#442
Pascal LamachèrePascal Lamachère
Maître des clés

    photographie montage graphisme de terre horloge dans univers avec mains autour

    Bonjour,

    aujourd’hui je comptais évoquer des considérations sur l’univers « incarné » mêlant d’une certaine façon transcendance et immanence, pensant le monde en théorie non pas du point de vue de l’acteur mais du spectateur, évoquer la relativité de ce que nous appelons le temps et implication dans la considération sur la « réalité ». Ainsi que la pertinence ou non pertinence de théoriser ce qu’il serait possible ou impossible selon nos perceptions depuis le « prisme incarné », ou du moins ce qui en est compris par des scientifiques, tel que la « mécanique des ondes » : https://dailygeekshow.com/theorie-physique-voyage-temps/

    En fait, même si je pense comprendre certaines théories, que je les trouve intéressantes et surtout valides par rapport à des « faits », elles posent problème vis à vis de l’interprétation qui leur est donné par certains, d’autant que l’humanité ne peut prétendre avoir tout compris des forces de l’univers, du « mystère », pour celles et ceux qui seraient adeptes de « l’ignorance éclairée ».
    Tel que prétendre définir tout le « réel » à l’aune de thèses qui interprètent des données relatives à ce que nous percevons à un moment donné, telle que la théorie de la « mécanique des ondes », il me semble. Ou si on remonte plus loin dans le passé, celles et ceux qui pensaient que la terre était le centre de l’univers et que le contraire était impossible.
    Je veux dire, il est entendu en général par les scientifiques qu’ils font des hypothèses, les connaissances scientifiques se sont enrichies ainsi par paliers, de prise de conscience en prise de conscience d’une certaine façon, mais j’ai parfois l’impression qu’ils sont comme certains scientifiques qui au début du 20ème siècle auraient pu penser qu’il n’y avait rien de fondamental à comprendre de plus, avant que de nouvelles découvertes ouvrent de nouveaux horizons, que de nouveaux rouages dans la mécanique de l’univers soient perçus et changent la compréhension du tout.
    Bon, c’est peut-être juste un travers au cours d’une formalisation à des fins de vulgarisation tout en étant conscient des limites de leurs connaissances, de la relativité des certitudes, mais bon.

    Toujours est-il que je pense notamment aussi au concept de l’illusion que serait le monde incarné, la considération de non existence du temps dans l’absolu, et cetera.

    Quand vous écoutez une musique, lisez un livre, jouez à un jeu, regardez un film, il y a un début et une fin. En état spectateur, vous pouvez certes vous amusez avec la temporalité, si ce n’est peut-être dans les jeux où vous êtes dépendant(e) des lois de la programmation et où, à moins de hacker, pendant que vous jouez vous suivez le fil des événements, vous ne pouvez faire autrement pendant ce temps.

    Et qui pense quoi ?
    Ce n’est pas tant une digression dans la digression, passer du coq à l’âne, pour signifier et insister que j’ai parfois la sensation que dans les considérations sur la « réalité » il est parfois amalgamé « spectateur » et « acteur », transcendant et immanent, comme si en étant en quête d’une thèse qui permettrait d’unifier toutes les lois de l’univers, on s’embrouillait, faisait de la confusion. Et le souci de la relative pertinence de procéder ainsi, de penser ainsi.

    D’où le questionnement sur le sujet pensant et les points de vue sur la temporalité et le monde, le questionnement sur divers « plans de vérités », diverses dimensions, divers points de « vue » et diverses possibles « temporalités ».

    Et à bien y penser, si je puis dire, il y a des incertitudes, si ce n’est que par rapport aux médiums évoqués plus haut, le jeu vidéo me semble plus proche de caractériser ce que nous vivons, telle une matrice, et si le temps « ressenti » dans l’expérience « incarnée » est relatif d’un certain point de vue, il y a un « temps biologique » et une forme de « réalité » qu’il me semble impropre de qualifier d’illusoire, de non existant du point de vue de l’expérimentateur.
    Et certes, entre ce que nous percevons par nos sens et ce que nous interprétons, il peut aussi se glisser des méprises, mais cela me semble être un autre sujet de possibles méprises.

    Et pour revenir sur cette histoire de « temporalités », même si on considère qu’il y a forcément un lien avec « le hors temps » dans la considération, la pensée, le sujet pensant, quand vous jouez, vous jouez en fonction des lois de l’univers programmé. Et la question qui me vient à l’esprit : et si il était écrit dans ces lois qu’il pouvait être joué avec de la temporalité ?

    Je pense à la théorie de la double causalité, où le temps est considéré autrement qu’en terme de passé, présent et futur. Un dessin planche de bande dessinée qui me semble très bien le synthétiser : https://www.doublecause.net/indexc09b.html?page=conscience-quantique.htm

    Et mais re toujours est-il que c’est un sujet délicat à bien traiter, au sens que nécessite de s’informer sur les théories actuelles, de repotasser le sujet, n’étant pas un spécialiste ni amateur à l’affût de toutes les publications relatant les thèses les plus récentes. Et « l’actualité du monde Terrestre » fait que j’ai envie d’évoquer, de re évoquer d’autres sujets, des soucis.

    Bon, pour le coup, je me suis quand même un peu épanché autour, je ne traiterai peut-être pas à nouveau ce genre de sujet (de quoi « Ouf » ?!), si ce n’est peut-être pour disserter autour de la théorie de la double causalité, et de ses applications, que je trouve plausible. Encore que si cela vous intéresse, vous avez diverses thèses, divers articles et conférences publiées sur le site dédié : https://www.doublecause.net

    Bref, j’ai parfois l’impression que ce qui fait qualifier la « réalité incarnée » d’illusion ou de relative aux perceptions individuelles sert de prétexte à telle ou telle posture individuelle et non collective vis à vis de la vie plus qu’une quête de « vérité », de compréhension de la réalité commune qui serait la plus holistique possible du point de vue de la vie. Tels des bourreaux qui sous-estiment leurs victimes pour ne pas avoir trop mauvaise conscience, des colonisateurs qui se donnent le beau rôle vis à vis des peuples colonisés. Ou les diverses formes de racisme, tel que le spécisme vis à vis des animaux. Pour approfondir la philosophie sur le souci de la « sous-estimation », je vous invite à regarder des épisodes du podcast « Comme un poisson dans l’eau », tel que les deux volets de l’épisode 20, « Les poissons plient le game », où si je me souviens bien il en est question : https://www.youtube.com/@poissonpodcast/videos

    Et si la théorie de la double causalité peut avoir des implications, des applications, que nous importe en tant qu’étant « incarné » la relativité du temps du point de vue de l’absolu, non ?

    En tout cas, il y a des problèmes sociaux, d’environnement, une base pour de la pérennité que la « civilisation » devrait mettre en place, et c’est une de mes principales préoccupations, qui fait que si ma curiosité me pousse à m’intéresser à tout un tas de sujets, il y a comme un sentiment d’urgence qui me ramène aux fondamentaux, aux bases, à l’essentiel du point de vue du sujet ayant les pieds sur terre. Et donc à ce qui me tient à cœur.

    Parce que quand je vois le « temps de cerveau disponible » de gens intelligents absorbé par des sujets purement théoriques, les grosses fortunes se tourner vers les conquêtes dans l’espace, et cetera, la plupart semblant inconscients des diverses pollutions qui vont avec, des soucis de fond, je me dis que y a comme un besoin de taper du poing sur la table, de dire stop, de faire une grève générale.

    Et je m’excuse si mon propos paraît confus du fait des diverses digressions. En ce moment j’écris un peu comme mes pensées viennent, et tout étant un peu imbriqué, une pensée en faisant naître une autre, il m’est difficile de clarifier le fil tel qu’au cours d’une dissertation qui serait suffisamment bien structurée.

    Aussi, en fait, si je devais définir une principale thématique pour aujourd’hui, ce serait la critique des « diversions », des « sujets à diversions » par rapport aux soucis pour l’expérience incarnée plus que de philosopher autour, dessus. Même si l’un n’empêche pas l’autre.

    D’ailleurs, à ce propos, comme expliqué plusieurs fois, « philosophiquement », « spirituellement », même en considérant le concept de la caverne de Platon, ou d’autant plus en le considérant, je pense important de respecter les diverses formes de vie, et en premier lieu celles dont nous sommes certains qu’elles sont dotées de « conscience ».

    De mes diverses lectures et écoutes de thèses, d’aucuns m’ont semblé sous-estimer l’importance de la cause animale selon telle ou telle considération militante, selon tel ou tel prisme, et j’en suis venu à me questionner sur mes mobiles, et sur mon évolution, l’évolution de ma considération, de ma perception, de ma sensibilité, de mon hypersensibilité, et de mon jugement sur de mes contemporains. Car je ne suis pas né végan, je n’ai pas été sensibilisé à la cause animale dans mon environnement éducatif, et si de ce que je me souviens j’étais ému, attristé de voir des animaux morts, je ne faisais pas forcément le lien avec de ce qui avait dans mon assiette. Encore que mes parents ont eu leur période végé et si je ne m’en souviens pas bien, il a dû me traverser l’esprit de me passer des cadavres d’animaux à diverses périodes mais je n’avais pas eu la curiosité de m’informer sur les connaissances nutritionnelles d’alors, sur la possibilité de s’en passer, il m’a fallu du temps pour faire le pas, prendre le temps de mieux m’informer.
    Et toujours est-il que je ne supporte plus de voir tout ce qui n’est pas végétalien, dans les supermarchés, dans les restaurants, les pêcheurs, et cetera. Et même dans les fictions, les livres, les jeux, les séries, films, documentaires, divers moyens d’expression se faisant l’écho du carnisme, une empreinte des travers d’une époque, cela m’est un peu subir une forme de torture, j’ai du mal. Ce qui n’était pas le cas avant où je ne voyais pas autant le mal.

    Aussi, ce qui me l’a fait considérer comme du mal, je me suis demandé si cela relevait d’une forme de PNL, de reprogrammation neurolinguistique à force de voir des messages et images d’associations militantes, si cela m’était « naturel » ou venait de l’influence de docs qui m’avaient touché, exacerbé dans mon âme le souci pour les animaux.

    En conclusion, il me semble que je suis juste devenu plus cohérent avec ma sensibilité, avec moi-même, plus conscient des implications, que j’étais plutôt inconscient, en état de dissonance cognitive avant d’opter pour un régime végétalien. Et niveau richesse alimentaire, potentialité de repas, la cuisine végétale est plus riche que ce qu’on peut penser par préjugés, par méconnaissances. Je ne me souviens plus trop, mais il me semble que les premiers mois de ma conversion au végétalisme j’avais cessé de cuisiner certaines gourmandises et je me contentais de plats simples et rapides (cuisson légumes, céréales et légumineuses) par méconnaissance de possibilité d’adapter les recettes, ni en prenant le temps de consulter de nouvelles recettes, de blogs de recettes dédiés à la cuisine végétalienne.

    J’ai déjà partagé çà et là des liens vers des blogs de chefs végans, je vous en repartagerai probablement au cours d’un vendredi prochain, pour le moment, pour remplacer lait, œufs, et cetera : Les bases de la cuisine végétale : Le b.a.ba pour bien se lancer en mode 100 % végétal : https://vegan-pratique.fr/cote-cuisine/

    Et sur ce site il y a une partie recettes centralisant celles de divers cuisiniers.

    Concernant l’aspect éthique, si il y a plusieurs mobiles, plusieurs raisons qui font qu’il y a « divers véganismes », que certains le sont que temporairement, des témoignages que j’ai lus, pas mal de végétaliens ont eu le même cheminement. C’est-à-dire qu’à un moment donné il leur est devenu intolérable ce qu’ils étaient par le passé, du moins par leur alimentation. Et le seul regret pour la plupart, c’est de ne pas s’y être éveillé plus tôt, avec aussi le souci / regret pour un certain nombre d’avoir un entourage dont ils ont du mal à faire prendre conscience de ce dont ils ont pris conscience en leur « âme et conscience ». Et si vous trouverez des témoignages de certains anciens végans qui ne le sont pas restés, c’est une autre histoire, que je qualifierais bien de ne pas s’être suffisamment bien renseigné pour l’équilibre de leur alimentation et / ou suffisamment bien éveillé à la cause antispéciste, mais c’est une autre histoire, et à voir probablement au cas par cas.

    Et il n’en reste pas moins que dans le genre des prises de conscience, illustrant la « dissonance cognitive » que tout un chacun peut avoir un temps, il y a des enfants de chasseurs, des anciens chasseurs ayant pris conscience de l’enfumage des « arguments » mauvaise foi de leurs pairs, des anciens éleveurs, des anciens travailleurs d’abattoirs, des anciens bouchers, des anciens très carnistes / des anciens très amateurs de cadavres d’animaux qui ont fini par se convertir, témoignent dans ce sens.

    Un éleveur sauve son troupeau de l’abattoir et devient végétarien : https://www.slate.fr/story/173049/eleveur-betail-vegetarien

    Confessions d’une employée d’abattoir : https://blog.l214.com/2020/05/19/confessions-dune-employee-dabattoir

    L’envers de la viande : un ancien boucher raconte : https://blog.l214.com/2022/11/15/lenvers-viande-ancien-boucher-raconte

    « « Quand tu réalises que ce que tu prenais pour des vérités sont des mensonges, et quand tu prends tout ce raz-de-marée dans la figure, c’est très fort : l’une des choses principales pour les nouveaux militants est de gérer cette rage et de pas exploser. » se souvient Alexandra Morette »

    Extrait de : « Il faut cesser de considérer les animaux comme des objets de consommation » : https://lareleveetlapeste.fr/il-faut-cesser-de-considerer-les-animaux-comme-des-objets-de-consommation/

    Sylvie Guillem – Danseuse étoile et végane pour les animaux : https://www.youtube.com/watch?v=lhKVHa0ejuA

    Pourquoi devenir vegan ? Animaux, environnement, santé, humains : 4 bonnes raisons de faire le choix vegan ! : https://vegan-pratique.fr/pourquoi-devenir-vegan/

    Si ce n’est que comme expliqué, je pense qu’on peut considérer qu’il y a divers « véganismes », mobiles, intérêts, et que c’est pas tant ou pas que une histoire de sensibilité mais aussi de « logique », de conscience, de façon de considérer ce vers quoi devrait tendre l’humanité. L’introduction du livre « Antispéciste » de Aymeric Caron m’a semblé très bien cristallisé le propos, très bien synthétiser le principe de respect, de combat social, et cetera. Je vous invite à le lire si pas encore lu.

    Aussi, c’est le genre de préoccupation qui fait que je culpabilise à disserter sur des sujets plus « théoriques » tel que la relativité du temps et des perceptions de la « réalité », qui font diversion de ce point de vue, et que les « fêtes » de fin d’année n’en sont plus du tout dans mon esprit, avec aussi le travers consumériste qui va avec, si ce n’est que je peux cuisiner des très bons repas végans.

    Ceci écrit, cela me fait penser à un film que j’ai vu il y a quelques temps : « Charles Dickens, l’homme qui inventa Noël ».

    Non pas par rapport au risque de devenir un Scrooge, mais par rapport aux préoccupations, à l’intention affichée, et au problème d’avoir bien conscience des problèmes sociaux, environnementaux, et cetera, et potentielles solutions en se forgeant des idéaux, et la difficulté de les servir.

    Vous connaissez certainement ce Conte de Noël de Charles Dickens, peut-être moins l’histoire autour de l’écriture du livre, les mobiles de l’auteur et l’influence que son conte a eu. Et si le film est une fiction autour, que cela me semble être un peu exagéré de le présenter comme « l’homme qui inventa Noël », de la petite recherche que j’avais faite, de ce que j’ai appris, il y a du vrai, tel que de son influence, de son impact sur le monde anglo-saxon, une facette sociale pour les fêtes de Noël d’alors. Si ce n’est que l’idée de départ c’était plus encourager de la générosité, susciter de l’empathie envers les vivants, de la « charité » au sens noble. Du moins, de ce que je me souviens du film, il est relaté le fait que les fêtes de fin d’année n’en étaient pas pour la plupart avant que le cœur et l’esprit à la fête soient influencés, suscités, ayant eu de l’effet sur plus de dons à des associations, à des œuvres, des orphelinats, et cetera, suite à la parution de son livre. Et de ce que je me souviens, je m’étais fait la réflexion que de nos jours son histoire serait peut-être autre, qu’il regretterait l’impact sur la planète, le mode de vie consumériste développé au fil du temps plus que des intentions charitables, la surexploitation des ressources, l’extinction de masse en cours, avec préoccupation systémique et peut-être aussi pour les animaux, pour les victimes, plus que susciter des élans de générosité à titre individuel.

    Aussi, dans les préoccupations, il y a aussi la situation à Gaza, en Palestine, les divers conflits dans le monde, et la situation environnementale.

    Et désolé de faire autant de digressions, mais cela me fait repenser à la responsabilité individuelle versus collective, et surtout ce que je trouve contestable dans le discours d’adeptes du « développement personnel », tel que la responsabilité individuelle par rapport à la maladie. Parce que même si en tout cas, l’effort individuel est important, que nous avons une responsabilité aussi envers nous-même, qu’il peut s’apprendre à écouter son corps et son âme, il y a certaines nuances et distinctions qu’il me semble importantes à faire. Je l’ai déjà évoqué d’une certaine façon, mais appliqué aux discours autour de la maladie, du risque de maladie, cela consiste à comprendre les causes environnementales, extérieures à soi, le cause à effet du point de vue le plus holistique possible.
    Et en fait, je l’évoque car j’avais commencé à écouter une femme promouvoir son livre à propos de son expérience face à la maladie, évoquer son cheminement, sa prise de conscience de sa responsabilité vis à vis d’elle même, et ce qui m’a « titillé », m’est apparu contestable en partie, c’est le même refrain que d’aucuns tiennent en me semblant surestimer le pouvoir individuel et sous-estimant les diverses influences environnementales. Et il est certes plus facile d’identifier ce qui pose problème à soi, d’agir dessus que de partir dans des réflexions systémiques sur lesquelles on a peu d’emprise dans l’immédiat, mais sociologiquement, certaines études tendraient à démontrer les effets de la précarité, et que de ce point de vue c’est une forme d’inconscience d’autant insister uniquement sur le pouvoir par soi.

    Je veux dire, je suis pour encourager les gens à prendre soin d’eux, à cultiver la conscience de ce qui ne va pas dans leur vie, à s’appliquer à des solutions, à de ce qui peut être constructif, à poursuivre leur cheminement personnel. Surtout que je pense dommage de ne pas évoquer alors le souci collectif, systémique, l’idée « dans quel but, pour quelle fin ? » au niveau collectif, social, de manquer de perspective par rapport aux soucis sociaux, les imbrications avec les « politiques économiques », le souci de pérennité pour la civilisation. Voire entre autre des études évoquées au cours du film « InterReflections » (des sous-titres français peuvent être activés (cliquer sur « CC » à droite du réglage du volume et sélectionner la langue de votre choix)) : https://www.interreflectionsmovie.com/watch

    Et : Richard Wilkinson : Comment les inégalités économiques nuisent aux sociétés : https://www.youtube.com/watch?v=cZ7LzE3u7Bw&list=PL9C4E9847954BBFF4&index=50

    Pour le dire autrement, mon souci, c’est que le discours de certains « adeptes du développement personnel », pas tous, me donnent l’impression de ne pas avoir bien conscience que la planète est malade à cause, d’une certaine façon, des individualistes, d’un système d’individualistes inconscients du souci systémique et de la responsabilité vis à vis des animaux, de l’ensemble du vivant, et que même si il est important de reprendre le pouvoir sur soi, il faudrait voir au-delà d’un problème particulier. C’est mieux d’être bien dans sa peau en tout cas, mais à quoi cela vous servira-t-il si tout s’effondre autour de vous, si bien portant ou mal portant, vous n’avez plus que quelques années à vivre du fait que nous ayons pas été à la hauteur des problèmes collectifs ?

    Et puis en fait, si on considère que la maladie est une chance de remise en question, si on suit cette logique jusqu’au bout, quand on comprend que la « planète » est malade d’un certain point de vue, autant l’appliquer aussi à une façon de reconsidérer le système, le fonctionnement du monde humain. « Chance » qu’aurait pu saisir le « monde » au moment de la covid 19, si l’on peut dire.

    Donc, en fait, la logique de la dame appliqué au « monde » a de quoi faire relativiser les discours des « adeptes du développement personnel », dont le sien, ou leur faire prendre conscience qu’en allant jusqu’au bout de la remise en question, il faudrait considérer la maladie de façon encore plus holistique, aller au-delà de son problème particulier.

    D’autant que ce qui est « vrai » pour un souci particulier ne l’est pas toujours du point de vue holistique, ou peut être considéré autrement.
    Par exemple, si il est « subversif » que les gens reprennent le pouvoir sur eux par rapport à des intérêts marchands, c’est relatif si cela conduit à des attitudes qui favorisent par des chemins de traverse le néolibéralisme, et c’est vraiment subversif, ou disons plus subversif de remettre en question le fonctionnement systémique, d’avoir une idée claire en tête, de « dans quel but, pour quelle fin ? » sur le plan systémique, d’un point de vue le plus holistique possible.

    Et je me répète, mais sachant que du point de vue holistique, il faudrait une révolution systémique d’une manière ou d’une autre, par et avec des gens conscients de l’importance de révolutionner le système, de résoudre le souci collectif, je pense que ma critique est pertinente.

    Pour le dire autrement, si tout le monde faisait comme elle, si c’était reproductible par tous, il y aurait sûrement moins de maladies et moins de malades, et peut-être que cela aurait un effet pour du mieux être collectif de cause à effets, par effet boule de neige, par synergie, mais si et seulement si il est compris le souci systémique, les imbrications, le besoin d’un nouveau système économique. Dans le cas contraire, de fortes chances d’être comme une guérie face à un événement cataclysmique qui la fera elle et nous tous mourir, contre lequel elle et nous ne pourrons rien.
    Et que paradoxalement, elle aura eu raison de se considérer responsable de ce qui lui arrive, à elle et aux autres, mais responsable pour le sort collectif, de n’avoir pas compris le souci pour la vie sur la planète, systémique, les imbrications systémiques, ou de l’avoir sous-estimé, de n’avoir participé à « guérir la planète », l’environnement, ou en tout cas ne pas polluer encore plus.
    Et vous me trouverez, me trouvez peut-être dur et arrogant. Je veux dire, bien entendu, tant mieux si son expérience individuelle sert à d’autres pour ne pas tomber malade ou se guérir, juste que voilou.

    Et déjà partagé le lien, mais si je devais faire un autre parallèle, c’est un peu comme les travailleurs du monde de la culture qui pensent que c’est leur faute si ils ne vivent pas de leur passion, alors que c’est plus « compliqué », tel qu’expliqué par l’économiste philosophe Frédéric Lordon : Garantie économique générale et production culturelle : https://blog.mondediplo.net/garantie-economique-generale-et-production

    Et en tout cas, je trouve « écartelant » les discours qui responsabilisent l’individuel vis à vis de lui-même sans comprendre ou sans évoquer les imbrications systémiques, le souci systémique, plus holistique, vis à vis du collectif.

    Et vous pourriez me dire, me répliquer : comme évoquer le souci systémique sans évoquer la responsabilité individuel, en fait.

    Sauf que si vous m’avez bien compris, c’est pour cela que je l’évoque, que j’évoque les deux facettes, le besoin d’individus qui élèvent leur niveau de conscience, comprennent les soucis pour la santé personnelle et collective, impulsent un changement de système, une révolution politique et économique, le besoin de comprendre « dans quel but, pour quelle fin », d’avoir conscience du souci systémique, des interactions, des synergies, du problème collectif.

    Et je puis comprendre que certains se sentent « dépassés », cultivent la philosophie « carpe diem »,

    mais j’en arrive à me dire que peut-être aussi surtout que c’est signe que la plupart des gens sous-estiment la gravité de la crise climatique, écologique, les écocides et leurs implications, leurs conséquences.

    Je me méfie des résultats de sondage, d’autant que des opinions peuvent évoluer, j’ai en tête une étude déplorant un grande % de climato-sceptiques et évoquant ce qui serait la sous-estimation de presque la majorité du point de vue de spécialistes du sujet.

    Quand vous ne vous informez pas dessus, ne connaissez pas les controverses et surtout un aspect probablement incontrôlable de nos jours du fait des limites dépassées, vous êtes peut-être de ces certains se disant que l’humanité s’adaptera peut-être d’une façon ou d’une autre.

    On pourrait imaginer diverses possibilités de fonctionner pour « s’adapter » en théorie. Sauf que jusqu’à quel point aura-t-on réussi à prévoir et anticiper les catastrophes ? Une partie du problème est que sans être proactif, il y a renforcement des effets dévastateurs, il a déjà été trop attendu, et si l’humanité continue avec le genre d’état d’esprit qui consiste à attendre de voir, d’être au pied du mur, d’avoir heurté l’iceberg, c’est « contre-productif », inconscient.

    Et j’ai l’impression que le principal souci pour en faire prendre conscience, prendre conscience des implications concrètes, c’est que beaucoup de gens ignorent toutes les implications, les causes à effets, ont été intoxiqués par le climato-scepticisme, mal sensibilisés par la « culture populaire », les médias de masse, et cetera.

    Un message trouvé sur le compte d’un « doomer » : https://twitter.com/EliotJacobson/status/1724206836226879496

    « Un alarmiste est quelqu’un qui crie au feu dans un théâtre bondé s’il n’y a pas d’incendie. Mais si le bâtiment est en feu, il dit simplement la vérité. »

    Et la « vérité » par rapport au dérèglement climatique, c’est diverses catastrophes en cours et à venir dans les semaines, mois, années : Top 40 des impacts du changement climatique : https://climatecasino-net.translate.goog/2021/10/top-40-impacts-of-climate-change/?_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=wapp

    Peut-être que pour certains ce n’est pas aussi palpable que d’être face à un incendie, même si quand on s’informe bien, divers incendies auraient été ravageurs en partie du fait du dérèglement climatique, quand bien même il est possible d’apprendre des « erreurs », de s’adapter dans une certaine limite, que des solutions peuvent être mises en place pour agir plus rapidement et limiter l’impact.

    Et au passage, le dérèglement climatique est aussi un bon exemple autour des faits et l’interprétation des faits, des biais conduisant à de mauvaises interprétations des faits, de la part de gens que j’avais trouvé plutôt attentif, « précautionneux », considéré comme des esprits « conscients », éclairés sur d’autres sujets, mais qui se sont fait avoir par du climato-scepticisme et des sophismes.
    Tel un aspirant à la présidentielle française d’un parti « dissident » qui ne m’avait pas convaincu par son programme politique, qui ne me semblait pas aller assez loin dans la remise en question systémique mais qui avait fait des conférences que j’avais trouvées assez pertinentes, mais qui s’est mis à relayer il y a quelques mois des publications relativisant les incendies en Grèce et compagnie, avant les mégas incendies au Canada, par le prisme relativiste climato-sceptique.
    A mon sens, son tort, leur tort était de sembler inconscient de la cause à effets du dérèglement climatique et d’ergoter autour du nombre d’incendies par année, évoquer des statistiques sorties de leur contexte pour servir une démonstration de sophiste et non pas une bonne compréhension des effets du réchauffement, le renforcement délétère. Je n’ai pas retrouvé l’article qui critiquait et argumentait en détail contre les thèses relativistes de ce genre de climato-sceptiques. Si vous voulez approfondir, vous pourrez trouver facilement diverses publications évoquant « pourquoi le réchauffement climatique est impliqué, même si la plupart des feux sont d’origine humaine ». Et un peu de bon sens suffit à comprendre que du réchauffement accroît les emprises aux étincelles et décuple les effets, même si des politiques liées aux forêts, à la gestion des forêts, ont aussi un rôle direct dans un certain nombre de cas : La forêt, l’incendie et la carte : https://www.revue-ballast.fr/la-foret-lincendie-et-la-carte/

    Et déjà évoqué le souci du réchauffement climatique, ce genre de considération, de questionnement avec piste de réponse, mais je me requestionne sur ce qui fait que des gens comme Carl Sagan témoignaient devant le Congrès en 1985 sur le changement climatique malgré le peu d’implications directes à leur époque, et l’« inconscience » de nos jours malgré tout un tas de catastrophes climatiques rapportées. Étaient-ils plus prévoyant, sommes-nous devenus plus « court-termiste » ?

    Alors pour être juste, il y a toujours des gens comme Carl Sagan, des scientifiques en rébellion, qui font de leur mieux pour essayer de faire bouger les lignes, d’éveiller les consciences, de sensibiliser politiques et citoyens.

    Cet épisode 35 du podcast « Révolution Maintenant ! » évoque le souci des intérêts financiers, des lobbies aux intérêts particuliers : https://www.revolutionnow.live/episodes/episode34-staycationing-9jlk7-kbr23-98fgl-fngdf-jn9pp-zsp5y-mzpbc

    Aussi, toujours est-il que quand je vois que collectivement, « on est pas rendu », j’ai la sensation d’être sur le Titanic après l’impact fatidique, sur un bateau en train de sombrer pendant que tout un chacun se divertit, semblant inconscient du drame en cours malgré la flagrance ; ou dans le film « Melancholia », ou dans « Don’t Look Up : Déni cosmique ».

    Et ce qui, avec le fait que pour un grand nombre, tant que pas d’évolution dans leur consommation, leur éthique, va avec les « fêtes » de fin d’année, du fait de mon souci pour les animaux, et des liens, imbrications avec le dérèglement climatique, renforce mes préoccupations, mon indignation, ma révolte, le fait que cela ne m’est plus des fêtes.

    Ce qui est le cas depuis plusieurs années déjà, en fait. J’en ai écrit un texte poétique l’année dernière, accompagné d’un essai de récitation et de réflexions : Poème « Que faisons-nous ? » et réflexions pour les fêtes de fin d’année : https://www.cuisine-art-politique-et-compagnie.com/forums/sujet/poeme-que-faisons-nous-et-reflexions-pour-les-fetes-de-fin-dannee/

    Pour revenir sur la sensation, la métaphore « Don’t Look Up : Déni cosmique » me semble assez appropriée, dont des interviews des scientifiques, et surtout de la fin, surtout une phrase à laquelle je pense souvent et que je trouve très forte, appropriée : https://www.youtube.com/watch?v=4-zv5Cvg6pM

    Au passage, quelques articles :

    “Déni cosmique” : le cadeau de Noël empoisonné de Netflix : https://mrmondialisation.org/deni-cosmique-le-cadeau-de-noel-empoisonne-de-netflix/

    Top 9 des pires arguments climatosceptiques débunkés : https://mrmondialisation.org/top-9-pire-arguments-climatosceptiques/

    Top 5 des méthodes de greenwashing à détecter : https://mrmondialisation.org/pire-methodes-greenwashing/

    Tribune : Urgence écologique, on nous roule dans la farine ! : https://mrmondialisation.org/tribune-urgence-ecologique-on-nous-roule-dans-la-farine/

    Je suis Climatologue. Don’t Look Up expose la Folie que j’observe chaque jour ! : https://mrmondialisation.org/je-suis-climatologue-dont-look-up-expose-la-folie-que-jobserve-chaque-jour/

    Enfin, je pense avoir évoqué tout ce que je comptais évoquer aujourd’hui. J’imagine que vous n’avez pas encore eu le temps de lire tout ce que je vous ai suggéré les précédentes semaines, que vous aurez encore plus du mal à tout lire du pavé que je viens d’écrire, ainsi que de consulter tous les liens. Néanmoins, c’est fait, et si vous êtes encore à me lire, je vous remercie de votre attention, d’avoir pris le temps de lire mes pérégrinations dans la sphère de la pensée, les réflexions.

    J’essayerai de faire plus court la semaine prochaine, d’évoquer d’autres sujets ou de partager juste une création, je me suis suffisamment épanché, encore que pour être en cohérence avec l’idée de cesser les diversions tant que nous ne nous préoccupons pas des fondamentaux pour une pérennité de civilisation, je devrais faire grève générale illimitée, m’y appliquer. Pas évident de restreindre sa curiosité, sa soif de partage.

    D’ailleurs, je rajoute un dernier lien pour aujourd’hui. J’ai appris au cours d’une pause d’écriture la mort de Karl Tremblay, le chanteur du groupe des « Cowboys fringants » dont j’ai adoré des chansons, tels que : 8 secondes : https://deezer.page.link/NgbRxmf36KmLWhpi8

    Et Plus rien : https://deezer.page.link/7tFED67amcuccZg4A

    Vidéoclip de Plus rien : https://www.youtube.com/watch?v=ZMxAdn7w0fY

    Et j’ai envie de lui rendre hommage en évoquant de ces chansons. C’est fait. Paix à son âme, repose en paix l’Artiste, condoléances à la famille.

    À la semaine prochaine !

     

    Photographie montage graphique d’illustration trouvé sur : https://pixabay.com/fr/illustrations/horloge-mains-espace-temps-5842395/