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Pascal LamachèrePascal Lamachère
Maître des clés

    Bonjour,

    Pour aujourd’hui, je vais encore surtout vous inviter à lire, écouter, regarder des créations. Et encore remettre à la semaine prochaine, ou en tout cas à plus tard, le message spécial « agacements ». Ou si ce n’est petite réflexion en essayant d’en faire plus ou moins synthèse.

    J’essayerai de voir pour un rendu plus fluide de la vidéo pour éventuel autre live, et faudrait que je travaille la diction, merci de votre indulgence en attendant, et toujours est-il que voilou.

    Pour la version sur TikTok : https://www.tiktok.com/@cuisineartpolitiqueetcie

    Avec des images générées à l’aide de l’intelligence artificielle génératrice d’images de NightCafé : https://creator.nightcafe.studio/u/Cuisine_art_politique

    Pour lire la suite du texte, si pas encore fait et que vous ne voulez pas attendre la suite lue en vidéo : https://www.cuisine-art-politique-et-compagnie.com/forums/sujet/histoire-poetique-au-cours-de-lannee-2023-quelques-vers-par-jour/

    Invitation à lire, écouter, regarder ces vidéos faite, passons aux réflexions.

    Aujourd’hui, je comptais aussi composer une vidéo pour lancer une sorte de jeu de rôle sur le thème de l’écologie. J’essayerai de la faire pour la semaine prochaine. Si je l’évoque, c’est parce que si je ne laisse pas tomber l’idée d’une sorte de vrai jdr sur le thème de l’écologie, ou au moins une sorte de « livre dont vous êtes le héro » interactif avec composition vidéos, un « divertissement » sensibilisant sur le sujet demanderait pas mal de temps et je me dis que risque d’être peu efficace pour du concret. Et que pour être concret, cela se « résumerait » à mettre en place un système autour du véganisme autant que faire se peut, anticapitalisme (cf. thèse de Peter Joseph), antispécisme, zoopolis. Et si vous êtes en France, en commençant par rejoindre la « Révolution Écologique pour le Vivant », alias la REV : https://revolutionecologiquepourlevivant.fr/

    Et que donc, pas besoin que je fasse de vidéo pour cet objectif. D’autant que je pense qu’il y aurait urgence à prendre acte des divers soucis environnementaux et sociaux, dont besoin d’éthique. Et la tendance mondiale, tant que pas pris acte, à du concret, me semble assez désespérante.

    Aussi, c’est en rapport avec de mon agacement, ce que j’avais évoqué la semaine dernière. Parce que si j’espère que les gens finiront pas cesser de sous-estimer les soucis, les urgences civilisationnels, à en prendre acte tel qu’il me semble qu’il faudrait, le constat sur le « passé » / mode de fonctionnement systémique est assez désolant, quand on y réfléchit. Et de quoi trouver à y redire à pas mal de propos publiés / diffusés çà et là, par rapport au tort que cela fait / qu’ils font d’une manière ou d’une autre à de la cause à effets qui me semble devrait être commune. Ce qui rejoint l’urgence à « bien poser les bases » / comprendre la problématique (essentiel pour les potentielles solutions, tenter de bien faire) évoqué lors de l’épisode 3 de « Sur le front des urgences civilisationnelles ».

    Au passage, digression : j’avais décidé de cesser de tourner des vidéos de recettes, mais voir des vidéos ASMR avait fait germer l’idée d’en tourner une plus ou moins dans ce style. Ce que j’ai donc mis en application. Et au moment de l’ajouter à la liste de lecture des autres vidéos de recettes, m’a fait bizarre de réaliser que cela fait déjà 3 ans que j’ai tournée la première vidéo de recette, et impression étrange que s’est à la fois déroulée une éternité et que c’était récent. Mais aussi que l’état du monde s’est aggravé, péril à Apocalypse, extinctions de masse accélérées, et que c’est plus patent mais pas plus pris acte.

    Bref, je ne vais pas entièrement développer la réflexion sur les agacements aujourd’hui, et dans l’absolu, me semble pas besoin d’étayer, de développer. Alors, bon, je serais tenté de le faire, mais si le message n’est pour le moment pas encore aussi long que ce que j’ai partagé parfois au fil des vendredis, vous-même aurez probablement pas envie de prendre le temps de le lire.

    Juste peut-être évoquer ce qu’il me semble je ne suis pas le seul à « ressentir ». J’ai lu pas mal de gens évoquer arrêter de regarder les informations télé du fait de mal-traitement, de biais, de la doxa, d’un écosystème médiatique que critique l’association ACRIMED : https://www.acrimed.org/

    Car sauf que plus vous prenez le temps d’approfondir les sujets, à prendre en considération des « nuances », contradictions à des thèses et antithèses, plus il y a une certaine forme d’exigence et difficulté à subir des discours que vous considérez contestables, dont vous pensez que les personnes seraient d’accord avec vous si elles aussi prenaient le temps de s’abreuver de la même « matière à penser » et de bien mieux y réfléchir. Et considérant les urgences, et cetera, nombreuses personnalités « influenceurs » et médias « alternatifs » sur internet s’étant détournés des médias de masse pour les mêmes raisons que soi ont été parfois aussi contestables, critiquables, agaçant qu’eux. A mon sens.

    Pour le dire autrement, plus « légèrement » : je n’ai pas une mémoire eidétique mais j’ai des souvenirs où quand se regardaient des séries et qu’un des personnages auquel on s’était attaché était dans une situation ou sortait un dialogue qui nous semblait forcé scénaristiquement, ou parfois juste parce qu’on aurait aimé lui éviter de subir des « bêtises », cela pouvait créer de vives réactions parmi les spectateurs, comme si le show était réel, « réaliste » la plupart du temps. Au point que parfois certains étaient allés à écrire aux chaînes, aux décideurs, tenter de mobiliser pour tenter de sauver un personnage. Et si là c’est plus une histoire d’affect que de souci pour de la « logique », il y a eu parfois aussi souci pour de la « logique », et puis le point commun c’est que quand on considère qu’il y a manque de bon sens, trouve qu’il y a à redire, que du propos est contestable, cela impacte aussi l’affect et on serait tenté de jouer aux scénaristes dialoguistes avec les « informateurs », divers médias.

    Re bref, c’est fatigant de « subir des discours » où se trouve à y redire mais où compliqué de l’exprimer clairement ou de se faire entendre pour diverses raisons (quand lien avec matière à penser difficile de synthétiser à brûle pourpoint ; quand difficile d’être poli quand on considère que les gens ont gobé des intox, font de la mal-information ; quand les gens n’accordent pas tellement de temps), et qu’on considère que cela entretient des problématiques sociales, de civilisation, y participe. Et qu’on ne me dise pas qu’il ne faut pas trop se prendre au sérieux ou trop prendre au sérieux. Je n’ai rien contre de la légèreté, je suis capable de passer d’un état de lourdeur à un état d’humour, de délires à humour assez rapidement. Juste qu’il y a des gravités et de ce qui me semble être des formes d’inconscience, d’insouciance, à contrer, à régler.

    Re re bref, toujours est-il que j’ai trouvé à redire, des critiques à des discours qui concernent autant de ceux qui se prétendent « scientifiques » que les autres ; des professeurs assez calés en une matière scientifique que des gens comme Osho ; des médias dits « de masse » que des « alternatifs ». Chacun s’étant allé parfois à de grossières vulgarisations, à en être insupportable / contestable de mon point de vue / quand on cultive le « sens des nuances » et en sait un peu plus. Et que seule l’ignorance de ces « nuances », de contradictions valables, excuse.

    Et je ne pense pas accorder trop d’importance à des propos et au souci. Je pense que cela peut s’excuser, s’expliquer, se relativiser, mais cela me semble être symptomatique à des contradictions vis à vis d’/ entre une certaine conscience de problèmes environnementaux et sociaux, quand ont pas gobé du climato-scepticisme, et des « actes », et parfois de « discours » et « d’actes » qui ne reflètent pas de cette conscience. Et que c’est symptomatique d’une problématique systémique, d’un cause à effets. En espérant qu’ils vont en prendre acte, cesser ce qui est considéré de leurs bêtises. Cf. notamment des thèses de Chomsky et de Bourdieu.

    Et je rabâche, mais certaines « maltraitances de l’information », vulgarisations qui pourraient assez facilement être « débunkées » à notre époque, pour peu que prendrait le temps d’un minimum d’investigation, c’est assez désespérant, consternant de bêtises considérant les tenants et aboutissants, l’impact sur l’état d’esprit individuel et collectif.

    Après, il y a déjà des collectifs et association qui font une très bonne analyse critique de discours médiatiques telle ACRIMED, et pour des idées de solution systémique, il y a des thèses telles celles de Benard Friot et le réseau salariat, de Peter Joseph, de l’antispécisme zoopolis évoqué au cours du podcast « Comme un poisson dans l’eau » de Victor Duran-Le Peuch, et des conférences de la « Révolution Écologique pour le Vivant » alias la REV.
    Et mais si j’ai tendance à accorder beaucoup d’importance à la matière à penser et de faire le moins possible de la « mal-information », à partager son avis en connaissance de cause pour ne plus subir des discours, quand opportunité de le faire, je suis aussi en plein questionnement sur l’intérêt tel que je le fais ici. Car la vie passe vite d’une certaine façon, et quand se reprend, se critique des discours, c’est parfois autant de temps perdu à ne pas se concentrer sur les solutions, à être concret. Si ce n’est que parfois peut être l’opportunité de faire les deux.

    Aussi, je presque termine le message de ce jour en vous parlant d’un de mes soucis marotte, du questionnement existentiel : sur les possibilités de changer le monde, d’être raccord entre sa conscience, ses idéaux, sa volonté de ne pas vouloir participer d’un système considéré mortifère, et sa façon de mener sa vie pour ne pas avoir l’impression de subir tel un éternel état de spectateur ermite. Avec souci du fait que le « temps sur Terre » passe relativement vite.

    Ce qui me fait penser à une citation soi-disant de sagesse sur le fait d’apprendre à faire la différence entre ce qui peut et ne peut pas être changé.
    En recherchant la formulation exacte, je suis tombé sur :

    « Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé ; et le courage de changer de qui peut l’être ; mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre. »

    Sur une page où est expliqué qu’il s’agirait d’une « Prière de la sérénité (d’origine obscure) » attribuée par erreur / vulgarisation à tort à Marc-Aurèle, qui lui aurait exprimé :

    « Tout ce qui arrive ou bien arrive de telle sorte que tu peux naturellement le supporter ou bien que tu ne peux pas naturellement le supporter. Si donc il t’arrive ce que tu ne peux pas naturellement supporter, ne maugrée pas, car cela passera en se dissolvant. Souviens-toi cependant que tu peux naturellement supporter tout ce que ton opinion est à même de rendre supportable et tolérable, si tu te représentes qu’il est de ton intérêt ou de ton devoir d’en décider ainsi. »

    Source : https://www.dicocitations.com/citations/citation-65629.php

    Pas évident à une époque d’extinctions de masse du fait de l’ anthropocène capitalocène néolibéralisme, de soucis considérés par système et où la solution serait de / par système. Où quand bien informé, impression que difficile, mission impossible de ne pas être catastrophiste. Et que même si possible de se ménager ; de cesser de lire et de cesser d’écouter les médias qu’on considère faire de la mal-information d’une manière ou d’une autre ; de mettre comme en arrière plan dans un tiroir les soucis ; que peut essayer d’évoluer dans son mode de vie et de faire sa part de colibri afin de ne pas avoir mauvaise conscience, voire de participer à une / des alternatives raccord avec de ses idéaux ; difficile d’occulter de son esprit, de sa conscience, la tendance, la trajectoire du monde comme si à l’état Titanic.

    Ce qui me fait penser au film « Don’t Look Up : Déni cosmique ». Si vous ne l’avez pas vu, attention, spoiler : j’ai trouvé un moment de la fin assez fort symboliquement, cristallisant à la fois la fatalité face à un mode de fonctionnement mortifère difficile à changer / raisonner, et l’angoisse sur l’idée qu’il aurait pu en être autrement, qu’il aurait suffi d’un peu plus de bon sens dans le monde.

    De la fin (re attention, spoiler) : https://www.youtube.com/watch?v=4-zv5Cvg6pM

    C’est en anglais sans sous-titrage, mais compréhensible, peu de dialogue, et le principal à comprendre c’est le scientifique campé par Leonardo Dicaprio qui se demande si ils ont fait tout ce qu’ils pouvaient, cherche à se convaincre que oui, mais que doute.

    Deux articles sur ce film que je vous invite à lire : « Déni cosmique” : le cadeau de Noël empoisonné de Netflix » : https://mrmondialisation.org/deni-cosmique-le-cadeau-de-noel-empoisonne-de-netflix/

    « Je suis Climatologue. Don’t Look Up expose la Folie que j’observe chaque jour ! » : https://mrmondialisation.org/je-suis-climatologue-dont-look-up-expose-la-folie-que-jobserve-chaque-jour/

    Et quand on voit les diverses menaces dans le monde, les efforts pour les armées, les diverses pollutions, et cetera, il me semble que notre « réalité sociale / civilisationnelle » est aussi assez désespérante. Et en faisant une petite recherche avec « Déni cosmique » ou «  Don’t Look Up » en mots clés, vous tomberez d’ailleurs sur des vidéos de scènes dignes du film, des moments où il est tenté de sensibiliser sur la gravité de la situation et mais où est confronté à de la « bêtise politico-médiatique ».

    Et je termine donc le message de ce jour en vous invitant à lire les divers articles autour des urgences et thèses dont les liens ont été partagés au fil des vendredis, dont :

    « Top 9 des pires arguments climatosceptiques débunkés » : https://mrmondialisation.org/top-9-pire-arguments-climatosceptiques/

    et « Tribune : Urgence écologique, on nous roule dans la farine ! » : https://mrmondialisation.org/tribune-urgence-ecologique-on-nous-roule-dans-la-farine/

    Et sur les idées de solution évoquées, dont le véganisme autant que faire se peut, anticapitalisme (cf. thèse de Peter Joseph), antispécisme, zoopolis.

    Et puis cf. les épisodes de la série « Sur le front des urgences civilisationnelles » : https://www.youtube.com/watch?v=WAoD7w41kZw&list=PLWG3MhJ7E0kiAZOzNc9-0czU5hIvYrM6_&index=14

    Merci de votre attention,
    Bonne journée,
    Bonne fin de semaine.