#497
Pascal LamachèrePascal Lamachère
Maître des clés

    Bonjour,

    pour aujourd’hui, je souhaite revenir sur le concept de « dissidence contrôlée » ; évoquer l’éducation suite à des messages lus en lien avec la rentrée scolaire ; et vous inviter à lire et écouter une auteure. Avant, j’ai une anecdote à vous raconter.

    En début de semaine, lundi matin, en ouvrant les volets, j’ai eu la mauvaise surprise (et surtout pour le concerné, encore qu’il doit être en paix) de voir un oiseau mort dans le jardin. A priori, pas à cause d’un chat, ni d’un projectile, ni d’une bourrasque qui l’aurait mis dans le coma capout contre un tronc d’arbre ou un grosse branche. Plus certainement usé par l’été, de vieillesse, ou de maladie. En tout cas, il avait l’air intact, si ce n’est les yeux sans étincelle de vie.

    A priori, ce n’était pas l’oiseau que j’avais filmé pour accompagner le poème « Parole d’oiseau » : https://www.youtube.com/watch?v=c8qrGQ7x33c&list=PLWG3MhJ7E0kjgVmw-leBg4cdREwHKY21_&index=1&pp=iAQB

    Quoique, j’ai un doute. Je n’ai pas eu le cœur à prendre en photo le décédé, je ne m’y suis pas attardé, son corps dans ma mémoire est déjà un peu égrené, si ce n’est que si la majorité de ses plumes étaient noires, il me semble bien qu’il avait une zone de plumes blanches, qu’il était d’une autre espèce que celui de la vidéo.

    Bref, si j’en parle, c’est parce que je me questionne sur le fait que j’ai été désolé mais peu ému. Peut-être est-ce à force de voir tout un tas d’images des atrocités subies par les Palestiniens, et aussi des subies par les animaux non humains dans des élevages et abattoirs, que j’ai été un peu désensibilisé. Ou alors juste le fait qu’il était sans vie, mort peut-être « paisiblement ». J’ai un doute sur le pourquoi du comment. Si ce n’est que toujours ému quand des êtres souffrent.

    Ceci écrit, au passage, on est en fin d’été, mais peut-être y aura-t-il d’autres épisodes caniculaires d’ici la fin de l’année (en Australie, ils ont eu des températures supérieures à 40 ° en hiver), alors pour rappel : « Canicules – les conseils de PETA pour protéger les animaux de la chaleur » : https://www.petafrance.com/espace-media/canicules-les-conseils-de-peta-pour-proteger-les-animaux-de-la-chaleur/

    Et puis petit poème en sorte d’hommage à cet oiseau, avec évocation d’une mésaventure qui m’est arrivée il y a un certain temps au cours d’un footing :

    « A la mémoire d’Icare »

    Au cours, il court ;
    au creux d’un mauvais des tours,
    trébuche d’empathie,
    et en accélérant,
    un peu bêtement,
    tel Icare vers l’astre de vie,
    pour retrouver son ombre,
    ricoche au sol, s’abîme,
    des pieds à la cime,
    un instant sombre,
    sans enivrement de l’esprit,
    comme si hors de son parvis,
    puis s’ancre et s’anime de nouveau,
    reste juste cicatrices après soins,
    contrairement à un oiseau
    qui a expiré dans le jardin,
    vu par des pirates
    se prenant pour Ponce Pilate
    de leur œil de Judas,
    si ce n’est que vive est la foi !

    Voilou. Maintenant que c’est fait, je reviens sur le concept de « dissidence contrôlée ». Car il me semble que pas bien explicité, pas été très clair. Et même si j’imagine que vous avez quand-même compris l’idée, il y a plusieurs façons de la considérer, et en essayant de remettre de l’ordre dans mes souvenirs, m’est venu à l’esprit des « variations », et le fait que le terme peut prêter à confusion et que j’avais des précisions à apporter.

    En fait, je ne me souviens plus très bien de ce qui était sous-tendu et la finalité de certains qui l’avaient évoqué, les idéaux de certains de celles et ceux qui l’évoquaient, si ce n’est une vidéo d’un « média alternatif » mixant de la vulgarisation sociologique avec critiques du mode de fonctionnement civilisationnel, et réflexions que cela avait suscitées.

    Bref, là où d’autres ont fait du « complotisme sans issue », la façon dont l’auteur / les auteurs l’avai/en/t considéré / présenté / théorisé, c’est des rouages systémiques, un mode de fonctionnement où la plupart deviennent des « agents de contrôle », au sens où les dissidents s’en trouvent stigmatisés, marginalisés, encouragés à « rentrer dans les rangs ». Pas histoire donc de « contrôle » contre des « terroristes en puissance ». Ni d’architecte ou de groupe qui aurait décidé qu’il devrait y avoir tel mode de fonctionnement et pas autrement. Plus histoire d’incentive, de mettre des bâtons dans les roues d’alternatives et « modes de résistance » et récupérer les « forces vives » contre ce qui pourrait ébranler un certain statu quo, de cause à effets.

    Bon, je n’ai pas retrouvé la vidéo pour me rafraîchir plus la mémoire et être certain de là où il(s) voulaient en venir. Si ce n’est qu’il me semble qu’il n’était ni question de prêcher pour l’anarchie au sens noble, ni par principe un mode d’action violent contre de la violence systémique / institutionnel / symbolique.

    Aussi, si je comprends la critique de philosophes situationnistes des « penseurs et intellectuels de la théorie », où il est question de considérer que les plus à même de l’action et de bâtir une alternative concrète se sont les travailleurs, je pense que fait pas de mal de se cultiver, de réfléchir à la problématique et potentielle solution systémique, « dans quel but et pour quelle fin ». Et que ce genre de vidéo où question de considérer la masse d’entre nous comme des « moutons », en plus d’être spéciste, de manquer de respect à la fois aux humains et aux moutons, a le mérite d’aborder du souci pour de l’évolution par un prisme sociologique mais a la même travers que le « complotisme systémique » qui ne pense pas en terme de cause à effets, où pas bien approfondies les problématiques ni de solutions pour s’en sortir.

    Après, je veux bien que le contrôle puisse être considéré comme un souci et le non contrôle dans un paradigme qui en aurait pas besoin pour fonctionner, une forme de « solution », mais la liberté est relative à un cadre, se permettre tout et n’importe quoi n’est pas plus viable. Je pense. Ce qui fait qu’il me semble bien qu’il manquait une réflexion pour une « économie économique », une théorie systémique à cette vidéo. Ne serait-ce qu’inviter à se cultiver sur de la théorie de l’Anarchie, si c’est là où il(s) voulai(en)t en venir / prêcher.

    Car aussi, d’une certaine façon, sans l’avoir explicité, on pourrait considérer que cette façon de considérer du souci autour du « contrôle », c’est un peu comme ce qu’est le néolibéralisme aux variantes systémiques autour de l’idée républicaine, de « démocratie ».

    Et en tout cas, il me semble que c’est critiquable par rapport au fait que les soucis civilisationnels ne se régleront pas sans perspective holistique, de paradigme, systémique adapté.

    Toutefois, il y a matière à s’interroger sur les stratégies, et sur le « broyage » par récupération des élans, des bonnes volontés aspirant à un mieux être collectif mais qui finissent pas se retrouver à « rentrer dans les rangs » d’une certaine façon et à servir « d’outils » de ce qui ne participe pas tant de leurs idéaux. En écrivant cela, je pense notamment à un article où une dame critiquait le fonctionnement d’une ONG à laquelle elle avait participé, avait exprimé des réflexions critiques dans ce sens. Pas retrouvé l’article, mais l’idée de sa thèse est là.

    Et puis par rapport à certaines urgences, je pense que la stratégie où pensé pouvoir changer le système de l’intérieur, par étapes, n’est pas des plus efficaces. Pas quand pas mal de gens sont mal-informés, divertis, pas bien conscients de celles-ci. Avec les diverses raisons qui font que tout un tas de gens se sont détournés des urnes, n’ont pas trop confiance dans un mode de fonctionnement, que pas évident de motiver à voter.

    Reste que y a complexité. Du fait de l’urgence mais aussi parce que souci systémique, où s’agit pas de se la jouer solo, pour impulser un changement qui ne soit pas contre-productif. Où faudrait que des collectifs ayant des idéaux en objectif, pour horizon, puissent avoir un impact concret, s’adaptant mais aussi s’y tenant.

    A ce propos, je viens de voir un extrait d’une table ronde avec Aymeric Caron et Philippe Poutou où question d’ « imaginer de nouveaux outils pour lutter efficacement » : https://x.com/REVPourLeVivant/status/1831260152810319920

    Voilou pour cette histoire de « dissidence ».

    Ensuite, passons à ce que je voulais évoquer sur l’éducation, suite à des messages lus en lien avec la rentrée scolaire.

    En fait, dans la matinée du jour RS, mon fil d’actualité s’est transformé en louanges à l’éducation, avec juste çà et là quelques « petites piques » aux politiques qui ont fait des réformes jugées mauvaises pour la pérennité de l’école publique.

    Alors concernant l’école pour tous, l’éducation prodiguée, les enseignements, si je pense qu’il y a à penser le « rapport civilisationnel », « l’intégration systémique », je ne suis pas de celles et ceux qui font une critique généraliste, qui pensent que c’est un formatage par essence, un conditionnement à rendre malléable, servile, ni à « mal-informer » sur ce que serait la « véritable histoire du monde ».

    Je pense qu’il y a des bases, des fondamentaux, un intérêt à de la « science fondamentale ». Des programmes qui ont leur raison d’être. Dont qui, pour peu que vous ayez la chance de tomber sur des bons professeurs au moins au cours d’une année, éveillent à l’esprit critique, cultivent de la « conscience éclairée », des bases de connaissances importantes, notamment contre les « obscurantistes du climato-scepticisme ».

    Et on pourrait considérer la complexité de former à la fois des esprits éclairés et du besoin d’une « économie planifiée » par rapport à des problématiques communes, pour du bien commun. Qui est limite une aporie qui fait que des réformateurs ont eu et auraient du mal à faire consensus. Si ce n’est qui n’est l’est certainement plus, pas, quand on considère pour l’essentiel et sans qu’il faille de la croissance économique financière pour moteur.

    Encore que, j’écris cela par réflexe à trouver des excuses, mais il me semble qu’il y a bien matière à des reproches, à critiquer certaines réformes, même dans le cadre capitaliste. Autant des variations par rapport à de ce qui a fait le jeu du capitalisme, du néolibéralisme, que je considère comme de « l’économie non économique », que des concernant l’école, façon de la faire par rapport à / pour un paradigme.

    Car il y a plusieurs pédagogies possibles, des impacts sur les moyens, et le souci de la finalité.

    Au final, sachant qu’on peut toujours avoir à en apprendre, j’ai un certain penchant pour prêcher l’éducation populaire, que nous pouvons toujours avoir à élever notre « niveau de conscience ». Pas pour une finalité d’agent économique au service d’une « économie non économique » sous forme de stages, de formations prédéfinies, juste par amour du savoir, de la compréhension, de la prise de conscience, de cultiver le « champ des possibles » sur des questions fondamentales.

    Bref, cela mériterait le développement d’une thèse, d’arguments de fond à expliciter, à faire du cas par cas plutôt que de survoler de manière si généraliste. Ce pourquoi je vous invite à voir ces quelques vidéos :

    « DU PARADIGME DE L’EDUCATION » : https://www.youtube.com/watch?v=e1LRrVYb8IE&list=PL9C4E9847954BBFF4&index=21&t=1s&pp=iAQB

    Et déjà évoqué aussi au cours d’un message, mais du fait de la pléthore de docs suggérés, vous les avez peut-être pas encore vus, si vous aviez pas pris le temps de regarder avant, il y a quelques années :

    « Incultures 2 » de Franck Lepage : https://www.youtube.com/watch?v=ClYAjeiuVJw&list=PL9C4E9847954BBFF4&index=77

    Et cf. partie ÉDUCATION sur : https://www.ardeur.net/conferences-gesticulees-par-themes/

    Et vous trouverez d’autres vidéos de conférences gesticulées autour de la thématique « école » sur :
    https://www.youtube.com/@francklepage/search?query=%C3%A9cole

    Après, j’écris et partage cela pour la forme, en réponse aux messages « laudateurs » de la « scolarité classique » lus. Et cela me semble être un sujet de discussion intéressant et très important. Mais j’en suis à me dire que je vais probablement cesser de consulter les réseaux sociaux pour ne plus me laisser moi-même embarquer dans les sillons d’une actualité qui semble inconsciente des urgences. Car en fait, j’en suis arrivé à saturation des discours qui s’attardent sur des effets et non de la cause, un peu comme je viens finalement de le faire, et qui semblent inconscients du péril, renforcent une sensation d’impuissance en l’occurrence, vis à vis de la sixième extinction de masse. Et qui n’accordent pas l’importance que mériterait à mon sens la cause animale, le véganisme anticapitaliste, l’antispécisme. Et autant dire que je n’ai ainsi, en fait, pas plus confiance dans le président que dans la plupart des politiciens, de certains de ses opposants, y compris donc certains de celles et ceux du « Nouveau Front Populaire » qui ne s’engagent pas à la promotion du véganisme antispécisme anticapitalisme. Dont ce de que d’aucuns qualifient de la « droite du PS ». Et même si je pense toujours qu’il vaut mieux le « Nouveau Front Populaire », c’est faute de mieux.

    Parce que en revanche, ce qui me « titille », c’est que si il faut bien que tout un chacun s’y retrouve sans « attendre Godot », est à ses soucis, de quoi avoir l’impression qu’il est encore et toujours sous-estimé certaines gravités, et c’est même pas la question de quel monde sera laissé pour les enfants ? L’accélération et le mode de fonctionnement civilisationnel, des pays les plus pollueurs, font que peut-être question de juste quelques années, tout au plus une décennie.

    Cela me semble objectivable, et d’une gravité sous-estimée telle que quand j’ai entendue une publicité sur service de musique en ligne invitant à se rendre chez son dentiste, de ne pas attendre d’avoir un souci, si je reconnais qu’il est important de prendre soin de sa santé et que dans le domaine dentaire il faut particulièrement mieux prévenir que guérir, je n’ai pas pu m’empêcher de déplorer que des publicités institutionnelles de sensibilisation soient diffusées mais rien autour des soucis environnementaux et éthiques, du besoin de santé pour la planète, et encore moins avec une réflexion autour de ce que cela impliquerait.

    Parce que si y a des « affaires courantes » à ne pas négliger, de même que des soucis quotidiens et de sa santé, que militer pour une cause n’empêche pas de militer pour une autre, je pense qu’il serait temps de prendre acte des urgences, ainsi que l’importance d’une certaine éthique, de cesser avec l’électoralisme, des promesses qui n’engagent à rien, avec du réformisme semblant insouciant des enjeux civilisationnels, et cetera.

    Parce que clairement, je pense que tant qu’on n’aura pas « réglé » le réchauffement climatique, les soucis environnementaux, le besoin de « justice sociale », qu’il n’y aura pas eu un effort de sensibilisation collective, avec tout ce que cela implique de cause à effets, comme dirait le chanteur : « on a pas les bases ».

    Aussi, si je suis en général assez d’accord avec des propos de Aurélien Barrau, notamment sur considération que le réchauffement climatique n’est pas la seule problématique, que c’est une bonne occasion d’évoquer le souci systémique, du besoin de remise en question du mode de fonctionnement, dont de rapport à la « nature », le fait est que la civilisation est tellement dans la panade que c’est aussi une bonne occasion d’appeler à ne plus tergiverser, à s’appliquer à de la solution systémique, par un système qui permettrait de le régler, de le prendre en compte dans un tout.

    C’est à un tel point que des scientifiques ne se sentant pas écoutés comme il faudrait, ont rejoint les rangs de la rébellion.

    « Peter Kalmus, scientifique de la NASA @ClimateHuman
    en larmes pour l’avenir de ses enfants à cause de notre inaction face au dérèglement climatique. »

    Source et vidéo :
    https://x.com/MrMatthewTodd/status/1830776546635698204

    Ce qui me fait penser à un fameux discours de Victor Hugo : « Détruire la misère, Discours à l’Assemblée nationale législative 9 juillet 1849 » : https://fr.wikisource.org/wiki/D%C3%A9truire_la_mis%C3%A8re,_Discours_%C3%A0_l%27Assembl%C3%A9e_nationale_l%C3%A9gislative_9_juillet_1849_(extrait)

    Et m’inspire cette lettre :

    « Lettre à toutes et tous »

                                                                                                                Écrite à L’Union le 5 septembre 2024

    « Mesdames et messieurs « les gens d’en haut » ;
    Mesdames et messieurs les politiciennes et politiciens ;
    Mesdames et messieurs des médias, les adeptes et pratiquants de la « fabrique du consentement » ;
    Mesdames et messieurs des lobbies du climato-scepticisme ;
    Mesdames et messieurs s’en faisant le relai parce que gobé ;
    Mesdames et messieurs des lobbies manquant d’éthique ;
    Concitoyennes, concitoyens ;
    Contemporaines, contemporains ;
    Chères toutes et chers tous,

    Tant qu’il restera des femmes, hommes et enfants, divers êtres innocents mourant sous les bombes et balles, des membres déchiquetés, tel qu’en Palestine, vous n’aurez rien fait.

    Tant que notre pays sera complice tel que par la vente d’armes, vous n’aurez rien fait.

    Tant que le dérèglement climatique s’accélère, avec ses effets délétères, sa potentialité apocalyptique ; que les pays les moins pollueurs sont en danger à cause des pays les plus pollueurs ; que notamment l’effondrement de l’AMOC n’est pas « enrayé », mis fin à des écocides et restauré une certaine qualité de l’air, nous n’aurons pas les bases, nous n’aurons rien fait.

    Tant que Paul Watson et d’autres écologistes seront en prison, qu’ils ne seront pas libérés ; tant que les défenseurs de la planète seront criminalisés et inquiétés ; tant que des populations utilisant leur droit à manifester, à protester contre du pouvoir jugé inique, pour de leurs idéaux, maltraités, mutilés, injustement arrêtés, voire mis à mort ; tant que les crimes systémiques n’auront pas cessé ; tant que vous prendrez de la population et des êtres vivants pour des sujets d’expériences ; tant que ne sera pas mis en place les conditions de la dignité pour toutes et tous, nous et vous n’aurons rien fait.

    Tant que de l’usage de la science sera capitaliste ; des médias de masse à diffuser de la propagande des intérêts privés, de pouvoirs iniques ; qu’il ne sera pas mis fin à ce qui précarise, met en péril, au capitalocène ; à l’ère des abattoirs et du carnisme ; au racisme ; au spécisme ; que des lobbies aux intérêts privés dicteront de la voie pour du bien commun ; tant que ne seront pas posées les bases pour un paradigme pérenne autant que faire se peut, vous n’aurez pas fait ce qu’il faudrait, nous et vous n’aurons rien fait.

    Et à celles et ceux que cela paraît idéaliste, utopiste, informez-vous mieux sur le réchauffement climatique, les soucis, diverses mal-information du fait de lobbies, et la potentialité ; comprenez que « l’utopie délétère », qui semble s’ignorer comme tel, qui « ignore ce qui est ignoré », c’est de croire qu’il ne faudrait rien changer, ne pas en prendre acte ; et laissez l’imagine, l’imagination vous guider jusqu’à avoir soif d’une concrétisation pour un mieux être collectif.

    Merci de votre attention,
    Cordialement,
    Pascal Lamachère »

    Ceci écrit, je ne comptais pas de nouveau autant insister sur l’urgence du réchauffement climatique pour aujourd’hui, mais comme diverses problématiques sont liées de cause à effets, et que je suis convaincu qu’il y a urgence, qu’il ne faudrait plus tergiverser pour en prendre acte et cesser avec un mode de fonctionnement qui me semble délétère, avant de vous inviter à lire et écouter une auteure, me vient à l’esprit une mode sur des réseaux qu’il me semble ne pas avoir encore évoqué.

    Il y a quelques temps, au cours de la campagne des européennes, si je me souviens bien, j’ai vu diffuser des vidéos titrées « Cette fille a détruit un écolo ». Des déclinaisons du genre pour tenter de jeter l’opprobre sur des opposants, faire passer un contre-argumentaire pour antithèse qui ferait synthèse.

    Sauf qu’en fait, pas mal de fois, et même, de mon point de vue, à l’aune de ce que je pense savoir, à chaque fois que c’était de la droite soit disant déboulonnant de la gauche, cela reposait sur de l’intox, de l’ignorance, de la méprise, des biais. Et pour peu qu’il était pris le temps de vérifier et de réfléchir, il y avait de quoi donner tort et considérer que la ou le candidat(e) en question ne « détruisait » rien du tout, ne faisait qu’intoxiquer le débat. Ce qui illustre l’importance de la matière à penser et le souci des débats à brûle pourpoint où les mythomanes / mal-informateurs cherchent à faire prendre des vessies pour des lanternes, et même où parfois le souci vient des séides qui ont fait des montages pour ne retenir que ce qui les arrange quitte à déformer la vérité exprimée au cours des débats.

    Bref, j’insiste sur les urgences parce qu’il me semble bien qu’il y a urgence, mais aussi parce que je trouve consternant certaines « maltraitances », de l’information à l’état d’esprit général. Des prises ou non prises de conscience qui se répercutent aussi dans le rapport à autrui, à la perception des militants et leur « gestion », ou « mauvaise gestion ». Leur mise en danger.

    Dans le genre, récemment, il a failli y avoir un nouveau sort funeste à la « Rémi Fraisse » (paix à son âme) :

    « Une militante a fait une chute de 8 mètres. Elle aurait pu mourir, bilan colonne vertébrale fracturée

    Avec Remi Fraisse, on a appris qu’aucun responsable ne démissionnait et n’était condamné

    10 ans après on va encore plus loin on communique qu’on “s’en félicite”

    Des meurtriers »

    Source : https://x.com/h0v0hys0/status/1830550568944726124

    Et à noter que si vous lisez des commentaires à cette publication informative sur x, que vous vous informez sur le pourquoi du comment de cette ZAD, vous réalisez à quel point y a un travail à faire pour l’éveil de l’empathie et aussi l’impact de la maltraitance du sujet écologique, du manque de débats sans la mauvaise influence de lobbies, du manque d’écoute pour comprendre les mobiles, la justification, la « bataille » pour le bien commun, les soucis environnementaux des militantes et militants qui vont sur le terrain, sont dans l’action concrète. Et ne serait-ce aussi juste pour le respect de la vie humaine et des autres êtres, que la fin ne devrait justifier des moyens mortifères et de la maltraitance.

    Dans un autre genre, ce qui me semble être un autre bon exemple d’iniquité et d’inconscience des climato-sceptiques et des autorités concernées : au Royaume-Uni, des « militants contre le réchauffement climatique » ont été jugés gênant des intérêts et mis en prison alors qu’une bonne partie de Londres, et de ailleurs, pourrait bien bientôt être définitivement inondée si ils (et nous en tant que civilisation, souci planétaire) s’appliquent pas à concrétiser de ce dont ils recommandent, de ce pourquoi les militants avaient planifié certaines « actions subversives », entre autres.

    Re bref, j’ai d’autres messages autour des soucis environnementaux lus cette semaine à vous partager. J’hésitais à le faire là ou à terminer le message d’aujourd’hui avec. Je vais plutôt vous les partager ci-après pour terminer le message d’aujourd’hui en vous invitant à lire et écouter une auteure.

    Voilou donc les messages autour de l’urgence :

    « Après avoir découvert l’existence des camps de concentration nazis à l’adolescence, je n’arrivais pas à comprendre pourquoi les Allemands laissaient faire. Un scientifique en chef écrit que des milliards de personnes mourront si nous ne mettons pas un terme à la destruction du climat par les élites. Il n’y a même pas une vague de réactions.

    « Si nous suivons la même voie, la civilisation telle que nous la connaissons disparaîtra. Si nous respectons uniquement les engagements actuels – zéro émission nette d’ici 2050 – peut-être une certaine forme d’humanité survivra-t-elle, en gérant les défis posés par les phénomènes météorologiques extrêmes, la fonte des glaces et l’élévation du niveau de la mer et de la température. » Sir David King, ancien conseiller scientifique en chef du gouvernement britannique.
    https://theguardian.com/commentisfree/article/2024/may/27/humanity-survival-emissions-resilience-ecosystems-greenhouse-gases
    @Sir_David_King »

    Source et lien article : https://x.com/RogerHallamCS21/status/1830550071307288798

    « Je regarde la télé en journée. On ne parle que des étés merveilleux que nous avons passés, de ce que les enfants ont fait, de ce qu’ils ressentent à l’idée de retourner à l’école, de l’excitation de chacun à l’idée d’avoir des billets pour Oasis. Aucune mention de cela ou du danger inimaginable qui se profile. Nous vivons dans des mondes parallèles à ceux des médias. »

    Source et illustration graphique : https://x.com/MrMatthewTodd/status/1830536885153701964

    « Nous ne pouvons pas nous adapter complètement à ce qui arrive, selon la scientifique spécialiste du climat.
    Katharine Hayhoe affirme que le monde se dirige vers des dangers que les gens n’ont pas vus depuis 10 000 ans de civilisation. »

    Source et lien article : https://x.com/MrMatthewTodd/status/1830629948186308901

    « Les climato-sceptiques s’emparent du fait que l’été 2024 a été l’été le plus frais du Royaume-Uni depuis 2015. Le changement climatique n’est pas linéaire, donc la température monte et descend, mais la tendance est à la hausse.
    Les scientifiques se demandent également si le courant-jet est resté bloqué alors que la planète se réchauffe, ce qui explique notre météo maussade en permanence cette année.
    Ce graphique du projet « Show Your Stripes » de l’Université de Reading représente la température du Royaume-Uni chaque année au cours des 173 dernières années. Vous pouvez voir dans quelle direction elle évolue.
    À l’échelle mondiale, 2023 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée et 2024 s’annonce encore plus chaude. Nous sommes dans une merde profonde, très profonde. »

    Source et illustration graphique : https://x.com/MrMatthewTodd/status/1830711253058060542

    « Tout ce dont nous avons besoin, c’est de quelqu’un de vraiment très célèbre qui comprend ce à quoi ses enfants sont confrontés, qui prenne cela en charge et passe tout son temps à sensibiliser, au moins pendant un certain temps, et nous pourrions réellement arriver quelque part 🌎🔥🧯 »

    Source : https://x.com/MrMatthewTodd/status/1830765071351320864

    Maintenant que les messages publiés sur x sont partagés, je termine le message d’aujourd’hui en vous invitant à lire le livre « Ainsi l’animal et nous », essai à la fois théorique et autobiographique de Kaoutar Harchi, qui est notamment sociologue et écrivaine, une militante qui a une approche intersectionnelle.

    Présentation : « Les animaux sont tout. Ils sont eux-mêmes, certes, mais surtout ce que nous faisons d’eux. Nous, les humains. Car chaque fois que nous parlons des animaux, nous ne parlons en vérité que de leur animalité : l’état animal que nous décrétons inférieur. Ainsi nous animalisons les animaux, nous les rendons tuables et sans peine nous les tuons. Cet état animal, affirment des humains, n’est pas le propre des animaux, il est également celui de certains humains. Ces autres : les femmes, les prolétaires, les minorités raciales qui, ni homme, ni bourgeois, ni blanc, ont été exclus de la communauté morale par le viol, par l’usine, par le fouet, par l’enfumage des grottes, par la persécution et par l’enfermement. Car animalisés.

    Livre tout autant théorique qu’auto-biographique, Ainsi l’animal et nous appelle à reconnaître la totalité de la question animale, en laquelle toutes les questions de notre monde se rejoignent. Il devient dès lors possible de tenir ensemble tout ce qui va ensemble, de défaire tout ce qui a été fait. Puis de tout refaire. »

    Et je vous invite à lire ses articles publiés sur Revue Ballast : https://www.revue-ballast.fr/?s=Kaoutar+Harchi

    Tels que :

    Et écouter de sa participation au podcast « Comme un poisson dans l’eau » :

    Merci de votre attention,
    Bonne journée,
    Bonne fin de semaine.