Cuisine, Art, Politique et Compagnie Art – Culture Créations en photos et / ou textuelles [Histoire poétique] Au cours de l’année 2023, quelques vers par jour Répondre à : [Histoire poétique] Au cours de l’année 2023, quelques vers par jour

#381
Pascal LamachèrePascal Lamachère
Maître des clés

    Après avoir petit-déjeuner, pendant qu’Œil d’aigle est allée rendre visite à Œil de caméléon, savoir si elle pouvait nous aider à connaître la part de réalité du rêve, je suis allé trouver Œil de tigre au dojo du centre des entraînements, situé au troisième étage d’un drôle de bâtiment à l’ouest de la cloche.
    Ceux qui l’ont construit ont dû vouloir faire preuve d’originalité et jouer avec la gravité, avec trois colonnes penchées qui finissent par fusionner en une, un peu penchée, le tout pouvant faire penser à une sorte de dinosaure quand vu de profil.
    Œil de tigre était en train de mettre en place un parcours avant l’arrivé de ses élèves, notre discussion fut brève.

    Moi : « Bonjour mentor des jeunes en quête de savoir défendre. »

    Œil de tigre : « Bonjour intendant moqueur, tu me charries ? »

    Moi : « Euh, n’est-ce pas un état de fait ? Tu es chatouilleux à te méprendre ? »

    Œil de tigre : « C’était pour m’échauffer à une joute verbale, mais j’ai mal dormi ! »

    Moi : « Oh ! Tu n’aurais pas fait un rêve où nous étions un peu comme des prisonniers ? »

    Œil de tigre : « Et qui s’est terminé par un vaisseau à exploser ? Bien joué ! »

    Moi : « Euh, je ne suis pas certain de mériter des félicitations, et ce rêve a donc bien eu lieu ? »

    Œil de tigre : « A moins qu’ils aient une technologie qui nous a fait jouer dans une simulation, une sorte de jeu ? »

    Moi : « Vu leur réaction, et l’impression de réalisme, je ne sais. Peut-être.
    En tout cas, tu me confirmes que ce n’était pas juste un rêve, qu’ils en ont été un peu maître. »

    Je l’ai un peu aidé à finaliser son parcours puis je suis allé retrouver Œil d’aigle, en prenant mon temps, flânant un peu près de la plaine d’eau, méditant même un moment en position du lotus, essayant d’apaiser mon esprit assez contrarié : j’étais autant contrarié par l’idée que nous puissions être à la merci de la technologie d’une civilisation, à leur merci, que de pouvoir ne pas être « moi-même », ne pas avoir été maître de moi-même. Même si il est probable qu’ils aient pu nous effacer une partie de nos souvenirs, altérer notre état de conscience, que c’est probablement en lien avec leur technologie, ou comme quand sous hypnose ?
    Ce questionnement m’a amené à faire le parallèle avec la relativité de l’état de conscience et la source des automatismes ; l’importance des connaissances apprises par conscience, en conscience, bien comprises, mais donc importance de la qualité du savoir, des connaissances, que nous pouvons et devrions probablement toujours avoir à en apprendre comme l’invitait l’IA ; que nous sommes parfois en mode « semi-automatique », sous diverses influences, qu’il est difficile d’être en permanence « bien éveillé », en connaissance éclairée de la cause et des effets du point de vue holistique, de l’omniscience, de l’Omniscient. Encore que pour la plupart des tâches, il doit suffire d’être présent à l’instant, bien concentré.

    Suite à ces réflexions, je me sentis un peu apaisé, je suis allé retrouver Œil d’aigle avec l’idée que nous devrions tôt ou tard parler avec Legriouge, Œil d’abeille, et Erlou, Œil de souris, maîtres en zénitude.