Cuisine, Art, Politique et Compagnie Art – Culture Créations en photos et / ou textuelles [Histoire poétique] Au cours de l’année 2023, quelques vers par jour Répondre à : [Histoire poétique] Au cours de l’année 2023, quelques vers par jour

#392
Pascal LamachèrePascal Lamachère
Maître des clés

    Une fois à l’extérieur, j’activai l’application sonore de la tablette dans l’idée que c’était le meilleur moyen de contacter les êtres visiteurs.

    Moi : « Me submerge une vague d’appréhension :
    mourir est une chose, mais et si c’étaient des démons ?
    Qu’en tout cas, au lieu de servir de l’idéal,
    dans le cause à effets, nous servions le mal ? »

    Œil d’aigle : « Même si eux-mêmes ne devaient pas bien savoir
    les effets de changer des événements du passé,
    je pense que peu de chance de se tromper,
    d’autant s’ils ont besoin de notre coopération, notre conscience en rivoir. »

    Moi : « Oui, tu as raison, et, oh ! »

    Nous vîmes arriver un OVNI, que nous requalifiâmes en vaisseau cloche quand le contact fut établi et après avoir visité de l’intérieur qui était composé d’une « zone de nature ».

    Les êtres étaient vêtus du même genre de combinaison que celui qui nous avait laissé le message avant de s’évaporer. Ils nous expliquèrent : qu’ils avaient eu besoin de se connecter à nos esprits pour leur permettre d’amorcer l’interaction avec notre univers, ce pourquoi nous avions eu des pertes de connaissances ;
    que changer des événements du passé pouvait relativement interférer sur notre « présent » mais que tout était géré comme dans une pièce hors de notre espace-temps, une pièce où l’on peut voir tout ce qui a été, est, serait, aurait pu être et pourrait être, pourra être, sera, en état spectateur d’un film infini, et des trous noirs et des trous blancs – des effets secondaires des voyages dans le temps ou créés à cette fin, ils ne savent pas eux-mêmes – servant de passages entre futur, « présent » et passé, pour en devenir un des acteurs, et qu’en tout cas en tant qu’être nous ne pouvions pas mourir et que, sauf cas particulier, ils pouvaient s’assurer de nous faire revivre sans perte de souvenir, et que si ils ne peuvent maîtriser tous les effets d’un voyage dans le temps, qu’à priori les disparus ne sont pas de leur fait, à priori car ils ne sauraient pas encore tout des agissements de certains de leurs semblables et de certains conséquences de ce qui sera fait sans être encore fait de notre point de vue ;
    que j’avais paniqué lors d’un essai de connexion et qu’en état de semi-conscience je les avais considéré en ennemis et détruit un de leur vaisseau, et qu’ils en avaient pas pu réintégrer tous mes souvenirs de l’expérience à m’en laisser juste les bribes d’un rêve ;
    qu’ils pouvaient aussi bien nous faire voyager dans le temps en tant qu’esprit, qu’âme, que dans une de nos vies antérieures, qu’en tant qu’être du futur possible dans le présent d’une ère du passé ;
    que nous pouvions comprendre ce qu’ils nous disaient sans besoin de traduction car ils nous parlaient depuis le plan désincarné, d’esprit à esprit.

    Suite à ces explications, me vint à l’esprit : comment face à une telle capacité divine a-t-il pu y avoir l’apocalypse ? Ont-ils été en mal de sensations fortes ? Par goût du risque, pour chasser l’ennui ?

    Pour seule réponse à ce questionnement, ils haussèrent les épaules. Se sentaient-ils coupables ? Je n’insistai pas, nous étions ravis avec Œil d’aigle de pouvoir participer à la possibilité d’éviter l’avènement de l’apocalypse.