-il d’une certaine capacité de voyager dans le temps par l’esprit, ou des informations gravées dans l’atemporel qui fuitent, la conscience rêveuse qui y accède ?

                                                                                                  Face à ce qui était exactement ce dont j’avais rêvé, cauchemardé, les questions affluaient, toutefois, les « événements » en arrêtèrent le flux. J’avais face à moi l’être, la dame qui avait débité des bêtises sur du consumérisme, en débitait, et qui ne devait pas être Œil d’aigle, pensai-je. Je me concentrai pour lui répondre avec ma conscience, mes connaissances du futur, faire front pour mettre un terme à ses préjugés, son inconscience, sa bêtise, avant de la laisser à ses réflexions et de continuer mon chemin.

                                                                                                  Une autre dame se porta à ma hauteur. Elle avait entendu notre conversation et me fit signe. Passé l’instant de doute, je compris que c’était Œil d’aigle et lui fis le même signe en retour, puis nous parlâmes un peu tout en cheminant vers un rassemblement où trônaient des pancartes, des slogans invitant à « descendez de vos tours d’ivoire, sauvons les conditions de la vie sur terre » ; à « stopper les énergies fossiles » ; à « privilégier les humains, la vie, les êtres vivants, pas le profit » ; « justice climatique, justice sociale = anticapitalisme » ; « pas de vraie justice sans culture végane et antispéciste » ; « Vive XR, Extinction Rébellion en marche » ; « Révolutionnons l’économie, pas les retraites » ; « Macron à la retraite » ; « Une vraie économie est une économie anticapitaliste » ; « l’avenir est au véganisme, à l’antispécisme, et au non marchand ».

                                                                                                  Moi : « Quand je vois cela, respire l’air libre, même si un peu pollué,
                                                                                                  j’aurais presque l’impression d’être au paradis,
                                                                                                  si ce n’est les propos de l’inconsciente de mon cauchemar et ce qu’on peut observer
                                                                                                  en tournant la tête, en regardant certaines assiettes à des tables extérieures, qui ramènent aux soucis. »

                                                                                                  Œil d’aigle : « Oui, cela me fait comme si nous passions d’un état de grâce
                                                                                                  à l’enfer, ou disons au purgatoire avec des troubles en masse.
                                                                                                  Au moins nous avons la chance d’être incarné dans des êtres raccord avec nos valeurs,
                                                                                                  je n’ose imaginer si nous aurions dû composer avec un état de conscience de formatés
                                                                                                  de cette époque où beaucoup doivent avoir de l’empathie quelque peu anesthésiée.
                                                                                                  Il n’en reste pas moins qu’y assister, cela fait très mal au cœur.»

                                                                                                  J’acquiesçai. Et à moins que nous puissions changer, influencer le mode de vie des « étants », des variations d’être de nos vies antérieures quand ils ne sont / nous sommes pas très éveillés, pas bien au courant, manquent de connaissances, pas encore bien conscients de ce dont nous sommes maintenant conscients, je me disais que plus qu’un purgatoire, cela reviendrait à vivre un enfer. Mais peut-être que nous le pourrions, que nous le pourrons.

                                                                                                  Quand nous arrivâmes près du rassemblement qui se mouvait plus lentement, des bombes lacrymogènes furent lancées et l’atmosphère générale qui aurait pu être qualifiée de bonne humeur bien que ferme dans les convictions et dans l’aspiration à en découdre avec le statu quo et les réformes gouvernementales délétères, dégénéra, et comme dans ma « prémonition », nous fûmes confrontés à de la violence policière. Nous nous mîmes à courir dans le sens inverse, vers un croisement.

                                                                                                • #395
                                                                                                  Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                                                                                  Maître des clés

                                                                                                    Arrivés au croisement, j’eus l’intuition, si je puis dire, qu’il fallait que nous allions à gauche. Je pris la main d’Œil d’aigle et nous pressâmes le pas jusqu’aux berges d’un fleuve où nous nous sentîmes en sécurité. Il y avait non loin de nous quelques autres manifestants venus aussi fuir ici, dont un qui tenait une pancarte « Une civilisation durable est une civilisation sans technologie ». Drôle de coïncidence pas drôle, pensai-je. Nous allâmes à sa rencontre pour essayer de discuter avec lui. La discussion, le débat ne fut pas facile. Difficile pour nous de lui faire prendre conscience de ce qui nous étaient de ses erreurs de raisonnement. Non pas tant du fait de l’agitation ambiante et que nous n’étions pas préparés à débattre de ce genre de sujet à brûle pourpoint, contre des présupposés, des considérations des gens de son époque, ou pas que, plus du fait qu’il avait adhéré à une idéologie comme à une religion et semblait avoir du mal à accepter d’autres idées viables pour de la durabilité.

                                                                                                    Moi : « Si j’ai bien compris, vous êtes un partisan du mouvement ATR,
                                                                                                    un de l’Anti-Tech Resistance qui considère la fin de la technologie comme prioritaire ? »

                                                                                                    Lui : « Tout à fait, il ne faut pas se leurrer, il ne faut pas rêver, la technologie
                                                                                                    ne sauvera personne, c’est même la source des problèmes pour toutes les vies. »

                                                                                                    Œil d’aigle : « Vous ne croyez pas que vous exagérez, et que vous vous méprenez entre cause et effet ? »

                                                                                                    Lui : « Point du tout, seul le démantèlement du système technologique nous sauvera,
                                                                                                    si vous y pensez bien, vous arriverez à la même conclusion, suffit de bien y penser. »

                                                                                                    Moi, riant nu peu jaune : « Je pense que vous faites probablement une erreur de stratégie, et que vous êtes plus dans l’arbitraire loi
                                                                                                    que dans un raisonnement du cause à effet bien compris, et qui vous conduit à de l’aveuglement,
                                                                                                    ou disons à être contre-productif, à faire ce que vous critiquez : vous leurrer et leurrer. »

                                                                                                    Lui, riant jaune à son tour : « Pensez ce que vous voulez, concrètement, il n’y a pas 36 solutions pour une planète habitable, pour les êtres vivants,
                                                                                                    il faut en finir avec l’ère industrielle, cela devrait être la cause commune, dans un même élan. »

                                                                                                    Œil d’aigle : « Ne faites-vous pas une erreur de sémantique ? Et dans la lutte concrète, de priorité ?
                                                                                                    Il y a industries et technologies, il y a dans quel but et pour quelle fin, et les moyens d’y arriver. »

                                                                                                    Lui : « En fait, vous dénigrez le mouvement ATR sans bien comprendre les idéaux ?!
                                                                                                    Et ne croyez pas qu’il y a de bon usage, que la croissance verte vous sauvera des flots. »

                                                                                                    Moi : « Ne préjugez pas non plus. Nous sommes contre l’idéologie de croissance par principe, contre l’économie non économique pratiquée.
                                                                                                    Et imaginons que vous avez raison sur les idéaux, sur la finalité, pour concrétiser
                                                                                                    vous serez, vous êtes confrontés au même problème que les peuplades écologiquement irréprochables
                                                                                                    qui sont les premières à subir les conséquences du dérèglement climatique, des irresponsables.
                                                                                                    Et sans penser à un plan de transition ou pouvoir s’assurer que l’organisation sociale favorisera de la pérennité… »

                                                                                                    Lui : « Par essence, un système non technologique, non industriel sera forcément pérenne. »

                                                                                                    Œil d’aigle : « Peut-être bien, mais de quoi en douter, de quoi penser qu’il pourrait y avoir plus de peines. »

                                                                                                    Moi : « Et en fait, à votre époque, beaucoup de gens sont persuadés de détenir les clés contre le système et les fascistes,
                                                                                                    ou tentent de persuader qu’ils servent la cause principale, alors qu’il pourrait y avoir complémentarité,
                                                                                                    que ce qui devrait compter, c’est la mise en place d’un système qui assure la pérennité
                                                                                                    tout en étant raccord avec une certaine éthique telle que le véganisme antispéciste. »

                                                                                                    Lui : « N’êtes-vous pas vous-même persuadés de la solution sans être pouvoir être certain d’avoir raison ?
                                                                                                    Et pourquoi tu parles de votre époque ? Tu es tellement rêveur que tu te désolidarises de notre époque ? »

                                                                                                    Moi : « Euh… Oui mais non. Façon de parler, et de se projeter, comme si je jugeais depuis un autre rivage du temps, une autre époque
                                                                                                    dans le cause à effets, en essayant d’être le plus juste et holistique possible, même si c’est vrai que je ne puis être certain d’avoir raison.
                                                                                                    Toutefois, je t’invite à t’intéresser à certaines thèses, telles que celles de Bernard Friot, du réseau salariat, et de Peter Joseph, si ce n’est déjà fait. »

                                                                                                    Je lui expliquai ensuite l’intérêt du véganisme antispécisme, lui envoyai quelques liens datant de son époque, tel que « Jérôme Segal : « Qui sont les animaux ? », à propos du souci économique, écologique, politique et éthique, de la cause animale, la cause palestinienne, un article où est abordé la critique de la part de certains et l’intérêt du véganisme antispéciste anticapitaliste : https://www.revue-ballast.fr/jerome-segal-qui-sont-les-animaux/ », puis nous discutâmes encore un peu des stratégies, des moyens de parvenir à un changement de système, à une révolution de système, de paradigme, tournant finalement un peu en rond dans la conversation. Avant de prendre congé, je le réinvitai à s’intéresser aux thèses évoquées précédemment, dont regarder la conférence « Une société viable » ou traduire – à l’aide d’une application – et lire la transcription dont je lui envoyai le lien :
                                                                                                    Une société viable (transcription complète) : https://peter-joseph.medium.com/a-viable-society-full-transcript-ac12c123fa53

                                                                                                    Je ne sais pas si nous avons réussi à le faire changer d’avis, à revoir l’ordre de ses priorités.
                                                                                                    En fait, vous devriez l’avoir compris, le comprendre : nous étions raccords sur l’analyse de certains soucis, pas la cause première de sa militance « se focaliser sur la technologie comme principal levier de lutte », quand la focalisation devrait se porter tout simplement sur le fonctionnement systémique avec un objectif de pérennité, qu’une mauvaise ou pas assez bonne analyse engendre des erreurs de stratégie et freine l’avènement de solutions. Je pensais et pense qu’il manquait de conscience de la cause, des effets, de stratégies et de solutions, et que nous avons pas forcément pensé sur le coup aux meilleurs arguments pour le contredire, pour un monde meilleur. Je me rassurai en me disant qu’il y réfléchira de lui-même à tête reposée après avoir lu et vu les docs suggérés.

                                                                                                    Alors que nous le laissâmes et avions commencé à nous promener sur les berges du fleuve, savourant la vue d’un paysage qui nous paraissait extraordinaire, nous eûmes une sorte de perte de conscience et l’instant suivant je me retrouvai à nouveau main dans la main avec Œil d’aigle, debout dans l’autre lieu de mon cauchemar, une arène au cours d’une manifestation d’opposition à la mise à mort d’animaux et pour la fin des abattoirs en slogans. Des gens coururent vers nous, l’air haineux. Ceux déjà arrivés à nous donnaient des coups de pieds à certains tout en tentant de secouer, de désolidariser par leurs mains. Je poussai un cri de colère, de rage qui les fit s’arrêter et me lançai dans un sermon qui m’a semblé être très inspiré.
                                                                                                    Une fois terminé, la voix exténuée, nous quittâmes ce moment. Notre conscience, notre esprit fut ramené à notre époque.

                                                                                                  • #396
                                                                                                    Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                                                                                    Maître des clés

                                                                                                      Le retour à soi nous laissa la sensation que nos existences sont surréalistes, de vivre dans un monde parallèle, ou disons entre deux mondes. Effets d’une telle expérience ou avions-nous changé un peu le passé et notre présent n’est plus tout à fait le présent vers lequel l’univers a évolué, et nous en ressentons le décalage ?

                                                                                                      Œil de jour : « Alors ? Cela n’a pas été trop compliqué, pas trop tortueux ? »

                                                                                                      Œil d’aigle : « Vous nous aviez prévenu, cela ne fut pas de tout repos,
                                                                                                      néanmoins agréable de pouvoir contempler de la terre et des cieux
                                                                                                      sans se sentir enfermé dans un enclos, même si les cloches urbaines sont en réseau. »

                                                                                                      Moi : « Nous avons pu changer un peu du passé ? C’était sûrement anecdotique
                                                                                                      mais nous avons pu faire des choix et avoir de l’impact, même vivre un moment épique.
                                                                                                      Et pour répondre à votre question, heureusement que nous n’avons pas de pouvoir divin,
                                                                                                      mon courroux aurait été apocalyptique comme au temps de Noé. »

                                                                                                      Œil de jour : « A ce point ? Et pour l’évolution, le changement de chemin,
                                                                                                      vous n’avez pas été sans influence, mais vous avez été à un moment du passé
                                                                                                      où il est un peu tard pour arrêter la cause des dérèglements et les rétroactions cruelles,
                                                                                                      pas impossible, juste que nécessiterait un effet de masse, si je puis dire. »

                                                                                                      Moi : « J’en suis conscient, de ce que j’ai retenu de mon étude du passé que nous avons eu en mire,
                                                                                                      et nous avons constaté que c’est l’époque d’un système anesthésiant, d’abondance artificielle mais de rareté de l’essentiel,
                                                                                                      favorisant des travers, des modes de vie sanglants, et où il est mis des bâtons dans les roues des aspirants à du meilleur. »

                                                                                                      Œil d’aigle : « Par curiosité, nous pouvons savoir l’impact, si vous nous avons pu réveiller des cœurs ? »

                                                                                                      Œil de jour : « Pas tout de suite, cela nécessite de pouvoir s’y connecter ou aller dans un autre fil du temps.
                                                                                                      Pour le moment, vous êtes prêts pour une autre expérience ? Une autre incarnation de vos étants ? »

                                                                                                      Œil d’aigle : « C’est… intéressant, merci, mais avant tout, pour notre objectif, notre mission,
                                                                                                      il faudrait peut-être que nous puissions à un moment clé de l’histoire de la civilisation,
                                                                                                      bien l’étudier, étudier ce que nous pourrions y faire et tenter d’appliquer notre plan ?! »

                                                                                                      Moi : « Oui, et à ce propos, je serais tenté de faire un voyage dans le temps
                                                                                                      au moment de la révolution française, ou un peu avant, mais pas incarné dans des étants,
                                                                                                      qui sait quel sort nous a été réservé ou les exactions qu’ils, que nous y aurions commises ? »

                                                                                                      Œil de jour : « C’est aussi très risqué si vous y allez en personne, après, vos soucis je comprends.
                                                                                                      Bon, ce type de voyage nécessite de monopoliser certaines ressources, s’organise, toujours est-il qu’à votre guise. »

                                                                                                    • #397
                                                                                                      Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                                                                                      Maître des clés

                                                                                                        Il nous invita à nous asseoir sur un banc qu’il fit apparaître sur une paroi près de la cabine à ondes rouges et nous amena deux tablettes pour nous permettre de nous rafraîchir la mémoire sur cette époque d’ébullition française.

                                                                                                        Œil de jour : « Je vais préparer une cabine cloche, je vous laisse étudier et réfléchir,
                                                                                                        quand vous serez prêts, vous n’aurez qu’à appuyer sur le bouton du milieu,
                                                                                                        parmi les boutons du bas de la tablette, et j’arriverai pour vous y conduire,
                                                                                                        après un détour dans la cabine blanche afin de vous vêtir d’une tenue adaptée à l’époque et le lieu. »

                                                                                                        Nous nous appliquâmes à la tâche. Œil d’aigle écouta une conférence d’Henri Guillemin sur cette période pendant que je parcourus des fiches sur de ses personnalités et un texte de constitution. Une fois fait, nous hésitâmes quant à la façon de procéder.

                                                                                                        Œil d’aigle : « Même si on pourrait considérer l’utilité de déposer des graines à germer, un souffle d’espoir
                                                                                                        d’agir sur plusieurs périodes, si nous remontons trop loin, nos efforts seront égrainés,
                                                                                                        et même si nous étions tous les habitants de la cloche urbaine à être prêt et pouvoir y aller,
                                                                                                        je ne suis pas certaine que nous pourrions y influencer suffisamment le cours de l’Histoire. »

                                                                                                        Moi : « Oui, tu me fais penser que je serais bien allé à la rencontre de Thomas More, l’auteur d’Utopia,
                                                                                                        par curiosité et aussi essayer de réfléchir avec lui comment le populariser et lancer des communautés
                                                                                                        qui appliqueraient ses principes, si ce n’est qu’au fil du temps il y aurait probablement perte de foi,
                                                                                                        difficulté de perpétuer, tels que pour certains idéaux, certaines religions, des spiritualités sacrées.
                                                                                                        Bon, nous pourrions essayer… »

                                                                                                        Œil d’aigle : « Nous pourrions essayer, nous pourrons essayer, peut-être avant voir ce qu’on peut réussir à faire
                                                                                                        par des voyages de réincarnation, dans la cabine rouge, à une ou époques charnières ?
                                                                                                        Car si on pourrait alterner, il a laissé entendre un souci de ressources.
                                                                                                        Peut-être lui demander avant de décider, de confirmer cette histoire de ressources ? »

                                                                                                        J’acquiesçai, Œil d’aigle appuya sur le bouton et Œil de jour ne tarda pas à arriver. Il nous expliqua que nous pourrions alterner les façons de voyager dans le temps tout en confirmant qu’il valait mieux d’abord explorer nos vies antérieures si nous pensons pouvoir y impulser des changements, du fait de leurs limites, du fait du fonctionnement, de ce qui était nécessaire pour passer par un trou noir pour sortir par un trou blanc pour voyager en corps puis qu’il fallait y revenir pour voyager autrement.

                                                                                                        Œil d’aigle : « Dans ce cas, nous serions tentés de retenter lors de la même vie antérieure que le précédent essai.
                                                                                                        Même si pour une révolution systémique il faudrait suffisamment de personnes, qu’il y aurait urgence,
                                                                                                        nous pouvons toujours essayer d’en convaincre par les réseaux, de diversifier les façons de militer,
                                                                                                        et puis nous essayerons une précédente, puis une précédente, d’impulser à l’avance des quêtes de sens ? »

                                                                                                        J’acquiesçai derechef. Œil de jour rerégla la cabine rouge dans laquelle nous entrâmes.

                                                                                                        Quand je fus conscient d’être présent dans l’existence, rouvris les « yeux de ma conscience », j’étais seul devant l’écran d’un ordinateur, sans Œil d’aigle à mes côtés, à lire un article d’un militant anglophone, pestant quelque peu face à de ses propos que je considérais de l’ordre du troll, du « mal pansé ». Il commentait un article informant sur la découverte de « Plus de 100 enfants employés illégalement par une entreprise américaine de nettoyage d’abattoirs ». Je pris mon clavier à deux mains pour exprimer de mon avis, le contredire, dans une discussion quasi instantanée du fait de sa réactivité.

                                                                                                        Moi : « Je comprends votre intention d’appuyer sur le souci systémique,
                                                                                                        mais vous êtes au courant que des employés adultes dans ce genre de lieu
                                                                                                        c’est aussi regrettable, que ne pas le dénoncer reflète un certain manque d’éthique ? »

                                                                                                        Lui : « Peu importe votre morale, l’économie de marché est responsable en premier lieu,
                                                                                                        et il est compliqué, voire impossible, pour le moment, de faire sans le jeu économique,
                                                                                                        et nous y sommes tous des criminels, d’une manière ou d’une autre, à un certain niveau. »

                                                                                                        Moi : « Comme écrit, je comprends que vous considériez le souci d’un point de vue plus ou moins holistique,
                                                                                                        mais vous vous mentez à vous-même. Pour rassurer votre mauvaise conscience ? Vous en rajoutez des maux.
                                                                                                        Pour info, des anciens travailleurs d’abattoirs, de boucherie, d’élevage, se sont reconvertis,
                                                                                                        ils ont changé de métier et de régime, sont devenus végans, végétalien, et ils ont témoignés de l’horreur de leur ancienne vie,
                                                                                                        il doit aussi y avoir ce genre de témoignage, de livre en anglais, si vous avez du mal avec le français. »

                                                                                                        Lui : « Ne vous mentez-vous pas à vous même ? Si vous considérez le cause à effets, c’est des effets. »

                                                                                                        Moi : « Pas vraiment. Pour le dire autrement, cela ne devrait pas être une raison pour juste dénoncer
                                                                                                        le souci systémique sans évoquer la possibilité de fermer les abattoirs, d’évoquer les cas particuliers
                                                                                                        qui infirment votre propos. Car certains sont hors système, font à leur niveau sans argent, tout en étant végan. »

                                                                                                        Lui : « Tant mieux pour eux, mais il faudrait pouvoir changer le système en priorité,
                                                                                                        et le véganisme c’est surtout les riches, les aisés qui peuvent se le permettre, s’alimenter autrement. ».

                                                                                                        Moi : « Certes pour la priorité, mais c’est pas une raison suffisante pour ne pas évoquer du véganisme l’intérêt,
                                                                                                        et sur ce coup, vous préjugez, par manque de connaissances sociologiques sur ce genre de sujet ?
                                                                                                        Et si j’ignore peut-être certaines… difficultés dans certains pays, il n’en reste pas moins que vous avez tort, que c’est une fausseté.
                                                                                                        Et si vous seriez tentés, êtes tentés de reprocher à des végans, du problème systémique, de ne pas se soucier,
                                                                                                        vous pouvez le faire sans renier l’intérêt de l’alimentation végane, tout en abordant le souci pour les animaux.
                                                                                                        Ainsi, je vous invite à vous informer sur la philosophie antispéciste, qui est normalement une pensée systémique, et vous laisse avec ces quelques mots : »

                                                                                                        « Dans le cadre de votre enquête, avez-vous pu confirmer l’idée, très répandue, que les partisans de la cause animale sont économiquement privilégiés ?

                                                                                                        C’est tout à fait faux. Pour mieux connaître ce milieu, j’ai pratiqué l’observation participante : la plupart des militants rencontrés vivent très modestement, souvent au RSA, et sont parfois en rupture avec la société. Je me souviens notamment d’une jeune femme d’une vingtaine d’années qui ne pouvait venir à une action prévue à Paris le 1er novembre 2018 — il s’agissait, le jour des morts, de présenter en silence des affiches révélant ce qui se passe dans les abattoirs sur une place parisienne emblématique — car elle n’avait pas les moyens de prendre un train de banlieue. Il y a aussi le mouvement « freegan » qui prône le véganisme en récupérant les invendus des marchés et supermarchés dans les poubelles. Ces militants ne viennent généralement pas du tout des classes aisées. Bon nombre de militants vivent sur des refuges qu’ils ont créés en pleine campagne pour les animaux qu’ils ont « sauvés » (ou « volés », selon la perspective), dans les abattoirs ou dans les élevages. Il y a aussi bien sûr des militants de type « universitaire », dont je fais partie, relevant d’une sociologie propre aux milieux qui permettent de faire de longues études, donc plutôt aisés. Mais ces universitaires font partie de ce milieu car ils sont universitaires, et non en raison de leur antispécisme, souvent tardif. »

                                                                                                        Extrait de :  Jérôme Segal : « Qui sont les animaux ? » : https://www.revue-ballast.fr/jerome-segal-qui-sont-les-animaux/

                                                                                                        J’arrêtai là la conversation écrite, fermai le navigateur et regardai par la fenêtre de la pièce bureau où j’étais, me demandant où était Œil d’aigle à cet instant, et ce qu’elle faisait.

                                                                                                      • #398
                                                                                                        Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                                                                                        Maître des clés

                                                                                                          J’essayai de me concentrer pour la retrouver sur le plan de l’esprit, un peu en vain, je n’arrivai à voir au-delà d’un voile. Comme nous avions pu nous retrouver la précédente fois, nous n’avions pas songé à ce genre de circonstances, à ce genre de configuration et à un moyen de se retrouver. Je me réconfortai en me disant qu’elle pourrait agir de toutes façons de son côté, que sa vie ne devait pas être en danger, tout en réfléchissant à une procédure pour la prochaine fois.

                                                                                                          Tout en se faisant, je pensai aux soucis de cette époque et possibilités de lutter contre le statu quo, pour nos idéaux, pour éviter l’apocalypse. Me vint à l’esprit, par l’étant de ma vie antérieure, de celle-ci, les histoires du film 8th Wonderland et de la série Mr. Robot, et le mauvais sort réservé à des lanceurs d’alerte tel que Julian Assange. Il y avait beaucoup de bonnes volontés à agir dans des collectifs ou de leur côté, dont les efforts étaient freinés par la culture dominante de l’ère, du Capitalocène, des taupes, des instances, des lobbies, tels que les climato-sceptiques, les lobbies des énergies fossiles, des carnistes, des marchands de guerre.

                                                                                                          J’hésitai à rejoindre un collectif citoyens, ou à thème, défendant une cause, pour tisser quelques liens de confiance et faire un pont pour une synergie entre causes vers un horizon de révolution. Toutefois, en repensant aux destins tels que celui de Julian Assange, je me donnai dans un premier temps pour mission de participer à éviter qu’il soit extradé, que sa vie et sa voix soient sauves, ainsi que d’autres lanceurs d’alertes. Et en approfondissant son et leur dossier, cela me conforta dans l’idée de fonder un genre de société plus ou moins secrète avec des objectifs bien définis plutôt que d’éparpiller mes efforts à participer à plusieurs collectifs. Encore qu’il pourrait y avoir complémentarité. Et en tout cas, pour le projet anti apocalypse, pour en éviter le plus possible les infiltrations, cela me donna l’idée de recruter, quand cela sera possible, parmi les étants des vies antérieures d’autres concitoyens de notre cloche urbaine, voire aussi d’autres.

                                                                                                          J’ouvrai une messagerie dont je donnerai plus tard l’adresse à Œil d’aigle – quand je l’aurai retrouvé, j’apprendrai qu’elle avait participé à une école de théâtre dans un autre pays, qu’elle avait lancé une pièce inspirée du livre Utopia, déposé des graines de révolution dans l’esprit de ses jeunes étudiantes et étudiants – et j’installai un logiciel pour accéder au darknet, et j’y partageai une lettre comme une bouteille à la mer :

                                                                                                          « Bonjour chers Terriennes et Terriens,

                                                                                                          Vous connaissez sûrement des scandales révélés par WikiLeaks et divers lanceurs d’alertes.

                                                                                                          Un des soucis pour les voix qui s’élèvent contre les diverses corruptions, c’est les propagandes, la bataille médiatique et des mémoires courtes du fait d’une multitude de diversions. Sur le plan de la critique des médias, si vous ne connaissez pas encore, l’association ACRIMED https://www.acrimed.org/ fait un travail qui me semble d’utilité publique, de même que les médias qui soutiennent Julian Assange.

                                                                                                          Un des soucis de notre époque, c’est le risque de troisième guerre mondiale et le dérèglement climatique, et toutes les injustices qui y sont liées. Et à moins que vous vous soyez faits avoir par le lobby des climato-sceptiques, vous devez être conscient qu’il est urgent de plus qu’en limiter les effets, s’attaquer aux causes profondes, aux écocides, à en mettre en place un système pérenne qui respecte la vie animale (vive le véganisme, vive l’antispécisme), prenne en compte les soucis écologiques, ait à cœur la cause environnementale.

                                                                                                          C’est limite mission impossible pour diverses raisons, mais comme l’a dit l’éminent Carl Sagan : si nous ne faisons pas ce qu’il faut maintenant, nos enfants et petits-enfants devront faire face à de très graves problèmes.
                                                                                                          Pour remplir cette mission, en base, j’ai songé au modèle WikiLeaks couplé à une bibliothèque d’informations d’idées de solutions contre les défis de l’ère, de civilisation, et un groupe solidaire, d’entraides, des idéaux en commun dont l’aspiration à un système anticapitaliste. Avant, je vous demande vos suggestions, vos avis, vos idées, et si vous seriez volontaire, vos compétences.

                                                                                                          Merci de votre attention ! »

                                                                                                        • #399
                                                                                                          Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                                                                                          Maître des clés

                                                                                                            Je reçus assez rapidement des réponses. Certaines assez déplaisantes, des « trolls provocations », des pleines de clichés d’idiots mal informés sur la richesse de l’alimentation végétale, du véganisme et sur l’intérêt santé d’un régime végétalien, et de propos de lobbies carnistes couplés à un certain nombre de moqueries.

                                                                                                            Du style : « Oui à la verdure dans les jardins, non aux herbes, même hachées, dans mon assiette. »

                                                                                                            « Encore un qui veut se la jouer Fsociety. Un conseil, prenez un raccourci : réveillez-vous ! »

                                                                                                            « C’est bon, les filles et les gars, profitez comme moi de la fin du monde sur un transat. »

                                                                                                            « Jésus, tu t’es trompé d’époque, va te faire voir et multiplier les pains chez les Grecs. »

                                                                                                            « Les produits végans ne sont pas vos amis pour la vie. »

                                                                                                            En réponse, je me contentai de les inviter à lire des articles, celui de Jérôme Segal « Qui sont les animaux ? » qui répond à des critiques, et d’autres :

                                                                                                            Et de consulter les fiches nutritionnelles d’associations dédiées à la cause animale :

                                                                                                            Et s’inscrire à un programme d’aide à la transition s’ils devaient manquer de motivation pour s’informer par eux-mêmes :

                                                                                                            Et d’écouter le podcast Comme un poisson dans l’eau : https://www.youtube.com/@poissonpodcast/videos

                                                                                                            Et de lire le livre Le mal du sucre pour limiter leur consommation de sucre en même temps.

                                                                                                            Curieusement pour moi, le plus dur à convaincre, à inviter à remettre en question leurs préjugés et idéaux politiques, fut les adeptes de l’idéologie libertarienne se revendiquant du courant anarcho-capitalisme, semblant assez nombreux, peut-être bien majoritaires dans cette dimension d’internet que je découvrais. Non pas dur à convaincre par défaut d’arguments ou parce qu’adhéré à une thèse climato-sceptique complotiste où toute information contraire à leur point de vue serait douteuse. Juste que par principe ils n’étaient pas prêts à lutter contre le capitalisme, et encore moins passer du temps à compulser des documents qui chercheraient à leur expliquer par a + b leurs torts.

                                                                                                            Malgré tout, je leur suggérai de voir ou lire les transcriptions de la conférence « Une société viable » (A Viable Society) et du podcast « Révolution maintenant ! », pour quand ils auraient le temps et l’envie : https://www.revolutionnow.live/

                                                                                                            De notable, de constructif, des réponses reçues, quelques-uns suggérèrent des docs ou / et des façons d’organiser le collectif, en s’intéressant à ceux déjà un peu dans cette idée, cet objectif. Et puis il y a celles et ceux qui proposèrent leur aide, leur participation, dont des qui se considéraient sans « compétences précises ». Je leurs répondis :

                                                                                                            « Si je puis dire, pas de soucis,
                                                                                                            certaines tâches peuvent s’apprendre sur le tas,
                                                                                                            et vous pourrez participer d’une manière ou d’une autre, au choix,
                                                                                                            ne serait-ce qu’offrir votre temps de cerveau disponible, vos opinions, vos avis,
                                                                                                            éventuellement enquêter pour vérifier ce qui relèverait de la véracité,
                                                                                                            en s’intéressant aux publications, les lire, les regarder, commenter, partager,
                                                                                                            participer à la stratégie et popularisation du mouvement sur le réseau commun.
                                                                                                            En bref, du moment que vous êtes de bonne volonté,
                                                                                                            comprenez l’importance des idéaux, du souci commun,
                                                                                                            êtes prêt(e) à une Révolutionère société,
                                                                                                            à une quête de mue,
                                                                                                            vous êtes bienvenu(e) !»

                                                                                                            Pendant ce temps, pendant que je me la jouais apprenti révolutionnaire, de ce que j’ai retenu de ce que Œil d’aigle me racontera, celle-ci avait ouvert les « yeux de sa conscience » sur le parvis d’un théâtre.

                                                                                                          • #400
                                                                                                            Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                                                                                            Maître des clés

                                                                                                              A cet instant, elle, son étant, discutait avec le metteur en scène d’une pièce dans laquelle elle allait jouer avec de ses élèves, de sa troupe, en soutien à l’Ukraine. Elle était contrariée de devoir ainsi prendre parti, sans connaissance approfondie du conflit, de la cause à effets, même si le bon sens de la solidarité était d’apporter de l’aide aux populations attaquées, mises en danger.

                                                                                                              Après avoir rejoint les coulisses, elle s’isola dans un bureau pour étudier le sujet, apprendre des informations de médias alternatifs, tel que :

                                                                                                              INVESTIG’ACTION : https://www.investigaction.net/fr/?s=Ukraine

                                                                                                              Et des articles de la Revue Ballast, dont celui où il fut question du regard de Noam Chomsky, un penseur reconnu de cette époque : https://www.revue-ballast.fr/?s=Ukraine

                                                                                                              Et des avis d’écologistes sur le cause à effets, qui dénonçaient le rôle des énergies fossiles, invitaient à cesser de les subventionner et ne pas faire le jeu des marchands de guerre.

                                                                                                              Cela la fit penser à des vidéos du journal de Personne, dont deux en particulier :

                                                                                                              LES TERRORICHES : https://www.youtube.com/watch?v=R2J6hfpFWFw

                                                                                                              Les yeux de Gaza : https://www.youtube.com/watch?v=nPyP_RevhbQ

                                                                                                              Avec le fait qu’un certain nombre qui prenaient parti pour l’Ukraine ou la Russie, un camp ou l’autre, avaient tendance à occulter des victimes de la guerre : l’environnement, les écosystèmes, les animaux.

                                                                                                              Elle décida de jouer son rôle dans la pièce en ajoutant quelques lignes de dialogue – au cours d’une joute verbale où son personnage devait donner la réplique à un groupe de membres d’une ONG en partance pour Kyïv – destinées à embarrasser chaque camp :

                                                                                                              Œil d’aigle : « Et le gaz, le pétrole, les énergies fossiles qui mettent la planète en danger,
                                                                                                              les animaux, l’environnement, les victimes sans voix, vous y pensez ?
                                                                                                              Les politiques de la Russie et de l’Ukraine, le système qui fait marcher le monde
                                                                                                              et l’Otan nous font risquer une guerre mondiale nucléaire, une fin de ronde,
                                                                                                              pendant que les marchands d’armes, d’essences et de charbons se frottent les mains.
                                                                                                              Citoyens, citoyennes, soyons solidaires envers ceux qui ont de nous besoin,
                                                                                                              mais n’oublions pas la cause des causes, pour être efficace même si plus compliqué,
                                                                                                              car il y a aussi le souci pour la Palestine et d’autres pays, la nature et toute l’humanité. »

                                                                                                              Elle fit grincer quelques dents, dont celles du metteur en scène, sans décontenancer ses camarades de scène, une actrice et deux acteurs qui devaient lui répondre, les ayant prévenus de son initiative, avec laquelle ils étaient d’accord.

                                                                                                              A la fin de la représentation, ils furent applaudis et les dons pour la cause assez généreux, et nul ne lui fit de reproches. Et à partir de ce moment elle se mit en tête d’écrire et faire jouer une pièce de théâtre inspirée de nos idéaux.

                                                                                                            • #401
                                                                                                              Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                                                                                              Maître des clés

                                                                                                                Œil d’aigle rentra chez elle en réfléchissant aux grandes lignes d’un scénario.

                                                                                                                Pendant ce temps, j’aurais dû l’anticiper, m’y attendre, je faisais plus un bide, je reçus une nouvelle salve de messages qui m’étaient « du non sens ». D’animistes obscurantistes et de trolls qui s’ignorent ou pas.
                                                                                                                Pour détailler un peu, l’une me trolla sur la nature et d’autres sur les plantes et le régime pour lequel serait soit disant fait l’humanité. Ce fut comme si j’avais donné un coup de pieds dans une fourmilière peuplée de gens de mauvaise foi, de gens anti végans, de gens persuadés d’avoir fait le tour du sujet et s’étant convaincus que les végans étaient ceci ou cela et que les végans avaient tort d’être végans et qu’il ne fallait pas suivre leur exemple.
                                                                                                                En fait, pour enfoncer le clou, pour qui a sérieusement étudié le sujet, même avec les connaissances – à jour – de l’époque, ces messages étaient clairement un ramassis de mauvaise foi et d’inculture préjugeant, sur la base de mal pensé. De lobbies carnistes, ou influencés par eux ?
                                                                                                                Cela me rappelait mon étude des sites internet du « passé actuel » et ma conversation avec l’intelligence artificielle de notre cloche urbaine.

                                                                                                                Ainsi, j’eus du mal à ne pas les insulter, à maîtriser le tempérament indigné de l’étant décuplé par mon indignation et connaissances du futur, tant les réponses et les remarques, le « chipotage » sur la conception de la nature et la sensibilité des plantes me semblaient manquer de bon sens, relevaient d’un aveuglement, un sophisme, ne pas suffisamment y réfléchir, un subterfuge, une construction idéologique d’inconscients pour ne pas avoir à affronter leurs inconséquences, ne pas remettre en question leurs mauvaises habitudes. Et je ne sus trop quoi leur répondre pour ne pas être contre-productif, les amener à se remettre en question.

                                                                                                                En repensant aux séances de méditation avec Œil de souris et Œil d’abeille, je pris une grande bouffée d’air, j’essayai d’apaiser mon esprit, et dans la foulée j’évoquai les articles déjà partagés, leur demandai de bien prendre le temps de lire tous les articles déjà listés, en ajoutant à la liste un article philosophique sur la notion de nature : Discussion avec Paul Guillibert : vers un « communisme du vivant » ? : https://www.revue-ballast.fr/discussion-avec-paul-guillibert-vers-un-communisme-du-vivant/

                                                                                                                L’article : Les animaux-emballages : https://www.cahiers-antispecistes.org/les-animaux-emballages-2/

                                                                                                                Et l’article : Quelques réflexions au sujet de la sensibilité que certains attribuent aux plantes : https://www.cahiers-antispecistes.org/quelques-reflexions-au-sujetde-la-sensibilite-que-certainsattribuent-aux-plantes/

                                                                                                                En précisant que dans tous les cas, même en considérant les plantes comme des proies, l’article répondait aussi au souci, que c’était pas une raison pour continuer de consommer des « animaux emballage » et paradoxalement une bonne raison pour végétaliser son alimentation.

                                                                                                                En suggérant pour ceux qui manquaient de temps d’écouter en particulier l’épisode du podcast antispéciste : Sentience et principe de précaution : https://www.youtube.com/watch?v=9AJRqIQww80

                                                                                                                Et : Lecture Débat avec un carniste : https://www.youtube.com/watch?v=_F3N3ebIf9c

                                                                                                                Au final, pour moi, des railleurs, la seule remarque « critique » plus ou moins pertinente, bien que d’essence trolleuse et cocasse venant d’un dont la militance politique est qualifiée de telle par ses opposants, fut l’évocation d’un penchant sectaire et prosélyte. Non pas comme une secte prosélyte « déconnectée des réalités », comme une secte au sens péjoratif tel que devait l’entendre le troll, mais comme une tendance à ne plus pouvoir accepter le massacre d’animaux, ne plus arriver à accepter l’inconscience, les écocides, les crimes commis par la majorité des contemporains, un mode de fonctionnement contestables. Si ce n’est que suivant les mobiles ayant poussé à adopter un régime végan, et le temps passé à l’être, tous les végans ne devaient pas le ressentir de la même façon, c’est plus en ce qui concernait l’étant de ma vie antérieure et me concernait. Pour ce souci, nous étions sur la même longueur d’onde. Ce fut mon seul réconfort de l’instant.

                                                                                                                Et ce qui me fit penser à rajouter en post-scriptum du message du reproche de sectaire prosélyte :

                                                                                                                « P.S. : En fait, du point de vue végan antispéciste, c’est comme si un cannibale accusait les non cannibales – voulant l’empêcher de tuer et de manger ses congénères – de toutes sortes de travers, avait recours à de la rhétorique de sophiste, de mauvaise foi, pour justifier sa pratique, sa difficulté à remettre en question ses mauvaises habitudes.

                                                                                                                P.-P.-S. : Pour l’exprimer autrement, en plus d’être hypocrite de la part de militants politiques, de gens ayant une idéologie dont ils se revendiquent, l’accusation de prosélytisme reflète une carence d’empathie, une bêtise monumentale. A défaut, avant éventuellement évolution, d’éprouver de l’empathie envers les autres espèces d’animaux, essayez de comprendre que pour les végans antispécistes qui se sont éveillés à la cause animale, savoir le carnage quotidien et le mauvais sort fait aux animaux est intolérable, d’autant plus que l’humanité pourrait globalement, majoritairement adopté un régime alimentaire végan. Même si vous, vous avez du mal à concevoir de vous alimenter autrement, le végétalisme humain bon pour notre santé est un fait indéniable, prouvé et approuvé par des millions, voire plus, de gens. »

                                                                                                                En suivant le fil de mes réflexions, j’en vins à penser à la difficulté de communication, la citation de Bernard Weber : http://www.bernardwerber.com/unpeuplus/innerview/pages/Communication.htm

                                                                                                                et à la résistance au changement de ceux qui commentent en réaction sans prendre le temps de s’informer, cherchant probablement à jouer au plus malin ou se leurrant dans des « biais de confirmation ».

                                                                                                                Et j’en vins à me poser des questions sur la « nature humaine » influencée par cette époque, sur l’obscurantisme de la part de ceux qui prétendant lutter contre, mais aussi à ceux qui s’affichent de tel ou tel courant tout en ayant un comportement qui n’est pas cohérent avec ces étiquettes. Mais ce qui fut le plus ennuyeux pour moi, c’était moins la non conformité avec ce qu’ils affichent, avec l’apparence qu’ils cherchent tant bien que mal à se donner, une forme d’hypocrisie, que le fait qu’ils en étaient relous et mettaient des bâtons dans les roues du véganisme.

                                                                                                                Bon, certains me trouvaient sûrement aussi relous par rapport à leur ordinaire, leur mode de fonctionnement, mais bon, j’étais et je suis convaincu que je milite pour la bonne cause.

                                                                                                                Toutefois, craignant de desservir la cause dans ma façon de répondre, me vins l’idée de demander l’aide de quelqu’un qui ait une bonne compréhension des comportements de l’époque, sur le plan psychologique, pour m’aider à être efficace.

                                                                                                                A ma petite annonce, un m’envoya la pensée de la semaine partagée par un sage, un certain Matthieu Ricard :

                                                                                                                « La patience est, en essence, la capacité de supporter la souffrance sous toutes ses formes. Cette vertu est comparable à un terrain fertile où les fleurs des trois disciplines peuvent s’épanouir en répandant le parfum suave de leurs qualités. Pareille aussi à clôture qui protège ces fleurs, la patience présente trois aspects : il y a d’abord la patience qui permet d’assumer le fardeau des souffrances et des difficultés rencontrées lorsqu’on œuvre à son propre bien et à celui des autres ; puis la patience d’accepter, imperturbablement, tous les maux que les autres peuvent nous infliger ; et enfin, la patience qui consiste à ne pas craindre les enseignements profonds, comme ceux sur la vacuité [….].

                                                                                                                KANGYUR RINPOCHE (1897-1975)
                                                                                                                Le Trésor de précieuses qualités, p. 393-6.

                                                                                                                Source : https://www.instagram.com/p/Co65sWiuKPA/ »

                                                                                                                Je fis l’aveu de manquer de patience en certaines circonstances et de probable vacuité dans ma façon de procéder, et j’entamai une petite conversation en message privé avec celui – que je baptisai Œil d’arbre – qui m’avait envoyé cette citation. A la fin, après lui avoir fait part de ma lassitude et d’être interloqué de voir qu’autant de gens ne comprenaient pas le souci pour les animaux et le lien avec les luttes sociales et écologiques, dont le dérèglement climatique qui menaçait toute vie sur terre, il me répondit :

                                                                                                                Œil d’arbre : « Étant donné l’intensité à laquelle la cause animale te tient à cœur, tu devrais te ménager. Laminer les trolls sur le plan du raisonnement fracassera peut-être certains esprits obtus à provoquer de l’ouverture d’esprit et évolution vers le véganisme antispécisme, mais tu as déjà passé en revue les principales tirades de mauvaise foi. Quand ils prendront le temps de mieux s’informer à tête reposée, si ils ne se font pas avoir par leur tendance au biais de confirmation qui les conforterait dans leurs préjugés, ils évolueront sûrement.

                                                                                                                Maintenant, tu devrais plutôt te concentrer sur la lutte contre le système économique, pour la construction d’un nouveau. D’autant que pour le moment, on est pas si nombreux que cela à pouvoir et vouloir prendre le temps de participer. »

                                                                                                                Je considérai que les salves de messages trolls – que je ne pouvais m’empêcher de qualifier comme tel – reçus étaient rédhibitoires, reflétaient un manque de bonne volonté, un formatage, une inconscience, une mauvaise foi de la part des émetteurs, dangereux à l’ère où il y a risque d’apocalypse du fait du manque d’actions concrètes, sachant que le véganisme en est une même si problème systémique, mais je me dis qu’il avait raison sur la stratégie, que je devais laisser une chance à celles et ceux prêts à participer. Je m’accordai toutefois jusqu’au lendemain le temps de prendre une décision sur la structure du collectif, en commençant, en attendant, à mettre en place le site internet qui y sera dédié.

                                                                                                              • #402
                                                                                                                Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                                                                                                Maître des clés

                                                                                                                  Pendant que je m’affairai au site, une végane envoya un message de soutien à la cause, à en mettre les points sur les i.

                                                                                                                  Œil d’indignée : « Bande de réactionnaires, bande d’hypocrites !,

                                                                                                                  c’est très bien de se faire du souci pour diverses formes de vie, mais si vous étiez un tant soit peu logique, cohérent, honnête, plutôt que de vous en servir comme prétexte pour vous conforter dans votre consommation de cadavres d’animaux et de produits issus de leur exploitation et de fil en aiguille de leur massacre génocidaire,

                                                                                                                  vous vous informeriez mieux, et si votre souci devait être sincère, vous en deviendriez frugivore. C’est ce qu’ont fait et font des jusqu’au-boutistes.

                                                                                                                  Aussi, clairement, vous n’avez aucune bonne excuse à préjuger comme vous l’avez fait sur le véganisme. Alors même si pour l’instant vous n’arrivez pas à remettre en question vos mauvaises habitudes, merci de cesser d’intoxiquer le sujet par vos préjugés, par vos mauvais jugements, votre inconscience, votre inconsistance. »

                                                                                                                  Je fis une pause pour lui répondre :

                                                                                                                  Moi : « Merci de nous avoir éclairé par votre avis,
                                                                                                                  votre réflexion, votre conscience des soucis. »

                                                                                                                  Et ensuite lire et écouter quelques informations du jour, du moins de la période.

                                                                                                                  L’horloge de l’apocalypse avait été rapprochée du point de non retour, la peur de l’usage d’armes nucléaires prégnante : « Nous n’avons jamais été aussi près de la catastrophe nucléaire » : https://www.investigaction.net/fr/helen-caldicott-nous-navons-jamais-ete-aussi-pres-de-la-catastrophe-nucleaire/

                                                                                                                  je tombai sur un lien évoquant les responsabilités originelles : Poutine a-t-il bombardé le premier en Ukraine ? : https://www.youtube.com/watch?v=VikTgHIT9O0

                                                                                                                  et les indicateurs climatiques étaient de mauvaise augure, le directeur de l’institut d’urgence climatique et d’autres alertaient sur l’urgence, suggérant en solution, entre autres, de cesser immédiatement l’utilisation des énergies fossiles : https://twitter.com/PCarterClimate

                                                                                                                  Sur le fil de notre ligne temporelle, une tragédie nucléaire n’était pas censée arriver aussi tôt, de même que le carnage de la vie dans les océans. Des événements du passé avaient-ils été / seront-ils changés par un autre voyage temporel, ou les informations anxiogènes prennent-elles source du dépit face au manque d’actions concrètes ?
                                                                                                                  Je n’étais pas certain d’avoir bien compris le principe des branches du temps, il me semblait peu probable que cela soit à cause d’autres voyages, d’autres changements, et les informations basées sur l’interprétation des indicateurs me semblaient pertinentes.
                                                                                                                  Je me dis alors que certaines actions à venir devraient limiter les dégâts pour quelque temps, pacifier le conflit en Ukraine, même si pas suffisant.

                                                                                                                  Ma curiosité me poussa à lire sur d’autres sujets, divers articles de divers médias qui ne seront plus accessibles à mon époque, dont certains faits divers sordides et la situation en Palestine et en Ukraine, à en être écœuré. Et la situation personnelle de mon étant fit qu’il se sentait assez seul, pas mal démuni, ce qui renforça le souci.

                                                                                                                  Synchronicité bienvenue, je reçus un lien d’Œil d’arbre qui me mit un peu de baume au cœur :

                                                                                                                  « Tiens, lis cela, c’est d’un média indépendant qui informe et milite pour du bien commun :

                                                                                                                  Présentation de la publication : Un peu d’inspiration aujourd’hui avec Stan Thuret, cinéaste-navigateur dont l’engagement pour la cause environnementale l’a mené à arrêter la course au large, après sept ans de compétition.

                                                                                                                  A lire sur : https://www.facebook.com/M.Mondialisation/posts/pfbid02mm2fpUALJ3WqHfNAXkGXsEqe9kiTA5YsSjm8NezfjfYuD6x7aPF5AUSTKBSvDpojl »

                                                                                                                  Après lecture, pour exorciser des maux, pour l’effet cathartique que procure l’écriture, je laissai s’encrer l’inspiration sur quelques vers :

                                                                                                                  « Ô monde

                                                                                                                  D’un côté les faiseurs de guerre,
                                                                                                                  les massacreurs, les pilleurs de mer,
                                                                                                                  les intoxicateurs de bonne volonté,
                                                                                                                  les forces systémiques cherchant à réifier

                                                                                                                  De l’autre, les guérisseurs, les pacificateurs,
                                                                                                                  à vouloir prendre soin de toute la vie,
                                                                                                                  les consciences à s’éveiller par cœur,
                                                                                                                  s’élever, s’opposer pour des lendemains ravis

                                                                                                                  Ô monde

                                                                                                                  De la Palestine à l’Ukraine, la Russie,
                                                                                                                  des animaux en cage à ceux en sursis,
                                                                                                                  tout est en péril, tout peut encore être sauvé,
                                                                                                                  des paroles aux actes, des eaux aux terres, par solidarité

                                                                                                                  Citoyennes et citoyens du monde,
                                                                                                                  mettons les voiles pour ne plus accepter les bêtises,
                                                                                                                  fermes dans l’aspiration et souples face aux crises,
                                                                                                                  vers un avenir radieux, des pensées fécondes. »

                                                                                                                • #403
                                                                                                                  Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                                                                                                  Maître des clés

                                                                                                                    Précision, au cas-où certains comprendraient mal du fait de la polysémie des mots et du fait du sens premier de l’expression : quand j’écris « Citoyennes et citoyens du monde,
                                                                                                                    mettons les voiles pour ne plus accepter les bêtises, »

                                                                                                                    ce n’est pas un appel à fuir ses responsabilités mais à ne pas subir, à essayer autant que possible d’être proactif, à faire comme Stan Thuret. C’est-à-dire métaphoriquement mettre son « bateau » en route, écrire son histoire, son destin, pour ses idéaux, ne pas se laisser décourager par la conscience de certaines difficultés, sans trop pouvoir savoir si nous y arriverons.

                                                                                                                    Ceci étant précisé, la lecture du texte et l’écriture de ces vers me ramena aux objectifs, au questionnement sur la stratégie.
                                                                                                                    Le modèle WikiLeaks nécessiterait un travail journalistique de fond, de grande envergure, de pouvoir faire confiance à des gens qui savent fait la part des choses. Ce que faisait WikiLeaks et des médias indépendants. Donc peut-être plutôt lister les divers scandales et soucis avérés par eux pour celles et ceux qui n’auraient pas encore lu leurs publications.
                                                                                                                    Pour la partie bibliothèque d’informations des idées de solutions, se concentrer sur la remise en question systémique, et ce qui est écologique et éthique, tel que le véganisme antispécisme.
                                                                                                                    Pour le groupe, j’hésitais encore. Pour rappel, je voulais mettre en place ou participer à la mise en place de ce qui permettrait une société viable tel que l’avait évoqué Peter Joseph au cours de la conférence « Une société viable » : https://peter-joseph.medium.com/a-viable-society-full-transcript-ac12c123fa53
                                                                                                                    Mais je commençais à perdre confiance quant à ma capacité à fédérer et je ne connaissais pas encore de groupe avec ce genre d’objectif dans mon pays.

                                                                                                                    Je fis une petite recherche avant de me reposer pour le reste de la nuit. Je découvris le mouvement des Incroyables comestibles, de citoyens voulant démocratiser les lieux de jardinage, l’alimentation végétale, accessible gratuitement tant qu’il y en a, tant qu’il y en aura. Je lus certains adeptes de guerilla potagère considérer qu’il ne fallait pas attendre d’avoir d’autorisation de jardiner dans tel ou tel lieu, mais je trouvai l’initiative excellente, à encourager, il y avait complémentarité et non antinomie.
                                                                                                                    Je mis de côté, sur la liste, les liens en question :

                                                                                                                    Site des Incroyables comestibles : http://lesincroyablescomestibles.fr/

                                                                                                                    Apéro visio – Comment s’est passé votre Incroyable Printemps ? : https://www.facebook.com/events/585492173460428/

                                                                                                                    Guerilla potagère : https://jardinons.wordpress.com/2008/04/19/guerilla-potagere/

                                                                                                                    Et puis je découvris les initiatives pour de la « démocratie plus directe » sur le plan politique et économique, dont certains pensaient que cela devait être notre cause commune. Pourquoi pas ? J’ajoutai dans ma liste de livres à lire « Notre cause commune » et « Vaincre Macron » et en site internet à compulser, le site du réseau salariat.

                                                                                                                    J’étais tellement fatigué que je m’endormis presque sur le clavier au cours de la lecture de L’enjeu du salaire : https://wiki.gentilsvirus.org/index.php/L%27enjeu_du_salaire

                                                                                                                    Je m’étais demandé si au cours de la nuit j’allais me réveiller dans le futur / mon présent, reprendre conscience dans mon corps, mais je me mis à dormir et rêver comme si j’étais encore incarné dans cette ère.

                                                                                                                    Je fis une série de très étranges rêves. Certainement liés aux lectures et préoccupations. Je ne puis m’en souvenir en détails, surtout des symboles forts, tel que danger latent en méditerranée, une lutte contre un sentiment d’injustice, une empoignade, et rencontre d’une dame ressemblant à Œil d’aigle, et une phase le cœur battant la chamade.

                                                                                                                    De son côté, avant de s’endormir, Œil d’aigle s’était mise à écrire les premières lignes de sa pièce.

                                                                                                                  • #404
                                                                                                                    Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                                                                                                    Maître des clés

                                                                                                                      Assise devant son ordinateur, une tisane de réglisse à côté du clavier, elle les relut, laissa infuser son inspiration, savourant son escapade imaginaire, dans la brume de tous les possibles avant d’y continuer de former les paysages lettrés, de forger par l’esprit ce qui sera ancré, en suivant les grandes lignes de l’histoire, du synopsis qu’elle avait en tête.

                                                                                                                      « Titre provisoire : Utopie,
                                                                                                                      du rêve à la réalité.

                                                                                                                      Sirwen, une dame vêtue d’une robe végane blanche, la tête levée, contemple une photo montage de mise en abîme du Penseur d’Auguste Rodin encadré et accroché au mur d’un salon sobrement meublé avec des matériaux végans, et après quelques instants prononce quelques mots comme si elle s’adresse à lui.

                                                                                                                      Sirwen : « Alors, mon bon monsieur, c’est pour quand
                                                                                                                      que vous arriverez à vous redresser ?
                                                                                                                      Ne croyez-vous pas qu’il serait temps
                                                                                                                      de passer des pensées aux actes, idéaux concrétiser ? »

                                                                                                                      Astrysh, un monsieur vêtu d’un trench-coat vegan noir ouvre une porte et rentre au cours de la troisième phrase.

                                                                                                                      Astrysh, s’approchant d’elle : « Tu parles aux tableaux, maintenant ?!
                                                                                                                      Si tu veux parler à une personne, tu m’as moi ! »

                                                                                                                      Sirwen : « Pfff… Arrête de faire l’idiot, de te moquer de moi,
                                                                                                                      et tu devrais pourtant savoir, depuis le temps,
                                                                                                                      que les images peuvent s’animer dans nos esprits,
                                                                                                                      et qu’il n’y a pas plus grand pouvoir que l’imagine dans la vie
                                                                                                                      aligné à l’intention du cœur, des cieux en contingence. »

                                                                                                                      Astrysh : « Pardon, oui, tu as raison, ma belle essence,
                                                                                                                      ceci dit, il y a eu un drame en Turquie et Syrie,
                                                                                                                      un tremblement de terre dévastateur,
                                                                                                                      à cause de bâtiments non adaptés, en partie,
                                                                                                                      certains considèrent du fait du Capitalocène qui renforce les malheurs,
                                                                                                                      et avec le risque de dégénérescence en Ukraine et souci climatique,
                                                                                                                      et les crimes, le massacre quotidien d’animaux à cause des spécistes non végans à la politique,
                                                                                                                      je me dis que nous sommes pas rendus, qu’il faudrait que nous militions
                                                                                                                      pour que les vivants se secouent vers un meilleur horizon.
                                                                                                                      Peut-être commençons par unir notre imagine ? »

                                                                                                                      Sirwen : « On a déjà fait plusieurs fois le tour de la question,
                                                                                                                      on va pas faire éternellement comme le penseur pour l’action. »

                                                                                                                      Astrysh : « Oui, mais nous en avons pas encore ancré une doctrine,
                                                                                                                      cela peut être utile pour se le rappeler, ne pas se laisser mal influencer. »

                                                                                                                      Sirwen : « Peut-être, mais d’autres l’ont fait, on pourrait compiler ?
                                                                                                                      Et pour le moment ouvrir le quartier général des Utopistes
                                                                                                                      et inviter les bonnes volontés à sa joindre sur la piste,
                                                                                                                      et envoyer ce que nous pouvons pour la Turquie et Syrie,
                                                                                                                      avec une invitation à remettre en question le système et l’alimentation ? »

                                                                                                                      Astrysh : « Oui, d’accord, très bonne idée, ainsi faisons. »

                                                                                                                    • #405
                                                                                                                      Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                                                                                                      Maître des clés

                                                                                                                        Sirwen et Astrysh sont dans une pièce où il y a un carton au sol près d’une table mise dans un coin, des pots en dessous. Deux cartons sont dessus, de part et d’autre des sacs de riz, de lentilles, de haricots rouges, de pois chiches, de farine, de pommes et de raisins secs, et quelques papiers sur lesquels sont imprimés une lettre dont les spectateurs devraient pouvoir deviner le logo « Utopistes ».

                                                                                                                        Sirwen donne 27 coups sur un tambour, huit séries de 3, une de 2 et une de 1.

                                                                                                                        Sirwen : « Super, j’aime bien le son que fait ce tambour chaman végan,
                                                                                                                        merci Astrysh pour le cadeau, je m’en servirai pour me défouler, exorciser,
                                                                                                                        mais aussi à chacune des réunions, pour inaugurer, consacrer. »

                                                                                                                        Astrysh : « Avec plaisir Sirwen, et euh, pour revenir aux cartons d’aliments,
                                                                                                                        j’ai des scrupules d’y ajouter nos tracts en pareilles circonstances. »

                                                                                                                        Sirwen : « Idem, mais même si cela peu paraître limite indécent pour les endeuillés,
                                                                                                                        ils devraient comprendre l’intention, que c’est pour en éviter d’autres, de la résilience,
                                                                                                                        que sur les cendres, passée l’affliction, tel tuteur, pour du meilleur, cela peut être une opportunité. »

                                                                                                                        Deux personnes rentrent dans la pièce. Une femme vêtue d’un t-shirt et pantalon noir et un homme d’un t-shirt gris et d’un pantalon beige, une besace végane en bandoulière.

                                                                                                                        La femme : « Bonjour ! Désolé pour le retard, nous venons prêter main forte ! »

                                                                                                                        Sirwen : « C’est vous qui m’avez écrit avoir eu une révélation, en quelque sorte,
                                                                                                                        après avoir lu une de nos affiches, que cela entrait en résonance avec vos préoccupations ? »

                                                                                                                        Les deux acquiescent. L’homme sortant deux sacs de denrées et des billets de sa besace :
                                                                                                                        « Oui, et euh, ceci dit, pour mettre cartes sur table, me taraude une question,
                                                                                                                        même si je pense que la réponse va de soi, que dans l’absolu pas besoin de la poser  :
                                                                                                                        c’est pas un peu contradictoire de vouloir créer une société sans argent, ou au moins une révolution de l’économie,
                                                                                                                        mais d’avoir besoin, pour ce faire, de dons, de compter sur les rouages classiques de l’économie ? »

                                                                                                                        Astrysh, secouant la tête : « Ah, si vous savez déjà que la réponse va de soi, a-t-on besoin d’expliciter ?
                                                                                                                        Si on considère que le système est un océan, il faut composer avec, pour en changer.
                                                                                                                        Bon, la comparaison se discute, mais l’important c’est d’être d’accord sur où on veut aller
                                                                                                                        et de comprendre les besoins, les difficultés et la stratégie pour essayer d’y arriver. »

                                                                                                                        La femme donnant une petite tape sur le crâne de l’homme :
                                                                                                                        « Pardonnez-le, il ne peut s’empêcher de jouer le capitaine évidence,
                                                                                                                        et bon, euh, vous avez besoin d’aide pour les cartons ? Par quoi on commence ? »

                                                                                                                        Sirwen fait oui de la tête en montrant la table :
                                                                                                                        « Nous préparons un envoi pour la Turquie et un pour la Syrie,
                                                                                                                        puis nous mettrons des graines en pot, en prévision du printemps,
                                                                                                                        pour lancer les incroyables comestibles ici, l’esprit de leur mouvement. »

                                                                                                                        Pendant que Sirwen, que l’homme et la femme s’affairent, Astrysh consulte un téléphone portable, le dos tourné à la scène, et lorsqu’il se retourne, se tourne vers le groupe, il a le teint un peu livide.

                                                                                                                        Astryh : « J’ai reçu la notification d’un média dédié à l’écologie,
                                                                                                                        alertant à propos du glacier de l’apocalypse, son état, sa fonte à se briser.
                                                                                                                        Bon, le surnom du glacier Thwaites est peut-être exagéré,
                                                                                                                        mais c’est un signe révélateur de l’urgence, des hors contrôles rétroactions. »

                                                                                                                        La femme : « Nous avons songé à rejoindre le groupe Extinction Rébellion,
                                                                                                                        peut-être se joindre à de leurs actions tout en militant pour une révolution de l’économie ? »

                                                                                                                        L’homme : « Oui, ceci dit, n’oublions pas, comme un ancien président du GIEC l’a dit,
                                                                                                                        il y a une cause plus importante à défendre que les problèmes environnementaux :
                                                                                                                        celle du respect de la vie, et même si quand il l’a dit il pensait surtout à moins de cadavres d’animaux,
                                                                                                                        il ne faudrait pas en délaisser pour autant l’aspiration au véganisme, quand possible, pour l’humanité. »

                                                                                                                        Tous acquiescent.

                                                                                                                        Astryh : « Je suis entièrement d’accord, il faudrait que nous puissions militer
                                                                                                                        à la fois pour les soucis environnementaux, le besoin de système viable, de révolution de l’économie,
                                                                                                                        et pour le véganisme pour l’humanité, favoriser ce qui permettra un tel mode de vie,
                                                                                                                        c’est d’ailleurs notre projet, le mobile du groupe des Utopistes, des idéaux à concrétiser.
                                                                                                                        Toujours est-il que savoir que le glacier de l’apocalypse est sur le point de céder
                                                                                                                        et que pendant ce temps la plupart ne s’en soucient pas, c’est décourageant. »

                                                                                                                        Sirwen : « Oui, mais ne nous laissons pas décourager pour autant,
                                                                                                                        faisons de notre mieux tant que nous sommes encore vivants,
                                                                                                                        advienne qu’adviendra, et puis nous pouvons en faire un argument
                                                                                                                        pour sensibiliser, pour la prise de conscience, éveiller des gens,
                                                                                                                        faire passer à l’action, multiplier les actions, au fil des instants. »

                                                                                                                        Tous acquiescent et continuent leur tâche. »

                                                                                                                        Œil d’aigle prit quelques gorgées de sa tisane, les yeux rivés sur l’écran, les leva ensuite au ciel, du moins au plafond, en pensant à moi et à la tâche que nous nous étions donnée, puis alla se reposer.

                                                                                                                      • #406
                                                                                                                        Pascal LamachèrePascal Lamachère
                                                                                                                        Maître des clés

                                                                                                                          Au réveil, peu après le réveil, j’eus la mauvaise surprise de voir que le site forum avait reçu pléthore de conseils de lecture et de visionnage d’internautes qui cherchaient à se donner le rôle de prescripteur, sans avoir pris en considération l’objectif du projet, ni même sûrement sans avoir pris le temps de consulter ce que je leur avais conseillé.

                                                                                                                          Certains rabâchaient sur la sensibilité des plantes en évoquant des études – dont ils auraient pourtant dû prendre les interprétations avec des pincettes – , non pas pour promouvoir le frugivorisme mais pour se conforter dans leur alimentation de meurtriers d’animaux, à l’exception de deux qui évoquaient des régimes plus spéciaux.

                                                                                                                          D’autres évoquaient des théories du complot, du climato-scepticisme traitant d’arrogant ceux qui pensaient que l’humain aurait plus d’impact que le soleil sur la terre sur le long terme ; un certain projet Blue Beam ; HAARP ; le NOM, le nouvel ordre mondial, le projet de The Great Reset, La grande réinitialisation ; et cetera thèses publiées par des médias hoaxeurs alternatifs tel que des moutons en rage, et / ou des thèses dénonçant des propagandes de tel ou tel camp mais sans remettre en question ce qui les transcendait, ce qui les causait. Et me reprochaient d’avance de ne pas respecter la liberté d’expression, que la censure était encore plus mal vue sur le darknet et que ce serait pas glop de ma part de ne pas leur accorder le moindre crédit.
                                                                                                                          Et d’autres jetaient le discrédit en traitant certains théoriciens et théories de confusionnistes et souhaitaient attirer mon attention sur une liste de médias et de gens qu’ils avaient catégorisé de la sorte ou d’autres étiquettes d’opprobre, des généralités abusives.

                                                                                                                          Je me redressai sur le siège, pris plusieurs grandes inspirations. Il m’aurait fallu plusieurs mois pour étudier sérieusement tous ces documents. A quoi bon alors qu’eux-mêmes n’avaient pas fait de recherche pour démêler le vrai du faux, et visiblement pas pris le temps de consulter ce que je leur avais suggéré, et qu’à la différence d’eux, c’étaient du « lu et approuvé » par l’expérience et non pas des théories gobées sans pouvoir vérifier ou sans chercher à vérifier, et pour certaines en passant à côté d’informations les invalidant, nécessitant juste un peu de bon sens, une petite recherche. Et surtout qu’ils en faisant diversion sur les idéaux.

                                                                                                                          Je pris malgré tout le temps d’en zyeuter et de faire des recherches sur ces sujets avant de me dire que j’avais raison et de faire une réponse groupée :

                                                                                                                          « Mesdames et messieurs les aspirants informateurs et prescripteurs,

                                                                                                                          j’aime m’intéresser à divers sujets, diverses thèses, aux mystères de l’existence, j’aime philosopher, apprendre les histoires qui défient l’entendement, dépasser mes préjugés, dois-je cependant vous rappeler l’objectif pour lequel je vous ai sollicité, pour la « Révolutionère société » ? Vous me donnez cette impression. Alors pour rappel :

                                                                                                                          – c’est bien d’être méfiant, d’avoir une part de doute, d’être sur ses gardes, mais vous devriez douter de vos propres informations quand vous ne pouvez être certain de leur part de vérité, et j’ai certes évoqué une bibliothèque d’informations et des soucis de diverses formes de corruptions, mais pour servir des idées de solutions contre les défis de l’ère, de civilisation, et non pas véhiculer des théories sans pouvoir enquêter pour vérifier ce qui relèverait de la véracité ;

                                                                                                                          – le principe de base, c’est des idéaux en commun dont l’aspiration à un système anticapitaliste, et j’ajoute, je précise pour celles et ceux qui n’auraient pas encore compris : le véganisme pour l’humanité. Que vous vouliez ou pas l’admettre du fait de votre difficulté à remettre en question vos mauvaises habitudes, à moins de nombreuses allergies (encore que peut-être existe-t-il des solutions en tout cas, je ne sais, à voir si un spécialiste de la nutrition végétale pourrait aider), le véganisme, végétalisme peut-être adapté à tous, en s’informant bien sur vos propres besoins nutritionnels. Et il n’y a pas plus confusionniste que de faire l’amalgame entre sensibilité animale et végétale pour justifier un régime basé sur les mauvaises conditions de vie et les crimes d’animaux, tout en continuant à manger aussi des végétaux parce qu’on ne peut pas faire autrement sur ce plan d’existence. Je pourrais vous renvoyer à des articles de témoignages d’anciens carnistes qui pensaient comme vous et qui finalement se sont convertis, mais j’ai déjà partagé un certain nombre de liens que vous n’avez apparemment pas encore pris le temps de consulter. Je vous encourage vivement à le faire, notamment la série dédiée aux luttes animales et sociales qui vous fera prendre conscience du souci pour les animaux et le lien avec les luttes sociales et écologiques.
                                                                                                                          Après, je ne suis pas contre le frugivorisme pour l’humanité, mais cela me semble plus délicat à généraliser, nécessite plus de précautions, pourquoi pas en favoriser la possibilité, mais je ne pense pas que cela soit une priorité ;

                                                                                                                          – l’objectif de base ici, c’est de se structurer non pas pour consacrer le principal de l’énergie individuel et de groupe à un service d’informations, d’autres font cela très bien, mais pour un collectif non capitaliste et végan, un peu comme EOTOPIA : https://www.eotopia.org/wordpress/fr/les-piliers/
                                                                                                                          tourné vers la concrétisation d’une société viable tel qu’évoqué dans la conférence « Une société viable » (A Viable Society) ;

                                                                                                                          Pour informations :

                                                                                                                          – il y a plusieurs « niveaux » de vérité. J’entends par là le fait que vous pouvez savoir que dans tel ou tel pays il y a une attaque sous fausse bannière, des complots pour des intérêts géopolitiques, avoir raison de vous méfier de telle ou telle propagande, mais c’est des effets, et sans comprendre la vérité, les mécanismes de la cause qui influence, provoque ces effets, c’est comme si vous jugiez la pièce d’un puzzle sans avoir conscience de l’ensemble. Et de ce point de vue, le complotisme a l’excuse que des choses ne tournent pas rond, sauf que des complots soient avérés ne veut pas dire que tout est complot, et encore moins qu’il faille les dénoncer pour faire le jeu du statu quo. La dénonciation du concept du Nouvel ordre mondial en est un bon exemple. Et si vous y pensez bien, la peur du changement en soi, la peur du « NOM » est une instrumentalisation qui sert finalement les plans du « NOM », du capitalocène ;

                                                                                                                          – l’impact de l’activité humaine est factuel, l’arrogance c’est de prétendre savoir de quoi il en retourne sans prendre le temps de s’intéresser à ce qui est des faits. Impression que beaucoup jugent et se la jouent savants alors que vous êtes des ignorants sur ce genre de sujet, et que vous le resterez tant que vous n’approfondirez pas pour en savoir plus : l’impact de l’éclairage urbain / du type de luminosité la nuit sur la qualité de l’air ; des matériaux et aménagements créant une différence de température au sol importante dans une même ville ; impact de l’utilisation des énergies fossiles, des éoliennes en mer sur de l’écosystème ; impact du bétonnage sur le climat ; l’élevage intensif, l’agriculture intensive sur les sols, l’acidification de l’océan, déforestation de l’Amazonie du fait de l’élevage, et de cause à effets sur le climat ; et cetera ;

                                                                                                                          – la critique de l’instrumentalisation des problèmes a une raison d’être, mais au risque de me répéter, ce n’est pas une raison pour ne pas chercher à régler les problèmes, à ne pas prendre en considération les soucis. Par exemple la taxe carbone peut-être critiquée, pas le fait qu’il faudrait pouvoir lutter contre la pollution et tenter de mettre en place des solutions, d’organiser l’économie qui permettrait de pérenniser la civilisation, d’éviter le carnage du fait des pollutions ;

                                                                                                                          – si vous avez pris le temps de lire les articles et voir ce que je vous ai suggérés, vous devriez comprendre que vouloir de la liberté d’expression est un concept qui n’a pas tellement de sens si c’est pour dire n’importe quoi, qu’être libre penseur ne veut pas dire grand-chose si on ne sait pas s’informer, que l’essentiel c’est une matière à penser conséquente. Pour le dire autrement : d’accord pour ne pas criminaliser la parole mais pas d’accord pour donner libre cours à la diffamation et aux encouragements aux meurtres comme le font les non végans, d’autant dans cet espace où il est possible d’être proactif ou de se donner le temps de mieux réfléchir et de peser ses mots.
                                                                                                                          Pour argumenter en détails sur le concept de liberté d’expression, à écouter ou lire l’épisode 40 du podcast « Revolution Now ! ». La transcription après la vidéo sur : https://www.revolutionnow.live/episodes/episode40asdf
                                                                                                                          peut être facilement traduite (mais attention à la traduction automatique de certains passage), ou sinon il y a l’option de traduction automatique de YouTube ;

                                                                                                                          – un de vous a partagé la citation “Si le Peuple avait la moindre idée de ce que nous avons fait, il nous traînerait dans la rue et nous lyncherait.” (George W.Bush alors Président des USA – 1992)
                                                                                                                          mais est-ce bien sérieux ? De ces hommes sont peut-être coupables de mauvais choix, de crimes, de provoquer des guerres, mais ils sont surtout des agents d’un système. Et les dénoncer sans vouloir changer le système, c’est faire leur jeu, faire le jeu du système qui les a façonnés, vous ne pensez pas ?
                                                                                                                          Aussi, il me semble qu’à notre époque, du fait de l’urgence climatique, une citation plus à propos, plus pertinente :

                                                                                                                          « Si les citoyennes et citoyens du monde comprenaient le péril civilisationnel et l’urgence, ils végétaliseraient leur alimentation et arrêteraient tout, rejoindraient Extinction Rébellion, voire feraient une grève générale illimitée pour un système viable, pérenne, et la grève durerait au moins le temps que soit mis en place l’amorce, les bases, les rouages qui permettront d’avancer dans cette direction, ou ils s’attacheraient à le faire eux-mêmes, le rendre concret d’une manière ou d’une autre. » ;

                                                                                                                          Merci d’avoir pris le temps de lire et de réfléchir,
                                                                                                                          Au plaisir ! »

                                                                                                                          J’hésitai à poster un tel message. Après un instant de méditation, je finis par le faire.

                                                                                                                          Et ceci écrit, je pense que j’ai fait le tour de la théorie, de diverses théories. Je vous raconterai la suite si de notre mission réussie. Si vous pourrez / pouvez en lire plus, c’est que cela sera / est un succès, ou au moins relatif succès. En attendant, pour le moment, je vous souhaite bon courage, belle vie autant que faire se peut, d’arriver à surmonter les épreuves, composer avec les difficultés, les soucis.

                                                                                                                      Vous lisez 57 fils de discussion
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