› Cuisine, Art, Politique et Compagnie › Politique (politique, géopolitique, économie, écologie – articles, documentaires, conférences, docs dédiés à cette « thématique » – Partie réservée à une ligne éditoriale en accord avec certains idéaux) › Politique générale, géopolitique, économie, écologie › Le rendez-vous du vendredi › Répondre à : Le rendez-vous du vendredi
Bonjour,
pour aujourd’hui, je voudrais évoquer à nouveau l’illustration d’une « pensée vivante », d’une évolution de point de vue relative aux connaissances. Par rapport, entre autres, au drame à Moscou, les théories autour, et le traitement médiatique de la situation en Palestine. Et plus généralement les thèses autour de terrorismes, leurs implications sur le plan géo-politique, dont les créations de casus belli, et le problème que posent les biais informatifs pour une bonne compréhension de la situation, des problèmes et des solutions.
Mais pour commencer le fil de la réflexion d’aujourd’hui, ce qui m’est venu à l’esprit en premier, il me semble que c’est en partie de ce qui m’a fait écrire la semaine dernière l’invitation à éviter de surinterpréter, de mésinterpréter la part « d’inconscience » dans une création, ainsi que les attitudes, les comportements, la communication, de ce qui peut participer de la difficulté de se comprendre.
Bref, il y a quelques semaines, j’ai écouté un monsieur développer une thèse sur ce qui serait du code secret, une quête de sens au cours de laquelle il se tente d’éclaircir des mystères, une voie ésotérique qui ne pourrait se faire qu’individuellement, personnelle.
J’ai trouvé son exposé très intéressant et plausible, si ce n’est que des objections me sont venues à l’esprit, ou disons des doutes, ou plutôt de la prudence, de la précaution à avoir sur l’interprétation des données. Car cela revenait à donner une intention à de ce qui peut relever de l’inconscience, et voir le monde à travers un prisme d’illusions tout en pensant se sortir de l’illusion mais en l’alimentant par ce genre de considération, in fine.
Avec le fait que dans une quête ésotérique, on peut tout autant être manipulé, un peu comme dans la série Mr. Robot où « Whiterose » tente de le manipuler.
D’autant qu’il évoquait de l’interprétation de chiffres en poussant à faire des corrélations improbables, tel un changement de base de calcul pour tenter de trouver des signes ésotériques en s’arrangeant / changeant au cas par cas, entre des cas non forcément liés, et évoquait de l’ésotérisme via des films de Hollywood comme une intention d’un collectif-groupe occulte et quelque chose de « positif ».
Ce qui m’a fait penser aux diverses façons dont notre « esprit » peut nous manipuler, telle que le coup des « corrélations illusoires », et où il faut faire preuve de prudence dans les analyses si on veut tenter de comprendre au mieux la « réalité ».
Par exemple, le fait qu’il y ait en impression de l’ésotérisme dans des films, des points communs et une évolution qui peut faire penser à un plan de révélation, un agenda occulte, ou une piste à suivre telle dans Matrix, peut s’expliquer par juste le fait que les auteurs scénaristes sont des éponges de leur époque, partagent des références communes, un inconscient collectif commun.
Pour s’en rendre compte, si vous vous mettez à écrire une histoire, en cherchant à faire des clins d’œil, vous inspirant ou pas de références de la culture pop’, au cours d’un processus de création, créatif, « original », après écriture, si vous êtes comme moi à fonctionner par « association de pensées », vous pouvez réaliser que des parties de ce que vous avez écrit peut faire penser à d’autres références, connues de vous mais auxquelles vous ne pensiez pas consciemment, ou inconnues de vous à priori et dont le parallèle est fait à posteriori, une fois que vous en prenez connaissance. Ce qui pourrait s’expliquer de plusieurs façons (principe de la double causalité, noosphère commune dans laquelle on se plonge, on « voyage » quand on écrit, simple synchronicité liée au fait que l’imagination est une recréation de la « réalité », de perception que tout être conscient à en base commune), et de même l’évolution au fil des ans, des créations, des générations. Où pas besoin d’une intention délibérée, décidée par un groupe occulte, pour que les créations humaines soient ce qu’elles sont, et où des amateurs d’ésotérisme voient des signes conscients de ce qui relèverait de l’inconscient, et se tromperaient. De même que chaque lecteur ou spectateur peut s’approprier une histoire, l’interpréter selon son propre cheminement, son propre vécu, sa « noosphère », sans que cela soit celui de l’auteur original. De ce qui fait qu’il y a un certain nombre d’histoires, de films jouant sur le mystère qui ont de multiples interprétations, théories, où des camps se forment pour défendre telle ou telle version, où nul ne pourra être certain de la bonne, ou du moins de l’intention implicite originel, si telle est la volonté du créateur de rester secret, de ne pas en dire plus.
Aussi, on pourrait parler de sorte de « test de rorschach », le considérer de la sorte, sans qu’il y ait de « bonne réponse », de bonne réponse à un « code secret » du point de vue de l’absolu, d’un ensemble dont la corrélation est subjective, où chaque considération, prisme, du point de vue de l’existence, de la « pensée en vie », est relative à un instant t.
Après, si je pense que de la thèse du monsieur sur le code secret repose sur certaines corrélations illusoires, que de sa démonstration repose sur du décryptage « hasardeux », qu’il voit des intentions d’ésotérisme liées là où il n’y en a peut-être pas, rien ne dit qu’il ait tort dans les grandes lignes et sur le fond. Ce qui me fait penser au film « Under the Silver Lake », où de ce que je me souviens, par delà les doutes le protagoniste fait quelques découvertes de ce qui était ésotérique.
Si ce n’est que même si l’un n’empêche pas l’autre (un groupe occulte aux « nobles intentions » et des manipulations de lobbies « pas glop »), que c’est pas tant du « code secret », voire pas du tout, au sens que c’est une intention de propagande et non forcément occultiste, je serais plus critique, ou disons plus prudent, moins enthousiaste que lui vis à vis de ce qui peut être clairement identifié comme des empreintes « occultes », de l’influence de groupes sur les scénarios : « Hollywood propaganda » : la fabrication du consentement au cinéma : https://investigaction.net/hollywood-propaganda-la-fabrication-du-consentement-au-cinema/
L’Empire vous divertit. Comment la CIA et le Pentagone utilisent Hollywood : https://investigaction.net/boutique/lempire-vous-divertit-comment-la-cia-et-le-pentagone-utilisent-hollywood/
Re après, je m’étais dit « et puis au-delà de la « discutabilité » de l’interprétation des « signes », de la thèse autour, avec rôle ou non de sociétés secrètes, il y a le souci par rapport aux discours « individualistes », où il est considéré l’effort que doit faire l’individu pour élever sa conscience, le chemin alchimique fondement de l’ésotérisme sous-estimant le souci systémique, le besoin de révolution systémique plus qu’individuelle, même si synergie entre les deux »,
si ce n’est qu’il faut bien des individus qui fassent des efforts, évoluent, fassent de leur révolution pour impulser des changements souhaités, être au service d’un idéal, d’idéaux. Et qu’à travers l’Histoire terrestre, des sociétés ont eu de très bonnes raisons d’être secrètes, d’être occultes. Telles que pour éviter les bûchers de l’inquisition, l’instrumentalisation par les egos et la corruption, le dévoiement, pour plus de pérennité, s’assurer un minimum de constance à travers des générations, de respect d’un objectif, de chemin vers un horizon.
Dans le genre, si Jésus avait pu savoir toutes les divergences qu’il y aurait autour de son « enseignement », de sa personne, de son histoire, de sa légende, toutes les implications, le cause à effets, qu’il aurait pu penser et mettre en place une stratégie en connaissance de causes, en connaissance de tout cela, aurait-il fait différemment, mis en place une société plus secrète, ou considéré que son martyr servirait la cause in fine, comptant éventuellement sur des garde-fous, une société secrète, une entité « arbitre » pour s’assurer que l’humanité cultiverait de la spiritualité impulsée, tendrait vers son idéal ?
Et en fait, je suis revenu à cette réflexion, sur cette réflexion, considération, en lisant les diverses théories autour de l’attentat terroriste survenu au Crocus City Hall à Moscou, en Russie (paix aux âmes des victimes). Beaucoup semblant persuadés et persuader de leur version, alors qu’en théorisant à partir de ce qui est su avec certitude, il peut se glisser de nouvelles données, à en faire une sorte de twist, telle la fin du 6ème sens. Et que cela peut être considéré comme spéculation contre spéculation, même quand il y a des « faits fiables ».
‘fin, précision avant de développer, au cas-où vous vous méprenez, pour l’éviter : le parallèle, la transition entre sujets, la comparaison peut paraître foireuse, tendancieuse, douteuse, c’est parce que je ne compare pas ; le point commun c’est l’aspect secret, des données inconnues de prime abord, le besoin d’enquête, de quête d’informations pour en savoir plus, avec probablement impossibilité d’être certain d’avoir raison à 100 % de son interprétation ; et que pour servir un idéal, un objectif, pour que le groupe ne soit pas corrompu par des intentions malveillantes, cela peut être compliqué, il faut principalement compter sur soi, son bon sens, tel qu’au cours d’une enquête, d’une quête, où il faut faire le tri entre les diverses versions et où la bonne n’est pas nécessairement celle que d’aucuns présentent comme tel, même si ils sont persuadés d’avoir raison.
Précision faite, si vous vous êtes intéressé(e)s aux diverses versions et que vous avez une certaine connaissance de cas où les apparences ont été trompeuses, de manipulations avérées, il me semble que vous devez être d’accord au moins sur l’idée qu’il y a de quoi être prudent sur l’identité des commanditaires.
Et cela me fait penser aux mafias, à de l’historique de l’évolution des mafias, une thèse autour des mafias-états. Et des débats sur les révolutions au cours des printemps du début des années 2010, des sophismes, des raccourcis, des biais.
Si j’évoque les mafias, c’est en pensant au livre de Michel Bounan « Logique du terrorisme », du moins à un long extrait que j’en avais lu où il est évoqué l’évolution de mafias, de l’état d’esprit autour, d’une « logique du terrorisme » au service d’intérêts mafieux. J’ai pas encore lu son livre en entier, de ce que je me souviens, il généralisait sur tous les actes terroristes et « l’étatisation » des mafias, et il y a peut-être des cas lui donnant tort sur de ses généralités, des réflexions, des parties de sa thèse.
Et toujours est-il qu’en fait, à la différence de thèses complotistes au sens péjoratif, il ne s’agit pas de désigner un camp bouc émissaire, plus d’une réflexion systémique tentant de considérer une certaine complexité dans les jeux de pouvoir, les volontés de puissance, divers intérêts.
C’est-à-dire que quand vous cherchez de la vérité sur certains « faits », « actes », suffit pas de savoir « à qui profite le crime », ni « où va l’argent » ; il faut éviter les biais d’interprétation, les sophismes ; il y a des limites à ce que vous pouvez savoir et il faut prendre en compte que certains services secrets ont pu commettre des erreurs, ou disons des agents corrompus, des infiltrations d’infiltration, des agents doubles, triples, ou que sais-je du genre.
Par exemple, d’aucuns voient un aveu de culpabilité le fait qu’en France il y ait le plan Vigipirate relevé à son niveau maximum suite à l’attentat à Moscou. Sauf que savoir qu’on pourrait être considéré coupable, une cible, voire jouer dessus, est très différent d’être réellement coupable. Et il pourrait y avoir rôle de groupe d’apatrides liés à divers pays, dont la France, sans que cela soit de la volonté du pays, du gouvernement, et de même qu’une revendication d’attentat a de quoi être prise avec des pincettes, d’autant quand il y a des commanditaires et des « mercenaires ». Au passage, du livre blanc du terrorisme d’il y a plus d’une décennie, il ressortait qu’après enquêtes les implications et les intentions dans de nombreux actes terroristes se sont avérés ne pas être de ce que les premières informations véhiculaient. Et si les % de camps impliqués / des mobiles serait probablement différents sur la décennie écoulée (avant, les séparatistes régionaux étaient majoritaires, si je me souviens bien), pour illustrer que prudence est de mise.
Il y a d’autant plus de quoi être prudent, que tout ne peut pas forcément être su par une enquête poussée. Et ce qui compte en l’occurrence, dans l’immédiat, c’est ce qui est fait et pas fait sur l’échiquier géopolitique.
Mais et d’ailleurs, avant de plus extrapoler, petite réflexion : j’ai lu certains se réjouissant de la rapidité d’action, du sort fait aux terroristes arrêtés, à ceux présentés comme tel dans un état de torturés. Se réjouiront-ils si les « aveux » devaient servir de mobiles de guerre, de casus belli, d’attaque contre leur pays ? Et puis nombreux ont passé en pâture la revendication officielle, qu’en est-il des commanditaires ? Des commanditaires des commanditaires ? La vérité, saura-t-on vraiment la vérité des commanditaires un jour ?
Et par rapport aux extrapolations à partir de ce qui est su, de ce qui peut s’apprendre : saviez-vous l’implication américaine, de la CIA, au cours de l’Opération Cyclone, de l’aveu même de Hillary Clinton « nous avons contribué à créer le problème que nous combattons aujourd’hui. » ? D’autres groupes auraient été financés pour déstabiliser ce qui ne faisait pas de leurs intérêts, provoquer des « false flags », des attaques sous faux drapeaux.
Bon, le fait de financer des groupes ne veut pas dire que vous êtes maître de tout ce que vont faire ces groupes, il y a peut-être même eu des cas où le financeur s’est retrouvé être le dindon du crime, si je puis dire. Il n’en reste pas moins qu’en matière de terrorisme, il y aurait eu des cas où les apparences ont été trompeuses.
A ce propos, une situation abracadabrantesque que j’imagine bien : un agent d’un service secret d’un pays x se fait passer pour un radical afin de former une cellule dans l’objectif d’infiltrer un groupe occulte, d’arrêter des membres, des radicalisés aspirant au terrorisme, et au moment de l’arrestation, avant l’action, il s’avère que des membres les plus assidus sont des agents au service de pays y et z ayant le même objectif d’infiltration, mais avant que preuve soit faite, il y a une sorte de suspicions, de capharnaüm, de binz.
« X : – Haut les mains, vous êtes en état d’arrestation !
Y : – Haut les mains vous-même, je vous arrête !
Z : – Euh, idem !
X : – Vous vous fichez de moi ? J’ai dit en premier, et je suis le premier à avoir pointé l’arme sur vous !
Y : – Ce qui compte, c’est là, et là, qu’importe qui a été le premier à mener, d’autant que je suis comme Lucky Luke, ma rapidité va faire de vous des Dalton en prison !
Z : – Euh, à propos de ce qui compte, pourquoi voulez-vous nous arrêter ?
X : – Pour vous empêcher de commettre l’irréparable !
Y : – Euh, c’est vous le terroriste qui dites cela ?
Z : – Terroristes vous-même ! Je suis un innocent agent Z au service de sa majesté !
X : – Innocent, innocent, ça reste à prouver !
Y : – Euh, attendez, ne se trouverait-il pas que nous soyons tous des agents cherchant à débusquer des aspirants terroristes ? Poutine va bien rigoler quand je lui raconterai l’imbroglio !
Z : – Poutine ? Vous êtes au service de Poutine ?!
X : – Euh, qui me dit que vous êtes pas des terroristes intelligents jouant maintenant aux agents pour vous sortir de ce guêpier ?
Y : – Vous pouvez appeler ma hiérarchie ! Tenez, le numéro…
Z : Mais qui est au service de Poutine, ne faut-il pas lui sortir les vers du nez ?
X : Cela pourrait être utile, mais à des forces qui ne concernent pas mon pays, encore que, qui sait ? Vous avez peut-être raison, mais à ce propos, et vous ?
Y : – Déconnez pas !, j’ai toujours l’arme pointée, je suis rapide comme Lucky Luke, et…
Z : Moi ? Si je devais vous l’avouer, je devrai vous tuer dans la foulée.
X : Allons, allons, si nous sommes tous de faux terroristes, ou disons des agents d’infiltration, nous pouvons nous comporter comme des gentlemans !
Y : Euh, minute, si il a dit qu’il devrait nous tuer si il devait nous dire son employeur, c’est que… Bang !
Z : Ouch !!! C’était une blag…
Bang ! Bang !
Z avait voulu faire un trait d’esprit, une pointe d’humour d’espion, entre espions. Les trois moururent. Quelques jours plus tard, des journaux titrèrent le démantèlement d’une cellule de terroristes, ces 3 présentés comme tel. »
Et si dans les pays où les groupes mafieux se sont organisés efficacement à se « démocratiser », on peut supposer peu de possibilités, de risques que cela arrive, entre le besoin de financement, de moyens, de menus services, sans forcément être infiltrés, tous les membres d’une organisation ne partagent pas forcément la même idéologie. Certains peuvent chercher à tirer la couverture pour telle ou telle cause et y avoir des dissensions et des actions qui seraient mues par des intentions divergentes, des conséquences imprévisibles et les commentateurs à se tromper.
Je veux dire, c’est peut-être un peu confus, trop théorique, mais par exemple, parmi les militants aspirant à un changement de mode de fonctionnement du système politique et économique, parmi les indignés, ou parmi juste des commentateurs, des analystes en herbe, il y a eu des débats sur les révolutions au cours des printemps du début des années 2010, dont ce qui me semble être des sophismes, des raccourcis, des biais, des raisonnements contestables, et en tout cas des divergences d’analyses basées sur l’interprétation de l’implication de forces étrangères. Pour vulgariser, certains ont considéré de ces « révolutions » financées, influencées par intérêt géopolitique, pour remplacer des gouvernants gênants par des qui seraient plus coopératifs, là où d’autres y ont vu intérêt potentiellement convergeant même si de l’opportunisme, même si il y a pu y avoir des ingérences et ensuite des tentatives de récupération des élans, mais en tout cas raison d’être de dissidents qui étaient légitimes dans leurs revendications, dans leurs aspirations de changement de régime politique et économique. Et l’analyse holistique, une compréhension bien consciente du tableau d’ensemble, des implications, des raisons, est rendue difficile du fait qu’au cours d’une révolution, les mobiles et les êtres, des individus et des groupes, peuvent rapidement évoluer.
Et par rapport au terrorisme, vous savez sûrement les suspicions d’implication du FSB dans des attentats qui ont servi à un casus belli, à la deuxième guerre de Tchétchénie.
Attentats de 1999 en Russie : https://fr.wikipedia.org/wiki/Attentats_de_1999_en_Russie
Je n’ai pas entièrement confiance dans ce qui est publié sur wikipedia, c’est un dossier que je connais peu, peut-être que pour certains spécialistes il y a certitude sur le résultat d’enquêtes, mais malgré les enquêtes depuis 1999, il semblerait qu’il reste des zones d’ombre, du fait de la difficulté voire impossibilité de connaître toutes les informations, toutes les implications.
D’aucuns « soutiennent que ces attentats sont le fait du gouvernement russe, pour justifier la seconde guerre de Tchétchénie, à la fin du régime de Boris Eltsine, et établir le pouvoir de Vladimir Poutine en Russie ».
Et pour des spécialistes il est en tout cas affirmé qu’est établie la responsabilité du FSB et non de la République tchétchène.
Mais qui sait si le FSB n’a pas été infiltré par des agents de la République tchétchène, ou d’autres, afin de jouer « trouble jeu » ? C’est peut-être mission impossible, mais pas impossible que des services secrets soient dévoyés par des agents doubles ? Ou qu’il soit fait croire que c’est des gens au service de telle organisation qui commettent des attentats.
Tel que cela a été le cas au cours des « années de plomb » en Italie : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ann%C3%A9es_de_plomb_(Italie)
Où l’extrême droite a fait porter le chapeau à de l’extrême gauche dans une stratégie de tension : « Autre composante essentielle à la dynamique spécifique des années de plomb en Italie : alors que la guerre froide bat son plein, certains éléments déviants des services de l’État (police, sécurité, renseignement), parfois manipulés par des organisations étrangères, s’emploient à faire monter la tension en imputant à l’extrême gauche des attentats organisés (parfois à leur instigation) par l’extrême droite. Cette « stratégie de la tension » est destinée à traumatiser l’opinion, à fragiliser les institutions et à favoriser l’avènement d’un régime autoritaire, propre à repousser ce que certains perçoivent alors, étant donné la puissance et l’ambiguïté du PCI, comme une réelle menace communiste. »
Aussi, une des principales justifications que l’on pourrait trouver, c’est de tenter d’influencer d’une manière ou d’une autre vers l’idéologie à laquelle aspirent des troubles fêtes, ou alors des mobiles personnels, individuels, qui rend sensible à de la corruption à des intérêts privés, occultes.
Toujours est-il qu’il y a des situations complexes où difficile d’être certain de quelle « lecture » est la bonne. Entre les infiltrations, les infiltrations d’infiltration, la possibilité d’agent double, voire triple, et cetera, il y a de quoi être prudent avant d’accuser et d’agir en conséquence.
Je veux dire, en terme d’être vigilent vis à vis de la « logique » de terrorisme de groupes et d’états, et d’intérêts privés, les journalistes et les citoyens devraient être prudents là où on cherche à les amener, par rapport aux intérêts collectifs, à une pérennité de civilisation.
Peut-être que je complexifie de trop, et j’ai à plusieurs reprises évoqué au fil des vendredis l’importance du cas par cas plutôt que des thèses et considérations généralistes. Toutefois, cela s’y prête. A la différence d’un attentat qui serait commis par des séparatistes, et d’ailleurs même dans ce genre de cas particulier, il me semble que quand on joue aux enquêteurs, il faut être prêt à tout envisager, à envisager les divers « degrés de vérité », les influences, possibles instrumentalisations, les mobiles collectif et individuels. Et donc être prudent dans son analyse, ses conclusions.
Alors de notre point de vue de lambda n’ayant pas toutes les cartes en main ; encore que même en matière d’enquêteurs en ayant suffisamment pour une vue d’ensemble mais cherchant à toutes les avoirs, à avoir une vue d’ensemble complètement holistique, à démêler toutes les ficelles en prenant en compte d’éventuelles particularités, cela peut revenir au même, à être pas tellement plus avancé ; ces histoires de groupes pouvant éventuellement infiltrer d’autres groupes et d’individus au trouble jeu, faire telle une poupée russe avec des imbrications, de l’encastrable jusqu’à l’atome, peut rendre impossible toute certitude. Mais il me semble plus sain d’être prudent, s’accorder une part de doute, que d’être dans la réaction et mal juger par certitude fondée sur une part de préjugés.
D’autant quand la « vérité », instrumentalisée ou non, a des implications sur le plan idéologique, systémique.
Car ce qui compte, au final, ce qui compte en acte, c’est ce qui est et n’est pas fait, sera et ne sera pas fait.
Du genre, par rapport à l’attentat à Moscou, il est possible que des forces cherchent à provoquer une guerre armée plus générale. Et diplomatiquement, du fait des alliances entre telles et telles puissances, certains pourraient chercher à se venger de la mafia poutinienne et / ou tenté de le pousser à la « faute » quitte à ce que cela dégénère en nucléaire, et le meilleur coup que le gouvernement de Poutine, que la Russie pourrait en faire, c’est de ne pas être l’instigatrice d’une nouvelle guerre mondiale, se concentrer sur leurs intérêts régionaux, tenter d’aboutir à un accord en limitant les dégâts.
A noter que je commente juste par rapport à la théorie, en théoricien réfléchissant sur la stratégie géopolitique, que je veux pas dire par là que ce serait bien qu’ils continuent la guerre, s’en serve de prétexte pour ne pas trouver d’accord de paix. En ce qui me concerne, je serais pour une révolution mondiale, impliquant que la plupart des gouvernements, donc dont celui de la Russie, fonctionnent autrement ; qu’il y ait mise en place d’un système prenant en compte les soucis écologique, l’urgence climatique, le besoin de « justice sociale », de respect de certains principes – tel que l’épanouissement du véganisme – pour de la pérennité.
Dans un autre genre, il y a de ceux qui se la jouent va-t-en-guerre au nom de la paix in fine, et / ou de la « justice », par rapport à la lecture qu’ils font de la guerre en Ukraine. J’en ai vu aller jusqu’à faire une comparaison entre pacifistes américains avant l’entrée en guerre contre le plus grand génocideur du 20ème siècle, participation à la seconde guerre mondiale, et les pacifistes contre les va-t-en-guerre de la guerre en Ukraine, pour signifier que les pacifistes faisaient le jeu du mal, qu’il n’y avait pas de négociation possible, que le remède serait en tout cas du mal.
Ce qui me ramène à la réflexion autour de la complexité dans les jeux de pouvoir, les volontés de puissance, divers intérêts. A l’évoquer aussi à la fois comme un exercice de l’esprit, de la pure théorie, et la pratique, pour mettre en exergue l’intérêt et « limites », la contestabilité, voire le non sens de certaines comparaisons, avec les questions que je me suis posées sur la situation :
– si un pays limitrophe à la France avait des vues sur l’Alsace, arguait qu’il y avait de la population aspirant à que leur région, leur ville, leur zone, se joigne à eux, et rentrait en guerre dans le nord-est de la France sous prétexte de souci pour des dissidents, est-ce que je n’espérerais pas que des pays permettent à ce que l’Alsace reste Française ? ;
– à quel point la comparaison est-elle pertinente ? ;
– peut-on comparer la guerre en Ukraine à ce qui se fait dans d’autres conflits, aux puissances qui ne respectent pas le droit international, tel qu’Israël vis à vis de la Palestine, les colonies illégales, et cetera ? ;
Pour y répondre, in fine, je pense que l’importance est :
– de connaître son « ennemi », dont les alliances, les forces dont il dispose, la nuisance, le carnage dont il est capable ;
– bien connaître la situation, les implications, l’histoire particulière, les opportunismes, les mobiles, les éventuelles tentatives d’instrumentalisation par des forces externes au conflit ;
– connaître les forces pouvant chercher à mettre des bâtons dans les roues d’idéaux, à des accords, un processus de négociations, de paix d’une manière ou d’une autre ;
A partir de là, il me semble que si vous y réfléchissez bien, les comparaisons sont foireuses, et clairement un non sens de comparer des pacifistes américains d’avant leur implication dans la seconde guerre mondiale aux pacifistes d’aujourd’hui. Déjà parce que les implications ne sont pas les mêmes, la situation est plus complexe ; et ensuite parce que certaines forces autre que les directement impliquées auraient sabordé des initiations de processus de paix ; et enfin que quand il y a risque d’usage de bombes nucléaires, il convient de tout faire pour ne pas y arriver, pour ne pas envenimer le conflit, ne pas alimenter ce qui fait le jeu des blocs militaro-industriels.
Aussi, c’est ce que j’aurais à reprocher à tout un tas de théoriciens, internautes commentateurs blogueurs persuadés de tout bien comprendre, s’étant forgées des convictions, usant, abusant de propagande, prenant parti à en devenir belligérant, à faire le jeu de belligérants, car autrement dit :
il y a une différence qui me semble fondamentale, à faire, à comprendre, à prendre conscience, entre résoudre un problème posé au cours d’un contrôle, d’une énigme de chasse aux trésors, où vous avez une certitude sur les données sur lesquelles plancher ;
et des problèmes géopolitiques où il y a des données sur lesquelles vous avez probablement été mal informé, ou que vous ignorez, et dont les analyses, la « résolution », des enquêtes telles sur les actions terroristes, et l’implication quant aux décisions qui doivent en découler, sont à mener avec prudence, doivent prendre en considération un tout, autant que faire se peut.
Cela me semble d’autant plus important, vital, que quand on regarde généralement les thèses autour de terrorismes, les manipulations pour la création de casus belli qui seraient avérées au cours de l’histoire de conflits, et les tentatives d’instrumentalisation, les causes et effets, les mobiles, il n’est pas dans l’intérêt des populations qu’il y ait plus d’armements, plus de bombardements, plus de morts.
Bref, la meilleure attitude pour ne pas se tromper, pour ne pas réaliser qu’on s’est fait eu, me semble d’être pacifiste, de chercher à concrétiser une voie pacifique. Certes plus facile à théoriser qu’à concrétiser, je ne sais pas quel accord pourra être mis en place dans l’immédiat, à court terme, je vous renvoie aux idées de politiciens et de journalistes ayant fait un travail de réflexion et d’enquête de fond, telle que Diana Johnstone : La voie française vers la guerre nucléaire : https://investigaction.net/la-voie-francaise-vers-la-guerre-nucleaire/
Et à ce que j’ai écrit et liens partagés dans d’autres messages où aussi question de l’Ukraine.
Pour finir le message d’aujourd’hui, en lien avec ce souci de quête de bonne compréhension des événements, en lien avec ce qui est relayé et sert de base théorique et de parti pris aux uns et autres, je vais évoquer le traitement et mal traitement médiatique de la situation en Palestine.
‘fin, avant, un « cas d’école » de mal-traitment de l’information par des internautes qui prennent parti, sont des militants au service d’un parti politique « contestable », en s’arrangeant avec les informations, faisant des biais, à moins que la déformation de l’information soit intentionnelle, malveillante, les deux torts étant probablement liés d’une manière ou d’une autre par des membres de la « communauté militante » concernée :
il y a quelques jours, il y a eu dans les tendances sur un réseau social, un mot clef en lien avec Médiapart, j’avais failli retenir ma curiosité me disant qu’il était peut-être encore question d’Edwy Plenel quittant la présidence, puis j’ai pris le temps d’en savoir plus et vu que le buzz du moment était autour de la condamnation de deux journalistes.
J’ai trouvé douteuse l’accusation, la façon dont la présentaient ces polémistes, et d’une autre petite recherche j’ai pu me rendre compte qu’il s’agit bien d’une déformation de l’information dont certains militants de droite semblent friands, adeptes :
D’une information de ce genre : Un avocat et deux journalistes condamnés après avoir voulu aider des jihadistes à quitter l’Etat islamique pour se rendre : https://www.msn.com/fr-be/actualite/monde/un-avocat-et-deux-journalistes-condamn%C3%A9s-apr%C3%A8s-avoir-voulu-aider-des-jihadistes-%C3%A0-quitter-l-etat-islamique-pour-se-rendre/ar-BB1kmrC7
Ils l’avaient réduite à des « islamo-gauchistes collaborant avec des jihadistes ».
Un manque de précision sur le contexte qui change toute l’histoire, m’a semblé relever d’une sorte de diffamation, de malhonnêteté intellectuelle. Et clairement de la mal-information.
Ce genre d’information-mal-information me semble aussi légion pour tenter de diffamer les soutiens à la Palestine et distiller une propagande sous couvert x ou y.
Par exemple, ce qui aurait été un media-mensonge, des allégations de viols commis par Tsahal à l’hôpital Shifa, par une accusatrice qui voulait « susciter la ferveur de la nation » et temporairement médiatisée par Al Jazeera, devient, sous les mains de certains claviers, un : « voyez, Al Jazeera sont des menteurs, ils véhiculent de la propagande pour le Hamas ».
Mais à quel moment le fait que cette information ait été un média-mensonge rend plus « acceptable » le massacre de citoyens, des tragédies documentées que subissent les Palestiniennes et les Palestiniens, dont la « politique de la terre brûlée », les colonies illégales, les provocations et actes « pas glop » dont elles et ils se sont retrouvés victimes ?
C’est à Nabi Saleh que j’ai abandonné le sionisme : https://ujfp.org/cest-a-nabi-saleh-que-jai-abandonne-le-sionisme/
Les médias mensonges et mal-information, les biais, les inexactitudes, le manque de contextualisation, de compréhension plus large peuvent être reprochés à divers camps, divers médias. Ou du moins divers articles, au cas par cas.
Il n’en reste pas moins qu’il faut se poser les bonnes questions, si je puis dire. Qu’il y a des informations fiables : Gaza, Israël et médiamensonges : https://www.youtube.com/watch?v=AV3SIgwOWRE
Aussi, de la part des accusateurs et simplificateurs du média-mensonge temporairement véhiculé par Al Jazeera sur ce coup (ils ont retiré la vidéo ensuite, évoquant le pourquoi du comment), j’y vois une diversion, le pointage du doigt sur la paille dans l’œil du voisin pour détourner l’attention de la poutre nucléaire dans le sien.
Car je me répète, mais en fait, le fait qu’il y ait eu un média-mensonge, démenti / avoué par le média qui en est à l’origine, est-ce que cela rend moins crédible les chiffres de la tragédie ? La menteuse a pensé que cela renforcerait l’aspect tragique de la situation, mais en soit, elle est terrible, tragique.
Et si vous n’avez toujours pas compris, au-delà du carnage documenté, du génocide qu’ont subi les Palestiniens qui a légitimé la résolution de l’ONU sur un cessez-le-feu (malheureusement non respectée pour le moment), être antisioniste ce n’est pas être antisémite. Et si vous avez besoin d’arguments, à lire le dossier : La lutte résolue de l’UJFP contre l’antisémitisme : https://ujfp.org/la-lutte-resolue-de-lujfp-contre-lantisemitisme/
Et à lire l’autre article évoqué plus haut, « C’est à Nabi Saleh que j’ai abandonné le sionisme », publié aussi sur le site de L’Union Juive Française pour la Paix.
Et si vous n’avez toujours pas encore pris le temps de bien lire cet article d’un qui s’est revendiqué juif de culture et athée par croyance : A propos du souci économique, écologique, politique et éthique, de la cause animale, la cause palestinienne, un article où est abordé la critique de la part de certains et l‘intérêt du véganisme antispéciste anticapitaliste : https://www.revue-ballast.fr/jerome-segal-qui-sont-les-animaux/
Enfin, je termine sur un exemple de vidéo de massacre (âme sensible s’abstenir) non contextualisée par nombre d’internautes, et non contextualisée d’un point de vue de lambda si vous ne faites pas de petite recherche autour, mais qui à mon sens cristallise une des horreurs dont sont victimes les Palestiniens : https://twitter.com/PrimeNewsDigest/status/1770929015307534844
Ici, le compte qui l’a relayé l’a contextualisée par : « Images d’Al Jazeera : des terroristes sionistes assassinent 4 Palestiniens non armés à Khan Yunis à l’aide de frappes de drones. »
Le responsable du compte qui l’avait re-relayé, par qui je suis arrivé sur cette vidéo, avait cru bon de préciser : « Corrigeons : « Images d’Al Jazeera : des terroristes sionistes assassinant 4 terroristes palestiniens confirmés non armés » »
Alors qu’en fait, il ne sait rien des cibles en question, et de la petite recherche que j’ai faite, il semblerait que l’armée israélienne n’ait pas encore communiqué sa conclusion de l’enquête. Et cette façon de présenter coupable des victimes non armées résonne comme une sentence, et me fait penser au ciblage par l’intelligence artificielle qu’aurait utilisé de l’armée israélienne.
Et en fait, dans la vidéo d’info d’un internaute qui m’a appris ce recours à l’intelligence artificielle dans un certain nombre de cas en Palestine, il y a d’évoqué l’intensification des bombardements israéliens par le recours à l’IA, et l’inquiétude autour de la multiplication de massacres d’innocents, de bavures que cela peut engendrer. Même en mettant de côté qu’il devrait y avoir un cessez-le-feu et la contestabilité du sionisme, il y a de quoi inquiéter même les (ex-)alliés américains de Netanyahou.
Tel qu’évoqué dans cet article : Le ciblage par intelligence artificielle de l’armée israélienne embarrasse le gouvernement américain : https://www.geo.fr/geopolitique/l-utilisation-de-l-ia-par-larmee-israelienne-pour-viser-ses-cibles-embarrasse-le-gouvernement-americain-219130
Extrait : « La réglementation des IA militaire, une question en suspens
Pour rappel, ces outils servent d’abord à augmenter les capacités militaires des armées. Et l’IA étant largement tournée vers l’élimination plutôt que la protection des civils, cette dernière fait de plus en plus débat au sein des hautes sphères politiques, tant au niveau des États que des instances internationales. »
Bref, j’espère que le cessez-le-feu sera respecté ; qu’une solution pacifique pour le long terme finira par être concrétisée ; qu’il ne sera plus fait le jeu de lobbies tel le lobby militaro-industriel et le pétrolier ; que sera pris en compte les soucis écologiques, l’éthique végane antispéciste, besoin de révolution de l’économie, et cetera.