#447
Pascal LamachèrePascal Lamachère
Maître des clés

    Bonjour,

    comme évoqué la semaine dernière, aujourd’hui je compte aborder de nouveau les soucis causés par le réchauffement climatique, insister encore sur l’urgence d’agir, que le meilleur cadeau que nous pourrions nous faire ainsi qu’aux enfants, c’est un monde en voie vers de la pérennité, autant que faire se peut, et non pas faire le jeu du consumérisme.

    A mon sens, c’est le genre de sujet que tout le monde devrait prendre au sérieux, qui implique tout le monde, et dont la maltraitance voire non évocation dans nombreux médias, d’après certains, reflète toute l’inconscience civilisationnelle. Sachant que ce qui compte, c’est pas nos opinions en la matière mais les faits. Et si les faits sont parfois sujets à de multiples interprétations pour de bonnes raisons, il y a des cas où c’est juste qu’on a mal compris les données, mal analysé, manque de perspective, passe à côté d’autres données du fait d’une certaine complexité, des interactions, rétractions, pour avoir une bonne compréhension de ce qui participe du climat, le façonne, permette de prédire des « aléas », et de l’importance vitale d’un autre paradigme que le capitalisme qui pourrait potentiellement faire solution.

    Toutefois, des scientifiques et citoyens spécialisés dans ce domaine me semblent comprendre de mieux en mieux le sujet, et permettent de mieux le comprendre. Reste que cela me semble quelque peu délicat de débattre autour, comme pour d’autres, en partie du fait des intox et biais, mais aussi des réactions égotiques.

    A ce propos, je pense à une étude qui évoque ce qui se passe dans le cerveau quand il est abordé des sujets où les gens se sont forgées certaines convictions, expliquant que quand bien même les arguments contradictoires seraient irréfutables, il y a difficulté à admettre avoir tort, qu’il faut parfois du temps pour écouter et digérer « en son âme et conscience », admettre « la voix de la raison ».

    J’ai moi même eu mes réactions égotiques et je sais que je pourrais toujours en avoir à l’occasion dans les débats à brûle pourpoint, donc c’est pas tant un reproche envers celles et ceux qui en auraient, je l’évoque plus comme un constat, une pensée sur ce qui brouille les pistes quand on est en quête de vérité.

    Bref, passé les réactions égotiques, les élans de l’âme par volonté de puissance, j’imagine que je ne dois pas être le seul à rêver de la mise en accord des esprits et des cœurs, d’une concorde où les gens se posent autour de la table et potassent pour concrétiser des idéaux, trouver des solutions à des problèmes en mettant en commun leur savoir, leurs connaissances, et / ou partant d’une matière à penser conséquente. Un peu comme dans ce que j’ai compris des expériences de Jacques Testart et de sa notion d’Humanitude.

    Et en fait, ce qui était plus ou moins l’objectif des COP mais où les participants, telle que pour la COP 28, au cours de celle-ci, ont échoué pour cet objectif, d’après certains spécialistes :

    • De monsieur Peter D Carter : « Échec de la COP28 comme d’habitude
      Les peuples autochtones et les groupes de justice climatique affirment que la Cop28 s’est déroulée comme si de rien n’était. La conférence des Nations Unies sur le changement climatique a « laissé tomber l’humanité et la Terre Mère ».
      La condamnation à mort future des combustibles fossiles à l’échelle mondiale confirmée #COP28UAE #climatechange #globalwarmin »

    https://twitter.com/PCarterClimate/status/1736926138876953023

    • De monsieur Prof. Eliot Jacobson : « Votre « moment de malheur » pour le 20 décembre 2023 ~ Raison n° 314, nous sommes foutus :

    « Aucune entreprise ni aucun pays chargé des combustibles fossiles n’a de véritable plan d’élimination progressive des combustibles fossiles. Au contraire, presque tous s’attendent à continuer d’extraire du charbon, du pétrole et du gaz dans un avenir lointain… » »

    https://twitter.com/EliotJacobson/status/1737461974357991640

    • De madame Greta Thunberg : « Semaine de grève pour le climat 278. Le résultat final de la #COP28 n’est pas une « victoire historique », c’est un énième exemple de textes extrêmement vagues et édulcorés, pleins de lacunes, qui sont loin d’être suffisants pour rester dans les limites du 1, 5° limiter et assurer la justice climatique. L’élimination progressive des combustibles fossiles est un strict minimum. Nous avons besoin de réductions immédiates et drastiques des émissions et d’engagements contraignants de la part des plus grands contributeurs à la crise climatique pour financer les pertes et dommages, l’adaptation et une transition juste dans les zones les plus touchées. Nous ne pouvons pas parler d’action climatique sans nous attaquer aux causes profondes de cette crise et sans la présence du MAPA dans la salle.
      Appelons cette COP pour ce qu’elle est : une autre trahison et un coup de poignard dans le dos. #FridaysForFuture #ClimateStrike »

    https://www.instagram.com/p/C032-tIMLp_/

    Et il me semble qu’on pourrait en déduire que les intérêts financiers de lobbies sont des raisons de cet échec. Peut-être aussi la croyance en la possibilité de transition sans révolutionner le « système économique ». Peut-être aussi devrions-nous lancer un mouvement de masse pour impulser d’une manière ou d’une autre du changement. Sachant que même si je pense que la solution est systémique, paradigmatique, il faut de la volonté générale, conscience du besoin de changement, du concret, et qu’à cette fin, toutes les bonnes volontés peuvent y contribuer à leur façon, des associations telle que « Initiative du Traité de non-prolifération des combustibles fossiles » : https://fossilfueltreaty.org/fra/

    TRAITÉ DE NON-PROLIFÉRATION DES COMBUSTIBLES FOSSILES : https://fossilfueltreaty.org/fra/#endorse

    en passant par des associations pour la cause animale telles que Sea Shepherd France, PETA, L214,

    la prise de connaissance des thèses de fond telles que partagées par « Comme un poisson dans l’eau » : https://www.youtube.com/@poissonpodcast/videos

    la remise en question du système économique par Peter Joseph, Bernard Friot et le réseau salariat, l’éducation politique populaire par Franck Lepage et l’association L’Ardeur : https://www.youtube.com/@francklepage/videos

    Et cetera.

    Au passage, en digression, je comptais évoquer la philosophie situationniste, en partageant une conférence que j’avais trouvé intéressante à ce sujet, mais en fait, mis à part ce que j’en avais pensé, je ne m’en souviens pas assez pour synthétiser et disserter sur ce sujet, à force de m’intéresser à tout un tas de thèses, et puis que cela fait plusieurs années. Aussi, pour l’évoquer comme il faudrait, il faudrait que je me rafraîchisse la mémoire, et je pourrais tenter de prendre le temps à cette fin mais j’ai pas mal d’autres doc’s à regarder et là tout de suite je me vois mal vous conseiller de regarder une conférence sur ce sujet. Après, si vous connaissez cette philosophie, peut-être auriez-vous une vidéo dessus à me conseiller. En tout cas, je l’évoque car, de ce que je m’en souviens, il y a des points communs, du situationnisme à remettre en question les rouages systémiques, à réfléchir aux stratégies, et cetera.

    Bref, pour revenir sur cette histoire de réchauffement climatique, je pense important d’évoquer des fondamentaux tel que les effets de l’exploitation des énergies fossiles et l’importance d’en cesser les subventions et d’en minimiser l’utilisation autant que possible. Et je comprends que certains comme ce jeune journaliste qui critique la plupart des journalistes d’être mal informés et de mal informer : https://www.youtube.com/watch?v=W5AJw5invEg

    pensent le souci sans parti pris idéologique. Juste que je trouve dommage de ne pas remettre en question ce qui, entre autres, participe d’une certaine façon à ce que le sujet ne soit pas traité comme il l’aurait dû, comme il le devrait, considérant que tout est plus ou moins imbriqué, qu’il y a souci systémique.

    A ce sujet, j’ai déjà partagé pas mal de docs, vous avez déjà dû comprendre mon avis dessus si vous avez pris le temps de regarder et lire, donc je rajoute que cet article au sujet de l’urgence : Andreas Malm : « L’urgence climatique rend caduc le réformisme » : https://www.revue-ballast.fr/andreas-malm-lurgence-climatique-rend-caduc-le-reformisme/

    Et un article de critique des médias et idées pour du meilleur traitement d’informations, tant qu’il est encore temps : Démocratiser les grands médias : https://www.acrimed.org/Democratiser-les-grands-medias

    Au passage, à propos de l’urgence et de stratégie, de ce qu’il faudrait faire, par « réalisme », certains sont catastrophistes, doomeurs, adeptes de l’effondrement, de la collapsologie. C’est aussi un sujet qui mériterait tout un développement pour cristalliser au mieux des courants de pensées, car il y a des nuances, des divergences. Mais en bref, de ce que j’ai compris, certains doomeurs le sont pour de bonnes raisons, se défendent d’être contre-productifs comme les climato-sceptiques et abondent dans le sens de certaines idées qui devraient être concrétisées, surtout que je m’interroge parfois sur les messages partagés par des doomeurs dont je consulte régulièrement les publications, où me semble y avoir à contredire, à débattre. Par exemple, la critique d’idées de solutions « toutes faites » sur le plan théorique du fait que comme quoi le désespoir serait en l’occurrence plus moteur d’action et constructif que l’espoir de changement sans avoir à rien changer par soi. Sauf que l’action pour l’action sans compréhension plus ou moins holistique de ce qu’il faudrait faire sur le plan systémique, de ce qui fait le jeu du statu quo, d’un quasi immobilisme, et cetera « attitudes » participant du réchauffement climatique, me semble pas tellement plus constructif, qu’il est important de penser « dans quel but et pour quelle fin ». Et que de ce point de vue, si il est vrai que le désespoir fait plus agir que l’espoir, le souci c’est qu’il n’est pas que question de nécessité de passer à l’action, il me semble. Et cela me semble d’autant plus important de penser l’horizon même si théorique pour le moment, que de ces doomeurs n’envisagent pas de possibilité de s’en sortir à cause de la nature humaine qui serait ceci ou cela. Ce qui me semble être une méprise, m’a fait repenser à la philosophie situationniste, l’importance de prendre conscience des circonstances, des jeux d’influence systémiques. Car le carnage d’animaux, la surexploitation des ressources et les effets délétères ne sont pas le propre de l’homme mais du fait du mode de fonctionnement d’une civilisation qui pourrait être autre, qui a été autre, qui est encore autre çà et là à notre ère, dans certains régions du monde, où des pays, des peuples ont un mode de fonctionnement plus harmonieux.

    A ce sujet, au sujet de ce qui serait « du propre de l’homme », un article que j’ai déjà partagé mais que je remets au cas-où vous n’aviez pas encore eu le temps de le lire : Apologie de la mauvaise foi : L’inconsistante Apologie du carnivore de Dominique Lestel : https://www.cahiers-antispecistes.org/apologie-de-la-mauvaise-foi/

    Aussi, certes, un autre système ne résoudra pas tous les problèmes du jour au lendemain, d’autant au stade où nous en sommes, mais il favoriserait de la « sobriété heureuse », et cetera. D’autant que si nous arrivions à révolutionner le système économique, cela impliquerait sûrement une prise de conscience générale de l’urgence de régler les soucis, de la conscience qu’il y a bien un réchauffement climatique en cours, et cetera.

    Et une bonne raison de ne pas se contenter d’évoquer des « solutions techniques » mais de penser au système, c’est la prise en compte de l’influence des lobbies qui vont à l’encontre de l’intérêt général, sont allés contre nos intérêts, pour limiter l’influence d’intérêts privés sur ce qui concerne tous. Et que des idées de technologie ne sont pas plus écolo par essence, qu’elles peuvent être l’objet de greenwashing, que c’est relatif à un fonctionnement civilisationnel, la façon dont sont exploitées et partagées les ressources, avec prises en compte de diverses contraintes. Dans le genre, le « tout électrique » quand bien même l’énergie serait propre n’est pas la solution des solutions, cela doit être pensé par la façon d’orchestrer les ressources, la cité, et cetera. Et l’emprise au green washing se fait parce que commercialisés, non « contextualisé » par la « politique », sur le plan systémique. Parce qu’il y a les ressources nécessaires pour le bon fonctionnement du tout, et des limites, des pollutions à limiter, telles que minières. Une ingénieure géologue minier, spécialisée dans les risques environnementaux et sanitaires des filières minérales, Aurore Stéphant, me semble très bien l’expliquer au cours d’un entretien accordé à Thinkerview. L’entretien est long mais très intéressant et c’est un sujet qui me semble essentiel si l’on veut comprendre certaines difficultés pour les « transitions énergétiques » et l’idée, le besoin de penser le souci sur le plan politique, de l’orchestration avec révolution du fonctionnement économique :

    Effondrement : notre civilisation au bord du gouffre ? : https://www.youtube.com/watch?v=FkiMqLD3_YQ

    Bref, l’urgence, la difficulté de faire bouger les lignes me fait à la chanson d’une jeune chanteuse que j’aime bien : SOS de Maëlle : https://www.youtube.com/watch?v=DLiuFsIb50o

    qui me fait penser au concept de « génération sacrifiée ». Je devais être au collège la première fois que j’ai entendu parler de cette notion. Il me semble que c’était un professeur qui en avait parlé, peut-être pour une dissertation ou devoir dessus, je ne sais plus du tout. Je ne suis même plus très sûr de ce qu’il entendait par là, si c’était ce qui semble être associé dans certaines thèses telles que : La jeunesse, génération sacrifiée ? : http://ses.ens-lyon.fr/articles/la-jeunesse-generation-sacrifiee–183364

    Notion qui est contestée, contestable. Car en fait, contrairement au propos de « génération sacrifiée » au sens de conflit entre générations qui aurait pris le pas à la guerre des classes, de l’idée que nos parents seraient nos adversaires, d’autant par rapport au souci du réchauffement climatique, c’est un souci qui implique tous, d’autant si on croit aux réincarnations, à la vie après la mort. Et même sans y croire, peu sont dans l’état d’esprit « après moi, le déluge », et la raison me semble être autre des aînés adversaires.

    En fait, le « laissé faire » déploré vient, je pense, du fait que :

    – si la problématique était connue il y a des décennies, que des scientifiques comme Carl Sagan s’étaient exprimés à ce sujet, qui avait bien conscience de tout ce que cela impliquerait ? Des scientifiques travaillant pour les énergies fossiles auraient prédit avec une certaine précision les effets liés à l’utilisation des combustibles fossiles et le réchauffement climatique. Il y a plusieurs publications qui évoquent ce genre de scandale, tout en évoquant que ces prédictions ne prenaient pas en compte les phénomènes de rétroaction, et toujours est-il que certains étaient peut-être dans l’esprit « après moi, le déluge », corrompus par des intérêts à court terme, mais c’était pas le cas de tous. On pourrait accuser les politiques d’ignorance ou d’inconscience , d’être mal influencé par un système délétère, et les médias de masse idem, d’avoir mal fait leur sensibilisation sur le sujet, d’être complices d’une certaine façon, les critiquer comme le fait très bien l’association ACRIMED : https://www.acrimed.org/

    Démocratiser les grands médias : https://www.acrimed.org/Democratiser-les-grands-medias

    mais c’est pas une histoire de génération qui servirait ses intérêts au détriment d’une autre, et si de nos jours diverses associations et personnes tentent d’élever le niveau de conscience à l’urgence, il suffit de constater qu’un certain nombre de gens ; du fait de leurs préoccupations quotidiennes, des habitudes difficiles à changer, des influences systémiques faisant diversion, du sentiment d’impuissance individuelle, pour des raisons du genre ; sont encore mal informés, ou attentistes, pour comprendre que les générations actuelles ne sont pas tellement plus efficaces, même si quelques victoires, quelques avancées ;

    – les gens sont souvent sensibilisés à se soucier du réchauffement climatique par leur consommation, des gestes individuels, en partie avec raison je dirais, tel l’intérêt du végétalisme, du véganisme, mais celles et ceux qui tentent de sensibiliser contre les plus gros pollueurs, de s’y opposer, sont montrés dans certains médias comme des gêneurs, et il y a tendance à sous-estimer la problématique systémique, et il est difficile de révolutionner une civilisation ;

    – les lobbies ont été assez efficaces, le climato-scepticisme brouille les débats et les prises de conscience, après, quand vous avez un président qui lors d’une visite à des autochtones d’une île, use et abuse de langue de bois pour répondre à une question d’une jeune préoccupée par le réchauffement climatique – de ses effets telle que la montée des eaux – et nécessité d’une politique à la hauteur ; qu’il lui répond que son rôle c’est de faire en sorte que la génération de cette jeune puisse avoir les moyens de décider de leur sort une fois qu’ils auront le pouvoir, sous-entendant qu’il ferait tout son possible pour limiter les dégâts si on le croit sincère et prend le propos comme si il était vertueux, intègre, responsable, de quoi douter de sa sincérité ; de quoi y voir le souci d’une certaine inconscience – que pas mal d’autres semblent avoir – de la gravité de la situation et de la révolution nécessaire sans attendre une nouvelle génération, d’autant quand on sait toutes les critiques qu’il y aurait à faire contre la politique de son gouvernement et d’autres, sur le plan écologique ;

    Et à titre personnel, j’ai parfois l’impression d’être un peu comme un Don Quichotte, que peu de gens sont prêts à entendre des discours évoquant l’urgence et ce qu’il faudrait faire et à agir en conséquence, même parmi celles et ceux qui ne sont pas climato-sceptiques.

    Bref, j’avais l’intention d’évoquer ce genre de considération, de réflexions au cours d’une lettre au père Noël et aux « générations du réchauffement climatique », de dénoncer l’embrigadement à la consommation et à la diversion, exprimer avec quelques traits d’humour au cours d’une lettre que le plus beau cadeau que nous pourrions nous faire, ainsi qu’aux enfants, c’est un monde en voie vers de la pérennité, autant que faire se peut, et non pas faire le jeu du consumérisme. Mais je me suis laissé emporter par le fil des réflexions et j’ai dit le principal de ce qui m’est venu à l’esprit.

    Au passage, je viens de voir que l’extra-terrestre le plus déjanté de toute la galaxie a republié une vidéo autour de ce genre de préoccupation : Le Père Noël a les BOULES ! : https://www.youtube.com/watch?v=bmUyeQouEuQ

    Et à voir du journal de Personne : Une idée de cadeau pour Noël : https://www.youtube.com/watch?v=VaNvEmjxUMo

    Diverses vidéos sur la thématique : https://www.youtube.com/@lejournaldepersonne/search?query=No%C3%ABl

    Re bref, pour aujourd’hui, je ne vais pas écrire ces pensées sous forme de lettre au père Noël, et si j’avais une réflexion à ajouter, ce serait par rapport au végétalisme. Dans mon souvenir, au cours de l’article « L’urgence climatique rend caduc le réformisme » il était remis en question le carnisme mais pas ce qui y est lié, l’exploitation animale pour de leurs produits. De ce que je viens de zyeuter, ce n’est pas son cas, cela doit être au cours d’un autre article de revue-ballast.

    En tout cas, je pense à des adeptes d’une pensée attribuée à Léon Tolstoi en 1891 : « S’il cherche sérieusement et sincèrement la voie morale, la première dont l’homme se privera sera la nourriture animale ; car […] son usage est tout simplement immoral, car il exige une action contraire au sentiment de moralité – l’assassinat – et il n’est provoqué que par la gourmandise, la voracité. »

    Que j’avais trouvée pertinente lors de ma transition au régime végé, qui me semble toujours être intéressante pour évoquer de l’éthique, comme une amorce, et qui était certainement véridique à son époque, mais qui mérite d’être relativisée de nos jours du fait de l’élevage intensif, pour de ce qui n’implique pas directement l’assassinat mais y est lié. Car que cela soit les produits laitiers non humains et la consommation d’œufs, et cetera, dans le cadre des marchés, il y a implication avec l’industrie mortifère, et qui cherche sérieusement et sincèrement la voie morale de nos jours devient végan, opte pour un régime végan s’il le peut, en pareilles circonstances, et pas seulement végétarien. Je pense que c’est objectivable.

    La vie des poules pondeuses : https://www.l214.com/la-vie-des-poules-pondeuses

    Intelligence et vie sociale des poules et des poulets : https://www.l214.com/intelligence-et-vie-sociale-des-poules-et-des-poulets

    De nombreuses alternatives végétales permettent de remplacer les œufs pour de toutes les recettes : https://vegan-pratique.fr/cote-cuisine/remplacer-les-oeufs/

    La vie des vaches laitières : https://www.l214.com/la-vie-des-vaches-laitieres

    Conseils pour remplacer les produits laitiers : https://vegan-pratique.fr/cote-cuisine/remplacer-les-produits-laitiers/

    Comprendre pourquoi et savoir comment remplacer le miel dans notre alimentation : https://vegan-pratique.fr/conseils-pratiques-vegan-pratique/le-miel/

    Enfin, pour aujourd’hui, je terminerai par une pointe d’humour suivi par un catastrophisme en vers :

    « Un repas chez un extraterrestre »

    Un extraterrestre reçoit des convives humains. Après leur avoir présenté sa soucoupe à deux étages, vulgarisé le fonctionnement des moteurs, avoir atterri sur la lune de sorte à avoir une vue féerique sur la Terre, il leur sert un repas que tous savourent tout en discutant de tout et de rien. A la fin du repas :

    Un convive : « C’était délicieux, j’ai particulièrement apprécié l’entrée, c’est une spécialité de votre planète ? Elle ressemble à… »

    L’ extraterrestre : « Non, de la vôtre ! »

    Le convive : « Ah ! Je me disais bien ! Vous avez repris la recette d’un de nos chefs ? »

    L’ extraterrestre : « C’était un soufflé au fromage de lait d’humaine ! »

    Le convive : « Quoi ? Euh… Yerk ! »

    Un autre convive : « Euh, vous plaisantez, hein ? Vous nous donnerez la recette ? Et puis aussi du plat principal, je ne sais quelle est votre astuce pour la cuisson du pavé qui a accompagné les légumes, mais je n’ai pas souvenir d’avoir mangé jusqu’alors un de la chair aussi tendre et savoureuse. »

    L’ extraterrestre : « Une plaisanterie ? Non. La recette ? Vous fécondez une femme humaine de sorte à ce qu’elle accouche un beau jour d’un bébé, vous lui pompez son lait et le faites cailler pour du fromage de lait d’humaine, et à la place de nourrir le bébé avec son lait, vous le faites grossir avec d’autres aliments en prenant soin de le masser tous les jours, et une fois bien dodu et bien tendre, couic, sur le grill ! »

    Un autre convive : « Euh… Vous vous moquez de nous ? Vous jouez très bien l’air grave. Et ceci dit, j’ai trouvé aussi savoureux, délicieux, succulent le dessert, ne me dites pas que les meringues étaient à base d’œuf d’humaine ? Vous savez que cela n’existe pas ? Qu’on ne casse pas des ovaires comme des œufs ? Vous seriez pas crédible de chercher à nous le faire croire. »

    L’ extraterrestre : « Pourquoi je vous mentirais ? Et si vous avez aimé, n’est-ce pas le principal ! Et quant aux meringues, non, elles sont à base d’aquafaba, de jus de cuisson de légumineuses de ma planète, juste que ce qui doit renforcer l’appréciation par votre palais, c’est un fourrage avec de la crème cacaotée à base de lait fermenté d’humaine. »

    Le convive 1 : « De l’humour d’extraterrestre ? Et le principal, euh, ben, le manque d’éthique qui accompagnerait ces plats, si vous dites vrai, ferait qu’on ne les savourerait plus, qu’on ne voudrait plus en manger, nous en couperait l’appétit, que l’idée de dégoût de ce qui va avec serait plus fort que le sens des papilles, influerait sur notre appétit, n’en ferait plus des gourmandises mais des scènes de crimes. »

    L’ extraterrestre : « Le manque d’éthique ? Du crime ? »

    Le convive 3 : « Ben, rendre enceinte une humaine contre sa volonté, puis lui voler son bébé, puis tuer l’enfant, c’est des crimes ! »

    L’ extraterrestre : « Des crimes chez les humains, vous n’êtes plus sur la Terre, là ! »

    Le convive 2 : « Pour nous, cela ne change rien ! »

    Le convive 1 : « Clairement rien, et nous qui vous preniez pour une espèce évoluée, sage, consciente. Vous avez conscience de votre inconscience ? Que nous avoir servi un tel repas casse tout effort diplomatique ? Que nous ne pouvons collaborer avec des criminels ?»

    L’ extraterrestre éclatant de rire : « Ah ah ah ah ah !!! Vos airs de dégoûts, d’outrés…  Je devrais prendre une photo pour graver ce moment. »

    Le convive 2 : « Ouf ! C’était donc bien une plaisanterie ? »

    L’ extraterrestre : « Une plaisanterie ? On peut dire, si ce n’est que mon intention c’était pas tant de faire de l’humour, plus de vous faire prendre conscience de certaines de vos contradictions, de votre propre manque d’éthique, impulser une volonté de vous nourrir autrement. J’ai pensé que ce serait plus impactant que de vous faire tout un discours ! Car les autres animaux non humains et non extraterrestres n’en sont pas moins dénués de conscience d’être vivant, sont sentients, conscients, doués d’une âme comme nous, ont une qualité d’esprit, de logique qui vous surprendrait si vous pouviez les comprendre et communiquer comme il faudrait avec eux, et ils ne devraient pas être voués à subir toutes les horreurs que vous leur avez fait subir juste parce qu’ils ne peuvent se défendre et sont à votre merci, à votre merci de complices par votre consommation et vos politiques d’exploitation, de surexploitation des ressources, de ce qu’ils font de leur vivant sous contraintes et à en faire cadavres, quand vous n’êtes pas directement bourreaux. »

    Le convive 3 : « Euh, mais donc, ce que nous avons mangé, c’étaient des produits non humains mais animaux ? Faites ce que je dis, pas ce que je fais ? Ou comme j’imagine que vous êtes cohérent, que vous n’auriez pas osé une telle leçon sans l’être, c’étaient des aliments de synthèse grâce à votre technologie ? »

    L’ extraterrestre : « Non, tout le repas était à base de plantes, végétalien, végan, c’est plus riche de possibilité de plats que vous ne deviez l’imaginer ! Et nutritionnellement, quand bien équilibré, que vous ne faites pas de multiples allergies, c’est aussi meilleur pour votre santé. »

    Le convive 3 : « Oh ? On m’avait déjà rapporté que la cuisine végétalienne pouvait être bluffante, je ne savais pas à ce point, vous nous avez bien eus, chapeau ! »

    Le convive 1 : « Ah, bien, hum, oui, vous avez certainement raison, pardon d’avoir mal jugé, mais euh… »

    L’ extraterrestre : « Pas de mais qui tienne, j’ose espérer que vous avez bien pris conscience en votre cœur de nos idéaux ? De l’idéal végan antispéciste ? »

    Les 3 convives : « Certes ! »

    L’ extraterrestre : « Donc voilou, à votre tour de changer votre rapport aux animaux, aux écosystèmes, d’avoir un rapport plus respectueux, et donc de changer votre alimentation, de devenir végétalien. Et maintenant, je vous ramène sur Terre. »

    Ainsi fut fait. Rêve ? Rêve ! Ainsi fut fait.

    Et maintenant, le « catastrophisme en vers » : « Lettre à vous »

    Qu’avons-nous fait de notre humanité ?
    De notre âme d’être vivant, de création ?
    Entre les slogans et les illusions,
    les cataclysmes, les guerres et les marchés,
    l’état vendeur et consommateur,
    paroles, paroles, et le cœur ?!

    Qu’avons-nous fait de notre cœur ?
    De l’essentiel pour la vie sur terre,
    de l’essence ciel à bonne heure ?
    Le temps nous est compté, course d’ère,
    entre comploteurs, collabos, complices, militants,
    faites vos jeux, rien ne va plus, jusqu’à quand ?

    Qu’avons-nous fait de nos idéaux ?
    D’une quête de sens, en conscience.
    Sous une montagne de papiers sans le cadeau
    qui ferait de la civilisation pérenne fragrance ;
    en fumée dans l’opium moderne, les illusions,
    et les générations, montagnes russes pour horizon ?

    Qu’avons-nous fait de nous ?
    A subir, au fil des jours, le Capitalocène,
    à rêver qu’il pourrait en être autrement, telle végane Cène,
    en attendant, paralysés par sensation d’impuissance, à genoux ?
    L’année à venir s’annonce encore terrible pour Gaza et le climat,
    mais tant que nous restons incarnés, nous pouvons évoluer, fidèles à soi ;

    Et un jour, même si le plus dur reste à faire ;
    Et un jour, même si des jours d’enfer, de désert ;
    Et un jour, même si il faudrait agir dès maintenant, sans tarder, qui sait ?
    Haut les cœurs !, nous pouvons toujours énergies rassembler, prendre le temps
    de limiter les dégâts, les hécatombes, l’extinction d’êtres incarnés,
    dans les océans, sur terre et les airs, et la civilisation orchestrer autrement.

    A la semaine prochaine !