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      Pascal LamachèrePascal Lamachère
      Maître des clés

        Le dernier rapport du GIEC parle encore de « fenêtre d’opportunité », terme contesté par des « doomers » qui se sont dédiés à évoquer le souci climatique. Certains non pas en considérant qu’il n’y aurait pas de solution dans l’absolu ou une révolution de système à faire, une possibilité, qu’écris-je, une nécessité d’évolution de la civilisation, mais parce qu’ils considèrent que cela provoque un certain attentisme et l’illusion que des solutions pourraient être apportées sur le plan technique, technologique, quand il aurait fallu agir il y a bien longtemps et qu’il ne devrait plus être temps de tergiverser, et puis sachant que collectivement, mondialement, pour diverses raisons, il est continué un mode de fonctionnement délétère, et il le sera peut-être jusqu’à l’apocalypse si on n’arrive pas à stopper le système, à impulser un nouveau. Et en fait, il y a déjà un peu plus de 20 ans que des publications évoquaient le concept de « fenêtre d’opportunité », dont certains évoquaient qu’il n’y avait qu’une décennie pour agir, donc déjà 10 ans que l’opportunité pour éviter des catastrophes n’a pas été saisie, et qu’il serait trop tard pour éviter de ces effets délétères qui auraient pu être évités ou avoir une importance moindre, selon leurs auteurs.

        Aussi, je ne sais pas quel est le plus difficile quand on s’informe sur les soucis écologiques, environnementaux. Prendre connaissance de ce que d’aucuns considèrent l’urgence d’actions mais le fait que les politiques menées continuent de renforcer le mal au niveau mondial, ou essayer de faire sa part de colibri et tenter de sensibiliser en tant que citoyen d’autres citoyens en constatant une forme d’apathie et bêtises de la part de gens qui ne prennent pas le temps de mieux s’informer.

        Une des difficultés de sensibiliser, en dehors des intox qui brouillent les pistes et le débat, c’est probablement qu’il y a l’état des lieux « ici et maintenant » et une difficulté de faire prendre conscience de l’urgence par la projection. Avec le sentiment d’impuissance sur le plan individuel. Même si les effets sont de plus en plus importants, d’aucuns pas encore trop affectés ont leurs propres préoccupations quotidiennes, sont divertis à ne pas penser sur le moyen terme. Sachant aussi qu’il y a des inconnus quant à la faisabilité. En bref, il y a un problème systémique dans le cause à effets.

        Aussi, j’admire le courage de Paul Watson, et son livre « Urgence ! Il faut sauver les océans » me semble très bien synthétiser à la fois son parcours et la problématique écologique, environnementale, sociale, pour la cause animale, le véganisme antispécisme, la philosophie du biocentrisme. Assez rapide à lire mais complet, et si il ne développe pas ce que pourrait être une économie vraiment économique, adaptée, il l’aborde, évoque des pistes de réflexions sur ce qui pourrait être fait, ce qui aurait dû être fait, ce qui devrait être fait.

        Et pour revenir à ce qui est le plus difficile, je dirais qu’en fait, c’est lié, le savoir de l’urgence et le constat de la difficulté de « faire bouger les lignes » ne font qu’un d’une certaine façon. J’ai d’ailleurs eu du mal à aller au bout du livre, non pas pour la remise en question que cela peut provoquer à celles et ceux qui se feraient des illusions mais qui seraient prêts à sérieusement se pencher sur la problématique, mais parce qu’il aborde un constat implacable et que malgré une prise de conscience depuis plus d’une décennie, ce n’est toujours pas facile à digérer, renvoie aux torts de l’humanité, aux atrocités commises, tout en sachant qu’on ne peut pas faire l’autruche, qu’on ne peut faire autrement que « ressasser » les soucis tant qu’il n’y a pas évolution systémique avec prise en considération du souci environnemental à la hauteur.

        Bref, ceci dit, je ne suis pas entièrement d’accord avec tout ce qu’il a écrit, notamment la réflexion sur la population humaine et certaines réflexions qui je pense « se discutent », du fait de certaines potentialités et de risques cataclysmiques dont on ne peut être certain, mais en tout cas je pense qu’il a raison sur le constat de soucis, de l’urgence et les pistes de « solutions », et je recommande la lecture de son livre à qui veut comprendre les soucis écologiques et l’urgence et les recommandations, et aussi à celles et ceux qui le savent déjà plus ou moins mais qui ne connaissent pas bien Paul Watson, ne comprennent pas encore bien la notion de « biocentrisme » et l’importance du véganisme et / ou la philosophie de la militance de Sea Shepherd.

        Et re ceci dit, il y a quelques années j’étais optimiste quant à la potentialité d’un changement systémique, les effets liés à un changement systémique, je pense qu’en tout cas il y aurait intérêt à appliquer la plupart des recommandations que fait Paul Watson. Mais comment y arriver ? Plus le temps passe, plus il y aurait urgence, plus cela sera non plus l’atténuation de drames mais de la survie. A ce sujet, il répond d’une certaine façon et donne aussi des conseils pour essayer de gérer le stress lié au changement climatique. Et comme il l’écrit, il n’en reste pas moins qu’il y a tout intérêt à faire selon son « âme et conscience » sa part de colibri, que nous n’avons pas le choix de s’appliquer à lutter contre la cause du dérèglement climatique, que de tenter de lutter contre le mode de fonctionnement du monde « Capitalocène », que de tenter de mettre en place des solutions.

        Et puis au final, je dirais qu’il y a complémentarité avec l’importance d’arriver à mettre en place une révolution de l’économie. A ce sujet, voir les idées de Bernard Friot, du réseau salariat : https://cuisine-art-politique-et-compagnie.com/forums/sujet/conference-gesticulee-je-veux-decider-du-travail-retraite-salaire-a-vie/

        Ainsi que de Peter Joseph : la conférence « Une société viable » (a viable society) : https://www.youtube.com/watch?v=8RSZMVxfv38
        A partir d’environ 23 minute il évoque des pistes pour amorcer de la transition, avant il synthétise des arguments critiques contre ce qui est appelé « l’économie de marché ».
        La conférence est en anglais mais elle peut être traduite avec l’option de traduction automatique de youtube (activer sous-titres, cliquer sur l’engrenage, puis sur « Traduire automatiquement » et puis sur « Français »).

        Vous pouvez aussi traduire la transcription complète qui a été publiée sur : https://peter-joseph.medium.com/a-viable-society-full-transcript-ac12c123fa53

        Végan pour l’environnement : https://vegan-pratique.fr/pourquoi-devenir-vegan/pour-l-environnement/

        Tableau nutritionnel : les clés d’une alimentation végétale variée et équilibrée, en bref : https://visuels.l214.com/sites/vegan-pratique.fr/2020/tableau-nutritionnel/tableau-nutritionnel-web/tableau-nutritionnel.pdf

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