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La fin de la journée s’est déroulée sans anicroche, sans message alarmant d’autres cloches, mais sans non plus de bonnes nouvelles quant aux disparus. Puis la nuit fut sans dérangement, sans rêve spécial autre que les « habituels spéciaux ». Du moins pour moi, et probablement pour toutes et tous de la cloche, si ce n’est peut-être des oiseaux qui ont dû être les premiers à assister à une étrange scène : un individu de la civilisation extérieure avait été pris au piège à un moment et avait déambulé çà et là. Du moins croyait-on.
Je fus réveillé par Œil d’aigle m’avertissant que le plan de l’IA avait fonctionné, qu’un étranger dans son étrange combinaison avait été emmené au centre technologique, et ce qu’on savait de ses agissements à partir du moment où il n’a pu ressortir, et que sa présence a été détectée. Je m’y rendis avec elle. Avant d’y arriver, je constatai une agitation palpable, telles des chèvres près de la plaine d’eau qui faisaient des cabrioles, ce qui augurait d’événements extraordinaires, les animaux ayant un sixième sens très développé, pensai-je.
Moi : « Nous aurons peut-être le fin mot de l’histoire ? »
Œil d’aigle : « Ne t’emballe pas trop vite, l’être semble coopératif
mais il ne s’est pas pour autant laisser voir
ni n’a encore donné d’explications sur leur motif. »
Lorsque nous arrivâmes près de l’IA, l’être étranger tapotait sur la tablette. Mis à part la texture particulière de sa combinaison, une sorte de peau velue clairement artificielle vue d’aussi près, il aurait pu être l’un de nous, on apercevait un visage d’être humain. Représentait-il une civilisation de l’humanité qui s’était mis à l’abri de l’apocalypse de son côté, sans cloche, ou une civilisation d’une autre planète ? Je penchai pour une de ces deux éventualités avant qu’il nous fasse son tour de « magie ».
Pendant qu’il tapotait sur la tablette, conversait avec l’IA d’une certaine façon, en ayant quelques instants une attitude contrariée, on aurait dit qu’il n’avait que faire de nos essais de communication avec lui, puis lorsqu’il s’arrêta, il leva la tête vers nous, colla ses mains pour faire un signe de prière, ou peut-être bien le sceau du signe de salutation, l’anjali mudra que m’avait enseigné Œil de souris, accompagné d’une parole que l’on pourrait certainement traduire par namasté, et l’instant suivant appuya sur un bouton, se défit de sa combinaison et… s’évapora.
Nous en conclûmes qu’il avait été pris au piège d’une certaine façon, littéralement si on considère que sans la matière développée par l’IA il aurait certainement enlevé l’un d’entre-nous, mais que c’est aussi parce qu’il l’a bien voulu, de son gré, qu’il aurait pu à tout moment s’échapper. Et la façon dont il « s’échappa » laissa à penser qu’il n’était pas humain, ni une autre espèce incarnée. Et à moins qu’ils aient une technologie avec un mode de fonctionnement que nous ne comprenons pas encore, de quoi penser qu’il est un être qui vient d’une autre dimension, ou une sorte d’esprit. Comment ont-ils ainsi pu concevoir de quoi interagir avec notre monde, la combinaison leur servant d’ancrage, pour l’incarnation ?
Nous étions interloqués et nous regardâmes un long moment avant que l’IA ne se manifeste, n’explique que l’étrange être avait laissé un message pour nous, un ordre de mission, et que si nous l’acceptions, nous devions leur permettre de revenir, d’enlever le système de blocage.
Le message : « A sauver votre monde, nous pouvons vous aider,
nous pouvons vous faire voyager dans le temps d’une certaine façon,
pour ce faire, nous avons besoin de votre entière coopération,
vous pourrez ainsi modifier des événements du passé. »