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Pascal LamachèrePascal Lamachère
Maître des clés

    Bonjour,

    j’ai l’impression que les fins d’année me sont de plus en plus difficiles. Je ne sais pas si c’est l’aspiration à être 100 % authentique et de ne plus vouloir participer à ce qui me semble de plus en plus des mascarades tout en ayant du mal à ne pas faire preuve de politesse envers celles et ceux qui envoient des « gentils mots », et donc d’avoir une certaine dissonance cognitive à souhaiter un « joyeux Noël », de bonnes fêtes alors que cela ne m’en est plus du fait de tout ce que je considère ne pas aller bien dans le monde : l’exploitation et le massacre des animaux, le mauvais sort fait à la Palestine (Bethléem : un Noël sous le signe du deuil : https://www.youtube.com/watch?v=DbM0dBMiCJQ ), l’inconscience à se laisser aller au consumérisme alors que le désastre climatique va frapper de plus en plus fort, et cetera. Peut-être avec le fait d’être de plus en plus sensible à la souffrance d’autrui, dont animale, et puis ma propre difficulté.

    Par rapport au fait d’être de plus en plus sensible à la souffrance d’autrui, dont animale, je pense aux paroles d’un scientifique philosophe optimiste quant à l’avenir de l’humanité au-delà de certaines catastrophes, passées l’avènement de celles-ci, qui au cours d’un entretien expliquait que la situation dans le monde sur le plan des conflits n’était pas forcément pire qu’avant, que c’était nous qui étions de plus en plus sensibilisés et sensibles. Ce qui est peut-être le cas si on s’en tient aux « statistiques ». Car si d’aucuns ont théorisé qu’être exposé régulièrement à des mauvaises nouvelles ou images violentes peut anesthésier, participer de la « fabrique du consentement » à des politiques et coutumes « pas glop », et que cela aurait engendré un besoin de « surenchère » de la part des médias pour tenter de capter l’attention, voir le monde à travers les informations anxiogènes peut engendrer le « syndrome du grand méchant monde » et au contraire exacerber les émotions plus qu’y accoutumer.

    La France a peur : le syndrome du grand méchant monde : https://www.youtube.com/watch?v=8WiiqssAME4

    Si ce n’est que si niveau conflits, ce n’est peut-être pas globalement pire qu’avant, on peut considérer que la situation pour les Palestiniens est de plus en plus compliquée, et cela ne rend pas plus acceptable l’hécatombe des animaux par celles et ceux qui n’ont pas encore appris à se passer de ce qui provient de leur exploitation et de leurs cadavres cuisinés.

    « Chaque année, on tue plus d’animaux qu’il y a eu de morts durant toutes les guerres de l’humanité » : https://coteboudreau.com/2014/03/12/morts-danimaux-par-annee-et-morts-durant-guerres/

    Et objectivement, la situation écologique s’est aggravée, s’aggrave, il y a des extinctions de masse. De ce point de vue, il y a de plus en plus de victimes.

    Et si il est vrai que le danger de s’abreuver des mauvaises nouvelles c’est de potentiellement rendre contre-productif, amer,

    telle la citation : « Quiconque lutte contre des monstres devrait prendre garde, dans le combat, à ne pas devenir monstre lui-même. Et quant à celui qui scrute le fond de l’abysse, l’abysse le scrute à son tour. »

    et que de la gentillesse, des « attitudes positives » ont du pouvoir de rendre le monde meilleur dans l’état d’esprit, que les bonnes, les belles attitudes comme les mauvaises sont contagieuses d’une manière ou d’une autre,

    et que « sourire à la vie » peut s’apprendre jusqu’à en devenir sincère, il me semble important de ne pas jouer encore et toujours au clown triste, de ne pas refouler quand ça ne va pas, de se confier à au moins une autre personne que soi et de s’appliquer de temps en temps à de la cathartique d’une manière ou d’une autre.

    Comment ça va ?, chanson de Kery James : https://www.youtube.com/watch?v=-yHjiWWVvEg

    Bref, in fine, ma préoccupation pour le concret, le « réalisme », tendrait à me faire réfléchir sur ce qui devrait être fait et serait faisable, avoir conscience de la différence.

    Toutefois, j’ai lu au cours de la semaine des considérations qui m’ont refait penser à la citation attribuée à Mark Twain : « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait. », et à l’importance de la « manière », de « l’état d’esprit ».

    Bien entendu, cela ne concerne pas tant les impossibilités par essence, tel que vouloir voler avec ses bras tel quel à en imiter « vol au-dessus d’un nid de coucou », mais d’action. Et mais dans la lutte contre le dérèglement climatique, divers soucis écologiques causés par le Capitalocène, la frontière est floue, il me semble qu’on peut considérer qu’il y a tendance à présumer sans pouvoir – malgré la prétention holistique – être certain d’avoir raison ou tort. Et même si pour certains cas, en écoutant des experts, comme évoqué la semaine dernière, tout un chacun me semble pouvoir réaliser ce qui serait ou non faisable, pour d’autres cas, cela me semble moins évident.

    Dans le genre, zyeuté une publication d’un monsieur prétendant démontrer, à base de « et si, mais et même si », que l’humanité, l’espèce humaine aurait été vouée à provoquer du réchauffement climatique, de l’extinction de masse. Le genre de spéculation qu’il est difficile de contredire sans tomber soi-même dans la spéculation, sans être certain de pouvoir avoir raison. Toutefois, si, à moins de posséder une machine à voyager dans le temps et qu’il serait possible de changer le cours des événements « pas glops » sans créer d’univers parallèle, cela peut paraître vain de nourrir des regrets sur ce que nous aurions pu faire, un système alternatif, et cetera, cela prend son sens en terme de prendre conscience des « erreurs », de potentialité pour de la pérennité, de ce qui pourrait être fait, de ce qui devrait être fait en tout cas. Et même si il est trop tard pour éviter des catastrophes, cela aurait de son importance.

    A ce propos, déjà évoqué des thèses, une du genre : « Donella Meadows : On m’a demandé de parler des systèmes et de la durabilité pour dire comment pouvons-nous vivre de bonnes vies pour tout le monde sur cette planète d’une manière qui préserve le fonctionnement de la planète et de toutes les autres créatures. Dans la mesure où j’ai un rôle, je suppose que c’est d’essayer de le voir dans son ensemble, d’essayer de voir les systèmes dans leur ensemble. C’est en grande partie parce que j’ai rencontré au début de ma vie des gens qui avaient des outils système et qui m’ont appris à les utiliser pour imaginer, penser, simuler pour comprendre les systèmes dans leur ensemble. »

    Extrait introduction de la transcription de l’épisode 23 de la série « Revolution Now! », à propos du souci pour la durabilité et des ressources (desquelles les animaux et ce qui en provient ne devraient être considérés comme telles) : https://www.revolutionnow.live/episodes/episode23-staycationing-9jlk7-pcw4k-rctmc-rg7sy-mcwy5-bnfg8-xjkwd-ygamp-c29ts-sswe2-2ygh3-gzs5y-xed9s-yej53-5rsp9-2dh2m-b6btk-khrg8-abt3w-7c6px-dt9mc-372p2-233jt

    La transcription se trouve après la vidéo. Pour la traduction (à savoir que la traduction automatique de google ne traduit pas complètement certains passages, pour une traduction complète, traduire chapitres par chapitres l’article d’origine) : https://www-revolutionnow-live.translate.goog/episodes/episode23-staycationing-9jlk7-pcw4k-rctmc-rg7sy-mcwy5-bnfg8-xjkwd-ygamp-c29ts-sswe2-2ygh3-gzs5y-xed9s-yej53-5rsp9-2dh2m-b6btk-khrg8-abt3w-7c6px-dt9mc-372p2-233jt?_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr

    Zoopolis — penser une société sans exploitation animale : https://www.revue-ballast.fr/zoopolis-penser-une-societe-sans-exploitation-animale/

    Et ce qui m’a amené à penser à l’importance de l’« art et la manière », de « l’état d’esprit », du cadre, de relativiser le concret, l’aspect pratique en fonction de la situation, c’est que quand bien même l’auteur de la spéculation devait avoir raison sur ses différents scénarios qui auraient engendré d’une manière ou d’une autre l’extinction,

    il y a des nuances qui me semblent faire toute la différence.

    C’est-à-dire que même si diverses voies mènent au bord du gouffre, font ploufer le Titanic, il me semble qu’on peut au moins s’accorder sur l’idée que des événements avant l’instant fatidique ne seraient pas les mêmes, que cela pourrait influer sur les comportements et la façon de s’organiser au cours des catastrophes climatiques, et que ce n’est pas sans importance.

    Un peu comme ce qui fait divers maux dans les pays, ce serait moins la pauvreté que des inégalités iniques, de cause à effets, tel que l’explique ce monsieur, si je me souviens bien : Comment les inégalités économiques nuisent aux sociétés (vostfr disponibles, sous-titres à activer s’ils ne s’affichent pas, bas droite de la barre de lecture, à gauche du ptit engrenage)  : https://www.youtube.com/watch?v=cZ7LzE3u7Bw&list=PL9C4E9847954BBFF4&index=50

    Aussi, même si la crise écologique est complexe, difficile ou même si elle était impossible à résoudre, il reste de très bonnes raisons de révolutionner l’économie, de respecter la vie animale, et cetera.

    Et je ne parle pas tant d’adhérer à un dogme religieux en particulier, et encore moins de s’arranger avec des propos théoriques pour une nouvelle tambouille idéologique, surtout quelques principes pour commencer, avec en tête un idéal systémique.

    Je pense à une formule de sagesse qui peut paraître convenue, fourre-tout, voire surannée quand non contextualisée, assénée de manière généraliste : « L’important, ce n’est pas la destination, c’est le voyage. »
    Et de Confucius : « Le bonheur ne se trouve pas au sommet de la montagne, mais dans la façon de la gravir. »

    Qui à mon sens prend tout son sens en considérant la problématique systémique, quand bien même ce serait mission impossible de faire en sorte qu’une civilisation soit pérenne dans le monde incarné, au fil du temps, pour une raison ou une autre. Et foutu pour foutu, cela me semble plus constructif de faire l’effort d’organiser la civilisation autrement que par le Capitalocène, de servir des idéaux, de s’y appliquer, que de faire dans le survivalisme ou le catastrophisme et préjuger à en faire le jeu des rouages du Capitalocène.

    Aussi, d’aucuns considèrent que l’état d’esprit au moment de mourir a son importance, qu’être tourmenté impacterait du cheminement de l’âme après la mort. Même si vous n’y croyez pas, vous serez sûrement d’accord avec l’idée que même si les corps expirent à un moment ou un autre, il vaut mieux expirer le cœur léger que rongé par tout un tas de maux d’âme.

    Au passage, c’est le genre de thématique que je comptais aborder, la spiritualité, les phénomènes paranormaux et OVNI, et que j’essayerai d’évoquer vendredi prochain, ou au cours de l’année 2024.

    J’ai beau me dire que tant que nous n’avons pas mis en place un système perenne, à se préoccuper pour base de ce qui est vital, essentiel, à cultiver des principes tel que le véganisme antispécisme, de la zoopolis, le reste est distraction, une forme de divertissement, l’un n’empêche pas forcément l’autre, et c’est le genre de sujet souvent maltraité (en partie à cause des canulars et impostures) par les médias de masse et des alternatifs alors que passionnant, d’autant qu’ils auraient partie liée avec ce que nous sommes en tant qu’être, des mystères de l’Histoire de l’humanité et de la vie sur terre.

    Et en fait, je ne l’avais jusqu’à présent tout juste évoqué pour ce genre de raison, avec aussi le fait que c’est délicat à traiter, en partie du fait que je suis novice, et donc en partie du temps à prendre pour démêler les canulars des « faits surprenants », mais j’aurais des réflexions à vous partager. Car c’est des sujets qui me semblent mériter mieux qu’un canular par un Rémi Gaillard (dont je salue l’effort de vouloir attirer l’attention sur la cause animale, et cetera, mais qui pour le coup aurait peut-être mieux fait de s’informer sérieusement sur le sujet OVNI) et que des anathèmes par des « zététiciens » manquant peut-être bien d’esprit critique à l’égard de leurs propres critiques, de leur jugement péremptoire, et il me semble avoir fait le tour des principales considération autour, suffisamment pour vous en faire une sorte de synthèse (du moins pour les OVNI, et pas de tous les cas d’observation mais de « courants de pensée »).

    2023 soupire,
    2024 en ligne de mire,

    Bonne fin de 2023, à vendredi prochain !