Cuisine, Art, Politique et Compagnie Art – Culture Créations en photos et / ou textuelles [Histoire poétique] Au cours de l’année 2023, quelques vers par jour Répondre à : [Histoire poétique] Au cours de l’année 2023, quelques vers par jour

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Pascal LamachèrePascal Lamachère
Maître des clés

    « Au bout du fil » est une histoire que j’avais commencé
    quand je m’étais sensibilisé aux soucis écologiques,
    il y a maintenant pas mal d’années,
    avec un côté très acerbe dans l’introduction, hyper critique,
    mixant dystopie et utopie, assez dépité face à la tendance contemporaine,
    au statu quo, à l’inertie, à la sensation d’impuissance
    contre le cours des événements, comme si sur le Titanic en peine,
    prenant conscience de soucis mais aussi étant en perte d’essence.

    Plus d’une décennie plus tard et une pandémie,
    si des témoignages d’évolution laissent songeur, à positiver,
    à lire les climatologues et les spécialistes de l’écologie,
    de la cause environnementale et animale, il y a de plus en plus de quoi s’inquiéter,
    collectivement, de plus en plus vont subir les flots,
    aussi, je me dis que cette histoire, l’intention qui va avec, reste à propos.

    Alors, c’est un peu de la triche, mais j’ai tendance à m’éparpiller
    sur différents projets d’écriture, j’en ai laissé beaucoup de côté,
    et je me dis que la reprendre pour ce « projet » me motivera à la continuer,
    voire peut-être, au fil des jours, à aller au bout, la finaliser,
    et puis mis à part ce que j’ai déjà écrit, la suite devrait être dans l’esprit
    de la résolution avec laquelle j’ai débuté ce que j’ai jusqu’à présent écrit.

    Au passage, pour ceux à qui cette histoire ferait penser à « Under the Dome »,
    je l’avais commencé bien avant d’en apprendre l’existence,
    après, pour la suite, peut-être que je me laisserai en partie influencé par sa connaissance,
    et ce n’est pas la meilleure des façons d’écrire ce qui pourrait faire tout un tome,
    néanmoins, je vais essayer de m’y attabler, de faire de mon mieux,
    et vous devriez avoir compris la raison.

    Bref, pour commencer, quelques premiers paragraphes revus,
    merci d’avance de votre attention :

    Au bout du fil

    Je ne sais trop par où commencer toute cette histoire. Par la naissance de notre « civilisation », ou par La découverte qui met en ébullition toute notre petite communauté ? Peut-être par un mixage, en commençant par vous faire un petit tour des lieux…

    J’écris ces mots, cette histoire sur une vieille machine à écrire, en utilisant de l’encre végane maison et du papier papyrus. Si vous savez le mode de vie d’il y a des siècles, que vous vivez dans plus ou moins les mêmes conditions, ne croyez pas que nous avons régressé au niveau scientifique, sur le savoir faire, les connaissances. Non. C’est avant tout histoire de ressources, de débrouille en attendant d’être certains d’avoir résolu nos soucis, si l’on peut dire. Vous connaîtrez le pourquoi du comment lorsque nous aborderons les rives du passé via les frontières du présent, frontières sur lesquelles s’échouent les vagues des souvenirs de nos ancêtres. Avant, je préfère vous présenter le reste des lieux.

    La machine à écrire qui se trouve devant moi est posée sur un simple meuble en pierre, meuble posé sur un sol brut, sans superflu, sans fioritures, juste quelques dessins de jeux de plusieurs générations d’enfants qui égayent par leurs couleurs. Les murs sont faits de sacs en paille remplis de terre, ainsi que le toit, à la différence qu’il y a une couche de terre à l’air libre afin de réguler la température, l’atmosphère, d’accueillir de la végétation pour nourrir, par un régime strictement végétalien, végan, les corps vivants et technologiques (via l’électricité extraite). En regardant par le fenêtre en triangle pointé vers le bas, je puis zyeuter d’autres habitations construites avec les mêmes matériaux mais ayant jusqu’à 7 étages et des formes, des courbures de mur plus ou moins originales. Il doit y en avoir un millier dans notre cloche urbaine, organisée autour d’une grande étendue d’eau et comme dans une clairière au sein d’une vaste forêt.

    Si le mot cloche urbaine vous est familier, si vous y vivez au moment où vous me lisez, c’est que la découverte n’aura été qu’une curiosité et vous comprenez de quoi je parle, mais si vous en avez vaguement eu vent, voire que le vent est devenu faible murmure ou carrément arrêté, mort, que vous êtes dans l’ignorance, c’est que… Oh ! Je n’ose imaginer, enfin, si ! Divine Vie !
    Toujours est-il que si vous êtes dans l’ignorance de ce qu’est une cloche urbaine : laissez votre esprit dessiner ce que je vous ai décrit, ajoutez-y des sortes de tunnels près des arbres, et, en levant le nez vers le haut, vers ce qui s’appelait jadis ciel, une fine couche translucide quasi-solide créée grâce à un générateur à plasma, dont le sommet se trouve à des centaines de mètres et couvre une large zone.

    dessin carte cloche urbaine du roman à suivre au bout du fil