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Œil d’abeille : « Je vous souhaite bonjour d’esprit sans nuages ! »
Moi : « Bonjour Œil d’abeille, cela va être difficile, l’heure est à l’orage,
si je puis dire, nous avons été probablement visités pendant notre sommeil
et amenés ailleurs puis ramenés, avec des événements avant le réveil. »
Je lui ai expliqué le coup du vaisseau, la présence de Œil d’aigle et de Œil de caméléon, nos préoccupations, dont celle où je pensais qu’il ou Œil de souris pourrait nous aider.
Moi : « Nous ne savons pas encore quelle technologie ils utilisent,
si ils peuvent altérer notre volonté, notre vigilance, causer notre perte,
mais je me suis dit que nous pouvions nous entraîner à être alerte,
à rester maître de soi comme dans un rêve lucide, contrer de leur emprise. »
Œil d’abeille : « Hmm… C’est peut-être plus d’un conditionnement hypnotique
dont vous auriez besoin, dont nous aurions besoin si ils s’en prennent à tous,
encore que la méditation peut aider à rester concentrer, faire rescousse,
et si ils peuvent amoindrir l’état de conscience, mettre dans un état hypnotique,
cela doit être surtout pouvoir déconditionner qu’il faudrait,
l’esprit lié à une forme de conscience transcendantale, affûté.
Vous connaissez la théorie, vous avez juste à la mettre en pratique. »
Il est vrai que beaucoup d’entre-nous connaissions le savoir théorique, que nous n’avions pas besoin d’apprendre mais que nous étions peu à prendre le temps de pratiquer.
Œil d’abeille nous invita dans la foulée à faire une séance de méditation guidée par Œil de souris, plus pour nous aider à clarifier nos esprits pour le moment, et faire ensuite de la mise en pratique d’un autre type de méditation.
Nous rentrâmes dans la demeure et, après avoir discuté avec Œil de souris, nous nous posâmes sur les coussins de méditation, nous fîmes les séances suggérées.
Ainsi fait, c’est l’esprit radieux que retrouvâmes le conseil, une fois n’est pas coutume, au centre technologique, auprès de l’IA.
La réunion fut brève. Après le compte rendu de notre étrange aventure, Œil de caméléon fit entendre sa raison et l’IA se mit à fabriquer une matière qui empêcherait les êtres de sortir de la cloche et de bâtiments s’ils s’y aventuraient, avec des capteurs lui permettant d’activer le mode blocage.
J’émis des doutes. Ils ne nous avaient rien fait de mal après cette drôle de nuit, peut-être parce qu’ils se sentaient coupables d’avoir cherché à nous étudier – ou que sais-je leur mobile – de la sorte, et que nous avions peut-être uniquement fait des dégâts matériels. Qui sait si ce qu’ils feraient si ils pensaient que certains d’entre eux étaient en danger, que nous en avions la capacité ? Et à bien y réfléchir, nous aurions plutôt intérêt à essayer d’amorcer un dialogue pacifique avec eux, qu’ils n’avaient pas su s’y prendre ou pas voulu faire l’effort, que nous pourrions nous essayer, et que nous pourrions organiser une sortie hors de la cloche sachant que de toutes façons ils en avaient pas été arrêtés.
Ils étaient d’accord avec ma logique, surtout Œil de caméléon, si ce n’est qu’ils voulurent appliquer le principe de précaution contre une éventuelle nouvelle intrusion, que si les êtres inconnus avaient pu comprendre de leur tort lors de « l’enlèvement », ils pourraient comprendre de leur tort de réitérer leurs essais, de jouer avec notre vigilance, et que cela pouvait servir de base à un dialogue.
Le conseil a peut-être raison, quoique si cette civilisation extérieure n’a pas pris la peine de dialoguer jusqu’à présent, et qu’ils ont la possibilité de réagir immédiatement, si ils pensent certains d’entre eux en danger, le principe de précaution serait plus de prendre le risque d’aller à l’extérieur que de risquer de les contrarier ? Bien que la plupart trouvèrent mon objection pertinente, le conseil resta sur sa décision et l’IA continua de faire fonctionner sa chaîne de fabrication.
Cette situation me fit et me fait penser à une phrase d’un scientifique qui m’avait marqué au cours de mon étude de l’histoire du dérèglement climatique de l’avant apocalypse :
« Carl Sagan : Si nous ne faisons pas ce qu’il faut maintenant, nos enfants et petits-enfants devront faire face à de très graves problèmes. »
La situation n’est pas comparable, mais qui sait si sur cette décision, nous ne risquions pas la destruction de notre cloche ?